Jean-Marc Durant
Contributions

Réflexion sur l’état du parti, ses défis, sa novation.

Jamais la notion de crise systémique n’aura autant collé à la peau de la période que nous traversons. La crise sanitaire venue s’ajouter au tableau aggrave une situation déjà fortement dégradée.

Jamais la notion de crise systémique n’aura autant collé à la peau de la période que nous traversons. La crise sanitaire venue s’ajouter au tableau aggrave une situation déjà fortement dégradée. Elle révèle l’état de la « morale » profonde de notre société dont l’organisation et les institutions ont accompagné le capital dans le délabrement des moyens humains et matériels pour y faire face. Ce sont des décennies de politique d’austérité, de paupérisation des services publics, de chômage et de précarisation de l’emploi, de délocalisations et d’encouragement de la domination des marchés financiers et du grand patronat. Son accentuation très préoccupante exprime l’échec de la politique sanitaire des gouvernements Macron obsédés qu’ils sont tous de poursuivre « quoi qu’il en coûte » la même trajectoire de défense des intérêts du capital contre ceux des travailleurs et des populations. Tout cela appelle des changements radicaux. Ils concernent l’économie et le social mais aussi, inséparablement, l’écologie et toute la sphère sociétale. En réalité, c’est le sens profond de notre système qui est en cause : l’argent ne doit plus dominer, ni être refoulé dans le domaine de la technique prétendument neutre, mais l’argent doit servir. Il ne suffit pas d’affirmer des objectifs louables et humains, de compenser quelques dégâts sans s’attaquer aux mécanismes économiques profonds. Il ne suffit pas de solutions traditionnelles, même à gauche. Autrement dit, la politique est mise au défi de changements radicaux, tant au niveau de ses fins que de ses pratiques et des institutions pour les développer. Il s’agit d’imposer des inflexions immédiates significatives jusqu’à donner corps, grâce à des luttes tenaces et des rassemblements novateurs, à un nouveau projet de société tendu vers une nouvelle civilisation.

Dès la préparation de leur 38ème congrès, les communistes avaient en quelque sorte senti et anticipé cette accélération de l’histoire. A partir d’un texte fondateur, ils ont décidé tout à la fois de se doter d’une nouvelle stratégie, de transformer leur pratique politique, d’affirmer un certain nombre de choix de contenu nouveaux matérialisés par des propositions de profonde portée transformatrice car elles articulent luttes immédiates, idées nouvelles et élections. Et cela, en visant en permanence une cohérence vivante et ouverte entre les objectifs sociaux et sociétaux à satisfaire, les moyens financiers et les pouvoirs pour les accomplir à tous les niveaux de transformation, du local, régional et national, jusqu’à l’Europe et au monde. Ceci s’adossant à une analyse des révolutions « objectives » qui poussent dans notre société et exigent un développement des analyses de Marx et du marxisme : révolution informationnelle, écologique, monétaire, socio-démographique et anthropologique…. Qui se heurtent à la conservation des vieux rapports sociaux économiques et humains. C’est dire le besoin de révolution sociale et politique !

Aujourd’hui à la veille d’un nouveau congrès, il convient de dresser un premier bilan de l’espoir engendré par le 38ème congrès, c’est-à-dire d’examiner comment les grandes orientations dont le texte du Manifeste était porteur, sont entrées dans le quotidien des communistes et de la vie de leur parti. Disons que l’impression qu’il en ressort est plutôt contrastée. Dans les faits peu de choses ont changé tant dans les pratiques politiques que dans les grands objectifs affichés. Les idées nouvelles portées par ce congrès ne donnent lieu qu’à très peu d’efforts de pédagogie politique nationale et d’expérimentations de terrain, même si avec la thématique si cruciale de la sécurité de l’emploi ou de la formation, notre parti a esquissé un pas hors de cet engourdissement. La démocratie interne a bien du mal à se frayer un chemin et nous ne sommes toujours pas identifiés dans la société à un ou deux projets phares permettant à la fois de nous redonner une place réelle dans le jeu politique et de motiver le peuple de gauche ou de construire une nouvelle conscience de classe. Nous sommes restés dans une sorte d’entre deux qui, même si nous n’avons pas totalement décroché sur le plan électoral, nous place sur une voie qui s’apparente plus à une « cornérisation » durable comme supplétif de gauche et butte témoin, ou à un long glissement/effacement, qu’à un sursaut annonciateur d’une vraie reconquête. Et surtout notre représentation électorale tient de plus en plus à des jeux d’alliance, souvent d’opportunité, conduits au sommet des appareils, qui la met en décalage avec notre influence réelle sur le cours des choses. Cela nous empêche de faire vivre dans la pratique nos idées et propositions originales pourtant si indispensables pour construire « une union populaire agissante » capable de dépasser les formidables antagonismes qui se nouent aujourd’hui. Aussi, dans les faits, notre capacité à peser sur les événements est de moins en moins perceptible. Notre crédibilité en souffre jusqu’à interroger notre propre devenir.

