Nous reproduisons sur ce blog, la contribution collective des militant.es d’entreprise du PCF
Militants communistes engagés dans le développement du parti à l’entreprise et sur les lieux de travail, nous prenons la parole à l’heure où le PCF est à nouveau à l’heure des choix.
En France, en Europe, dans le monde, la course de vitesse est engagée entre les revendications sociales et le capitalisme financiarisé qui précipite dans sa crise les solutions les plus autoritaires destructrices pour l’humanité et son écosystème.
Les luttes sociales, nombreuses et parfois victorieuses témoignent des potentialités de rassemblement et de transformation sociale mais les récentes élections ont signalé le chemin à faire jusqu’à un rassemblement transformateur majoritaire.
Dans ce contexte, la mobilisation politique du monde du travail est déterminante. Pour barrer la route à l’extrême-droite comme pour permettre à la gauche de percer le « plafond de verre » qui l’enserre aujourd’hui.
Précisément, celui-ci s’est ancré dans l’abandon du monde du travail par une social-démocratie ouverte aux quatre vents du libéralisme comme par le dépassement du discours de classe au profit d’un aventurisme populiste substituant une opposition « peuple » – « élite » à celle, fondamentale, entre capital et travail. Cette situation a contribué à l’affaiblissement des luttes sociales comme à de nouvelles fractures entre la gauche et le monde syndical.
Le parti communiste continue d’être traversé par d’importants débats qui appellent des choix clairs.
Oui, nous pensons qu’un enjeu central pour la transformation sociale est d’affronter la domination du capital jusque dans les lieux où elle s’exerce au premier chef, les entreprises.
Oui, nous pensons que les nouveaux pouvoirs à l’entreprise comme la bataille pour émanciper les travailleuses et les travailleurs du chômage et de la précarité, que nous entendons engager avec la construction d’une sécurité d’emploi et de formation en réponse à la crise du marché du travail, constituent une fin et un moyen. Eléments essentiels de notre projet communiste, ils seraient de nature à révolutionner le travail et à lui redonner sens en l’émancipant des critères de gestion capitaliste.
Oui nous pensons que l’action à l’entreprise, politique ou syndicale est un moyen décisif pour la transformation sociale radicale pour laquelle nous voulons rassembler.
Après de longues années de recul, le parti communiste a fait le choix d’engager un travail de reconquête de son implantation politique à l’entreprise. C’est un fait important que ce travail ait bénéficié d’un appui et d’un engagement constant du secrétaire national du parti, avec ses rencontres dans près de 150 entreprises, et la place donnée au travail et au monde du travail dans ses interventions.
Le projet de base commune adopté par le CN exprime le choix de poursuivre dans cette voie. Le débat préparatoire au congrès doit permettre de l’enrichir, de façon créative, pour l’action, et de consolider ainsi l’unité du Parti. Il traite de façon précise, avec des éléments de bilan et des propositions d’orientation, la question du parti à l’entreprise. Le bilan (lancement du journal « Agir », développement de réseaux, progrès réalisés dans un nombre important de fédérations…) ouvre sur
la nécessité non seulement de poursuivre mais de viser une nouvelle dimension, avec l’objectif de faire de l’action du parti et de son organisation dans les entreprises et les lieux de travail l’affaire de toutes nos organisations.
Il s’agit de faire du déploiement de l’activité des communistes sur les lieux de travail un objectif prioritaire pour franchir un cap important dans le renforcement et la mise en mouvement des communistes et de leur parti.
En choisissant massivement la proposition du conseil national « L’AMBITION COMMUNISTE POUR DE NOUVEAUX « JOURS HEUREUX », nous nous donnons les moyens des débats nécessaires pour aller de l’avant, amplifier au plus près du monde du travail la relance du PCF et le renouveau du communisme français initié depuis 2018 avec Fabien Roussel.
Signataires :
Billard Claude, ancien dirigeant national aux entreprises, ancien député, Loiret
Cailleteau Marie-Claire, syndicaliste, Hauts-de-Seine
Caro Christiane, Animatrice Atelier citoyen Santé Bretagne PCF et A Cœur Ouvert commission santé, Côtes d’Armor
Denis Durand, CN, animateur du réseau banque et finances, directeur de la revue Économie et Politique, Paris
Evrard Esteban, militant en direction des entreprises, Ardennes
Garcia Benoit, syndicaliste, Gironde
Govelet Vincent, responsable de la commission entreprises, Paris
Grassullo Christophe, membre du secrétariat de la commission entreprise, Val de Marne
Gwizdak Stéphanie, animatrice du réseau Thales, Hauts-de-Seine
Joly Pascal, CN, membre du secrétariat de la commission entreprises, Yvelines
Lair Jef, animateur réseau des militants.tes communistes de la Fonction publique territoriale, Hauts-de-Seine
Le Reste Didier, cheminot retraité, syndicaliste, ancien élu de Paris, Paris
Marchand Nicolas, membre du secrétariat de la commission entreprises, Val-de-Marne
Mellier Frédéric, membre du secrétariat de la commission entreprise, Gironde
Munoz Olivier, secrétaire de section d’entreprise, RATP, Paris
Péricaud Bertrand, responsable entreprises, Pas-de-Calais
Plagés David, animateur du réseau cheminots, secrétaire de section cheminots, Gironde
Pradeau Jean-Claude, animateur réseau aéronautique, Hauts-de-Seine
Seassau, Aymeric membre de l’exécutif national, responsable de la commission entreprises, Loire Atlantique
Tejas Patricia, syndicaliste, Vaucluse
Ternant Muriel, animatrice du réseau General Electric, Territoire de Belfort
Merci