Le 6 avril dernier la Commission d’enquête parlementaire publiait son rapport sur les “Les raisons de la perte de souveraineté et d’indépendance énergétique de la France“. Un document accablant : notre système électrique et l’industrie électronucléaire ont été détruits de façon volontaire, organisée, “pour des raisons idéologiques“..
Le 23 mai, la “Cour des comptes” publiait un rapport, une charge plutôt, contre l’élevage bovin, que la France doit réduire pour respecter les engagements environnementaux visant le méthane !!!
Le “Dauphiné” du 3 juin, publiait, lui, un article sur le “Fin Gras du Mézenc” une filière locale d’exception de l’élevage bovin aux confins de l’Ardèche et de la Haute Loire qui regroupe 200 éleveurs.
Interrogée par le “D L”, la présidente du groupement d’éleveurs a fait remarquer que les zones d’élevage couvertes de prairies sont aussi des zones de stockage de CO2 ou ne peuvent se développer les incendies. Elle a aussi, gentiment, dénoncé les auteurs du rapport de la Cour des Comptes “déconnectés de la réalité”.
En effet, selon moi, moi la Cour des Comptes, pour mesurer les pollutions, aurait pu se déplacer au péage autoroutier de “Valence Sud” ou 17 500 poids lourds passent chaque jour. A raison de 700 km/jour, et de 40 litres de gazole consommées aux 100 Km, chaque litre dégageant 2,2Kg de CO2, , c’est au total 3 773 000 (trois millions) de tonnes de CO2 que dégagent chaque année ces seuls poids lourds passant à Valence. Et semble-t-il un million de P L circulent d’un bout à l’autre de l’Europe. Peut-être que si les marchandises prenaient le train ????
Pourquoi, alors, la Cour des Comptes s’attaque-t-elle à l’élevage bovin ? Je pense qu’il faut aller chercher les raisons du côté du capitalisme financier. En effet si le Capital maitrise la plus grande partie de la chaine industrielle alimentaire et de la distribution, il ne contrôle pas l’élevage et la filière viande hors une petite part mondiale à la “Bourse de Chicago”..
Mais le grand capital a trouvé la solution, il suffit de remplacer la viande par des substituts végétaux, portés par le “végétarisme” et le “véganisme”. Pour cela, il faut tuer l’élevage traditionnel, qu’il s’agisse des bovins, des poulets et des porcs. Pour l’élevage des moutons, l’alliance “écolos/loups” a déjà fait l’essentiel du travail.
Un fait survenu le 2 juillet 2020 aurait du alarmer les citoyens et leurs élus. Ce jour là, trois grands patrons, Xavier Niel (Free), Marc Simoncini (Meetic), Antoine Granjon (Vente Privée.com) alliés à des associations comme “L214” lançaient une pétition pour un référendum (RIP) en particulier pour interdire les “nouveaux élevages, en case, box, stalle ou cage”. De fait il s’agissait d’imposer la fin de l’élevage et de faire disparaitre les animaux de fermes. Il s’est trouvé 420 000 citoyens et 118 parlementaires pour signer cette pétition qui a foiré à ce niveau. Sans doute tous les signataires n’avaient-ils pas vu qu’ils s’obligeaient ainsi à consommer des substituts à la viande, qu’il s’agisse de produits végétaux issus de “biotechs” (génétiquement modifiés) ou, comme les “Steacks” issus de lignées cellulaires produites en incubateurs.
Pour comprendre l’origine et le but, il suffit de se pencher régulièrement sur les titres de la “presse économique” :
20/1/21 NXT FOOD 10 millions pour la production des steaks végétaux dont 5 millions fournis par la famille Mulliez (AUCHAN); 28/1/21 PEPSI mise à don tour sur la viande sans viande; 20/7/21 Unami Technologie, reproduire de vrais filets de viande 100% végétale; 19/7/21 Gournay, le trublion tricolore de la viande de synthèse, avec bas de page “Pourquoi les investisseurs sont alléchés par les aliments artificiels qui remplaceraient les 1500 milliards de dollars du marché mondial de la viande/an; 24/9/21 Léonardo Dicaprio nouveau parrain de la viande in vitro avec Aleph Farms et MOS Meats; 8/10/21 la France se convertit à l’alimentation Végan, les “levées de fonds” (investissements) s’élèvent à 3 milliards d’euros; 24/1/22 Les start-up de la viande végétales veulent s’imposer, “La Vie”, “Happyvore” et “Unami” proposent des alternatives; 6/4/22 Unami l’autre champion français de la viande végétale vient de lever 26,5 millions d’euros de plus; 10/6/22 Happyvore mise sur sa cantine mobile pour vanter sa sa viande végétale.
Pour le Capital financier, l’agriculture cellulaire que développe le système cité ci-dessus est le stade ultime de l’industrialisation. Il implique la disparition de l’élevage. La Cour des Comptes apporte sa pierre .
Il faut, je pense se préoccuper de cela. Heureusement , en France, un décret publié le 30 juin 2022 interdit de présenter comme “Steak, boulettes, émincés, hamburgers, hot dog, filets de poisson”, les produits fabriqués à partir de végétaux. Sans doute le Capital tentera-t-il de tourner la règlementation. Vigilance.
NB 1) Le quotidien “Les Echos” indique, le mardi 13 juin que “Le poulet ukrainien opère une forte poussé en France“. En effet 755 000 tonnes de poulets ont été importés par la France en 2022. Jusqu’en 2000 la France était exportatrice !!! Les exportations de poulets ukrainiens ont augmenté de 147% grace à l’annulation des droits de douane décidée par l’U E. Mais la réalité est sans doute supérieure car ” le poulet ukrainien peut être réexporté de Belgique, des Pays Bas et surtout de la Pologne” qui sert de “plaque tournante” aux volailles ukrainiennes et thaïlandaises. Et voilà tout le monde est content , la Cour des Comptes qui est débarrassée des pollutions en France et les écolos qui veulent la mort de l’élevage en France. Et puis la stature de l’exportateur ukrainien est rassurante. L’oligarque Yurly Kiosuk contrôle les 3/4 du marché et sa société basée à Kiev est côtée à la Bourse de Londres !
2) j’ai vu dans un recueil de devises Shadok que “La plus grave maladie du cerveau c’est de réfléchir” !
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