A quoi tout cela tient-t-il ? Pour une part certainement au contexte politique, social, économique, à la situation de crise profonde que le monde connaît et qui traverse toutes les composantes de la société. Paradoxal cependant pour un parti communiste, donc révolutionnaire et réaliste, qui justement devrait trouver son plein rendement, occuper l’espace comme jamais, tant son rôle est précisément en période de crise du capitalisme, de montrer combien une autre voie est possible et ainsi de faire mesurer au peuple combien il peut ouvrir une alternative à ses souffrances. Mais pour une autre part notre situation découle de nos propres errements, certes également de difficultés concrète mais aussi d’une aussi d’une sorte d’incapacité, d’impuissance à faire vivre nos orientations nouvelles. L’effacement n’est pas seulement fait d’absence ou de présence dans les médias ou à la télévision. Il est fait du manque d’identification à un fond incisif, original, exigeant une campagne durable et persistante d’idées et de luttes, tant dans les médias que dans le pays. A ce titre, la persistance récurrente d’un propos dénonçant surtout « les riches », donc des personnes, au lieu du capital, donc un système, ne nous aide pas. Les communistes ont pourtant exigé au 38è congrès une campagne de mise en cause cohérente, tenace et argumentée du capital, de son coût et de la dimension politique de sa domination. En effet, il nous appartient de nommer les maux de notre société, de montrer leur sens, d’en faire la pédagogie politique ! A se demander parfois si toute l’énergie mise dans la préparation du 38ème congrès et la rédaction du Manifeste n’a pas été qu’un petit faisceau de lumière aussitôt masqué par une unité de façade au sommet et le retour d’un flou depuis longtemps savamment entretenu, personne ne souhaitant vraiment le dissiper. En interne existent, on le sait, des camarades opposés à la ligne de notre dernier congrès. C’est leur droit le plus strict. Mais tous les échecs accumulés depuis trente ans montrent qu’il n’y a aucun avenir dans un effacement, voire une dilution de notre parti. D’où la nécessité impérieuse que les principaux dirigeants du PCF portent de façon déterminée et créative le renouveau incarné par le texte du Manifeste et l’approfondissent. Un temps précieux est actuellement perdu pour toutes celles et ceux qui comptent sur notre parti et sa bataille pour de meilleures conditions d’existence. Et parfois le temps ne se rattrape pas !

Souvent est avancé l’idée que vouloir aller trop vite, ne pas tenir compte de l’opposition serait dangereux pour l’avenir même du parti car risquant de briser son unité. D’abord il s’agit de savoir quelles sont les véritables oppositions de fond et celles de façade, ne portant que des révolutions de palais successives, entre forces en présence au sein de la direction. Au coeur de la « révolution dans la révolution » souhaitée par les communistes lorsqu’ils ont majoritairement choisi le Manifeste au 38è congrès se situe l’exigence de ne plus dissocier d’un côté les élections et de l’autre les idées et les luttes. De ne pas dissocier les luttes politiques et les luttes sociales, les enjeux de rassemblement, de présence dans les institutions de gestion et la bataille pour des transformations révolutionnaires, l’avancée d’un projet communiste. Ensuite il s’agit de s’entendre sur ce que signifie maintenir l’unité du parti. Celle-ci, pour exister et être un atout ne peut reposer sur d’incessants compromis d’aubaine et un refoulement de tout véritable débat par l’adoption de posture molle, conciliant la chèvre et le chou. Elle doit reposer sur un socle idéologique partagé pour une large part et sur la construction d’un processus d’action issu de ce terreau idéologique. C’est le gage d’une unité pérenne et efficace. Or aujourd’hui qui recherche cela, qui travaille réellement en ce sens ? A force de jouer petit bras on n’a plus de force du tout et le maintien d’une unité de façade ne fait-il pas courir à terme un risque sérieux d’implosion ?

Parmi les questions importantes en suspens qui tiennent à ces hésitations permanentes à s’engager, est la préparation du 39ème congrès. Pour l’heure il ne semble pas s’engager de la meilleure manière. L’impression qui prévaut est que sous couvert d’achever le 38ème congrès, est finalement recherché un nouveau compromis de circonstance. Et au cœur de ce compromis est la candidature à l’élection présidentielle 2022. D’annonce fracassante en repliement, une candidature communiste dont la préparation active est un engagement ferme du 38ème congrès, n’a jamais été à ce jour aussi peu certaine, d’autant plus mise en cause par les appels à construire de façon séparée rassemblement – pour les élections – et luttes sur l’emploi. La candidature ne devrait même être décidée qu’en juillet 2021 lors du 39ème congrès c’est-à-dire 10 mois avant l’élection, alors que de partout, dans tous les partis cette question est à l’ordre du jour, certains s’étant même déjà déclarés. Pourtant du niveau d’où nous partons, nous communistes, nous avons besoin, pour être crédibles le jour J, de préparer cette candidature sur le fond et dans les luttes dans le parti comme dans tout le pays, ce qui suppose de partir de loin. Dans le contexte politique actuel il ne faut surtout pas donner à penser aux communistes que l’on pourrait, d’une manière ou d’une autre, rééditer ce qu’a fait le précédent secrétaire national en entretenant pendant de nombreux mois l’espoir d’une candidature communiste pour le 1er tour de l’élection présidentielle de 2017 pour, finalement, en abandonner le principe. Il faut savoir faire preuve de courage politique, d’une détermination et d’une capacité à porter les idées et les propositions du parti communiste, à les verser au débat de la gauche et du peuple. Il s’agit de les faire vivre tant à l’appui des luttes immédiates que, dans leur cohérence ouverte, en perspective de l’élection de 2022 en forme de projet de société. Il ne faut pas biaiser avec les discours politiciens à gauche. Derrière le chiffon noir d’un second tour Macron/Le Pen, il faut clairement faire comprendre qu’un jeu de dupes se réinstaure qui a pour but de faire réélire un candidat au service des forces du capital. La gauche est en lambeau il faut l’affirmer clairement non pas pour s’en réjouir mais pour prendre conscience de ce qu’il est nécessaire d’activer pour lui donner de nouvelles couleurs vraiment attractives. Il faut prendre conscience qu’il est nécessaire de recompositions de fond dans la gauche, de reconstruction d’un socle d’idées et de projet, et d’apport communiste à celui-ci. Et l’heure est à la résistance pour construire et non à la programmation, au nom prétendu du changement, d’un énième épisode d’alternance voué à un échec encore plus grave que les précédents. Et ce n’est certainement pas avec un candidat unique au Premier tour que cela arrivera d’autant plus qu’à ce jour il ne serait même pas au second tour !

Nous devons porter sur ce point comme sur tant d’autres un discours clair et responsable. Éviter un duel droite-LaREM/RN, c’est, avant tout, deux choses. C’est d’une part verser au débat de la présidentielle des idées nouvelles rassembleuses à la hauteur des défis et fortes d’une cohérence capable de faire pièce à celle devenue folle du capitalisme et du libéralisme. C’est d’autre part, commencer à construire maintenant et pour « après » la présidentielle un grand mouvement politique de masse contre la domination du capital et pour de nouvelles sécurités émancipatrices, plus large que le PCF, renouant ainsi avec les meilleurs moments de notre histoire. Et, mine de rien, le rapport de force dans le pays, l’encouragement au mouvement social ne sont pas les mêmes lorsque nous avons un parti communiste identifié sur des idées et capable d’impulser des luttes marquantes, avec certes un résultat qui peut être en-deçà des 5% mais sait-on jamais, et un parti communiste qui dans les faits n’existe pas, dont on ne connaît ni les idées ni les propositions car dilué derrière un candidat de la social-démocratie. C’est un enjeu de taille pur l’avenir de notre pays. On ne peut plus encore longtemps attendre pour affirmer notre stratégie, pour faire connaître nos idées, nos propositions, l’annonce d’une candidature communiste bien avant le 39ème congrès. Il s’agit aussi de construire au 39è congrès l’apport internationaliste de notre parti, pour des luttes et des idées en Europe et dans le monde. Assez de renoncements, l’heure est à l’offensive et à visage découvert.

4 comments on “Réflexion sur l’état du parti, ses défis, sa novation.

  1. Michel Berdagué

    L’ enjeu est de taille ! Avec le Centenaire du Parti Communiste la stratégie et la ligne politique de notre Parti et des communistes doivent être dites et comme tu le dis en ouverture et non en conclusion :  » Assez de renoncements , l’ heure est à l’ offensive et à visage découvert . »
    Oui ouvrir le débat qui en réalité et vérité a traversé tout le parti pendant ces 100 années , soit en se démarquant de la social -démocratie et là nous avions toute notre place , soit en se compromettant avec elle , au nom d’ un front que ce soit populaire ou de gauche . Le premier étant des plus importants au regard des fascismes montants et du nazisme déclaré avec toutes les compromissions de collaboration avec la bête immonde .
    Quant au Front de gauche il a fait pschitt , et ce n’ est pas faute du PCF qui l’ a porté jusqu’ à la fin .
    A l’ évidence au regard de l’ Histoire il est très difficile de s’ allier avec la social – démocratie qui ne pense comme le capitalisme vert que d’ arranger le capital en passable et faisable société sans remettre en cause l’ exploitation de ce capital , les mécanismes des profits, de la plus-value et du caractère de stade et maintenant au XXI è siècle plus que suprême : l’ impérialisme remplacé par les gazeux et nébuleux , mondialisations et néo libéralisme !
    Et  » l’ expérience  » du programme commun devrait nous autoriser à être très prudent dans les alliances pour en réalité les remettre en cause avec justesse du fait des dérives vers l’ accompagnement du capital avec les plans d’ austérité contre le Prolétariat pour libérer l’ essence même et sa fonction du capital pour les profits des actionnaires par la plus-value pour sa bourgeoisie .Cf 1983 et les suivantes !
    Devant la  » plus que  » sur accumulation du capital en 2020 ( et plus si ça continue ) comme jamais dans l’ Histoire , le parti communiste et les Communistes ont plus que leur place à retrouver et à être des plus offensifs pour advenir et pour un avenir certain et prometteur et balayer ce capitalisme en pleine boulimie à se faire exploser et nous entraîner avec .
    Seule une Révolution socialiste à direction communiste pourrait établir dans l’ hexagone , en Europe géographique, et dans le monde des rapports nouveaux pour les pays , pour les populations , le monde du travail pour la planète !
    De compter sur la présence de créer dans les entreprises privées et le secteur public et ce qu’ il en reste , des cellules , sections comités de communistes organisés et surtout les formations et diffusions des idées et fondamentaux , des débats , à tous les niveaux est le nécessaire passage pour grandir , de se rappeler la vie intense des discussions et débats dans la presse communiste , dans l’ Humanité pour la préparation des Congrès et de la stratégie à mettre en oeuvre .
    Malgré la censure et le boycott , nous entendons un peu plus notre secrétaire national Fabien Roussel mais face au matraquage il y a beaucoup de chemin à faire , d » être sur le terrain des Luttes avec un grand bagage théorique et de propositions sûres et à discuter pour que le matérialisme dialectique et aussi l’ historique qui doit être aussi dialectique pour avancer , convaincre , militer et gagner !
    Retrouver les 21,3% de Jacques Duclos en 1969 … en 2022 , voire de le dépasser !
    Pour ça se déclarer , pour une candidature communiste avec du fait de l’ inversion du calendrier de présenter les candidatures à la députation pour casser l’ élection présidentielle de l’ homme providentiel décidant de tout ayant des pouvoirs étendus que nous avions dénoncée en son temps dès cette Ve République .

  2. BRUNET Philippe

    Je suis globalement d’accord avec cette réflexion, mais il faut aller plus loin sur différents points. Par exemple, il est vrai que le discours convenu sur l’opposition entre « riches » et « pauvres » laisse la part belle aux fausses théories de la répartition quelles que soient leurs formes mais toutes d’essence social-démocrate et ne permet pas de démarquer la lutte nécessaire contre la dictature du capital, parce que, précisément, il n’est pas ou plus guère nommé. Mais d’autres thèmes devraient être mis eux aussi à la question. Je ne prends que celui du « en commun ». Il a exactement la même fonction que la mise en lumière de l’opposition précédente. Ce « en commun » est beaucoup trop mou et laisse une fois de plus dans l’ombre les véritables oppositions. D’ailleurs, mêmes des nouveaux « partis » de droite ou du centre s’en revendiquent explicitement. Comment dès lors réussir à enfoncer le coin communiste si ses outils, y compris de rhétorique, sont quasiment les mêmes que bien d’autres forces politiques qui, de fait, acceptent la dictature du capital, pourvu qu’elle soit douce. Affirmer cela revient simplement à dire que, pour une bonne part, le parti est exsangue idéologiquement. Et l’une des raisons, pas la seule évidemment, est le manque désormais patent d’une culture communiste des communistes, apprise et comprise et par les luttes et par les lectures. La formation idéologique, culturelle, sociale et politique des communistes est un véritable trou d’air, qui aplatit, rabougrit les adhérents de base, voire ceux qui sont à différents niveaux de responsabilités. Dès lors, dans ce trou d’air, s’engouffrent des théories venues d’ailleurs (intersectionnalité, notamment, mais bien d’autres encore) qui balayent les fragilités d’un matérialisme historique contemporain qui a énormément de mal à se renouveler, précisément parce que le Parti ne le prend pas (plus ?) en charge. Bref, l’intellectuel collectif, nourri par les luttes et par les réflexions, s’est progressivement dissous. Et cela est un problème majeur.

  3. Hervé RADUREAU

    Je crois que les adhérents de notre parti sont une ultra-minorite à avoir compris les enjeux du 38eme congrès réduit pour beaucoup à notre positionnement vis à vis de JLM et de LFI.

    Je pense qu’il y a un écart sidéral entre les militants qui gravitent dans les directions de notre parti et la très grande majorité des adhérents dont le vieillissement les maintient de plus uniquement dans leur passé (comme le disait un intervenant à propos des élections US ce matin sur France TV Info, le présent balaye toujours la mémoire lors d’un scrutin).

    Des efforts considérables de formation interne doivent être entrepris pour mobiliser la force militante qui s’amenuise de jour en jour!

  4. Bernard LAMIRAND

    De Bernard Lamirand

    Inadmissible !
    Je viens de prendre connaissance de la façon dont certains préparent les élections régionales. Je suis sidéré. J’avais encore un peu de naïveté, je pensais que cela se passerait dans les règles de notre parti. J’apprends qu’il n’en est rien et que des camarades ( j’ose encore ce mot) font fi d’une préparation démocratique . Je m’explique : je vois que des tripatouillage en cours pour échapper aux décisions de notre 38 -ème congrès, à travers des manœuvres avec Mélenchon, pour arriver à ce que le PCF ne puisse mettre en œuvre une démarche choisie par le congrès et avec l’objectif que l’élection régionale serve de tremplin pour les présidentielles pour une nouvelle candidature de Mélenchon soutenue par le PCF . Quand on apprend que des tractations en coulisses ont lieu, il y a de quoi être indigné: c’est se partager les places et les quelques places qui seront attribuées aux communistes à ces régionales. Et le pire arrive avec des idées de cacher la couleur politique à travers l’exemple d’un printemps Marseillais dont on a pu voir les conséquences avec l’interchangeabilité de maire réalisé en douce . Tout cela ressemble à ce mélange gazeux de Mélenchon, qui, à travers son néant pour le PCF, nous amènerait à disparaitre dans le trou noir des astres morts.
    Des élections régionales ainsi organisées n »amèneront que notre peuple à se boucher le nez et à rester à la maison. Et pourtant nous avons besoin d’un vrai débat pour échapper à cette délégation de pouvoir, véritable cancer politique quand elle est devenue une norme existentielles pour des camarades.
    J’ai entendu Fabien Roussel dimanche , il a répété cette volonté d’un vrai débat pour préparer les élections régionales et nationales. Que la démocratie règne, que les communistes soient en mesure d’avoir une orientation claire. Alors que les bouches s’ouvrent pour qu’il en soit ainsi .
    Bernard Lamirand.

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