Nous publions ici le texte du projet de base commune adopté par le Coseil National des 3 et 4 décembre 2022.
Ce texte a été adopté par 84 voix pour sur 139 votants exprimés, soit 60,4 %, 55 voix contre et 5 abstentions. Le CN comporte 185 membres.
Pour mémoire, pour le 38ᵉ congrès, le texte proposé par la direction avait été adopté dans le précédent CN par 49 de ses membres sur 91 votants alors que le CN comportait 168 membres. Nous mesurons la différence significative marquant l’intérêt.
Le texte fait le choix de poursuivre la voie ouverte par le précédant congres d’affirmation du PCF et de ses capacitéà répondes aux défis de la crise systémique..
Il est désormais important que tous les communistes prennent connaissance de ce projet de base commune et s’en emparent à travers les assemblées de section et réunion de cellules.
Ce texte va vivre. Il appartient aux communistes de l’amender, car des progrès sont nécessaires, mais sur cette voie.
Cela concerne le rôle des entreprises dans la société et comme question politique, la spécificité de la phase actuelle de la crise, articuler vraiment luttes dites sociétales et luttes sociales, formuler notre positionnement sur l’accord électoral NUPES, aborder les questions internationales, les futures élections européennes. Il s’agit par le travail collectif, y compris à partir d’une critique constructive de notre activité récente, d’avancer pour commencer à répondre à la question difficile qui est : comment, dans la période qui s’ouvre, aider les luttes et les politiser pour qu’elles viennent sur des objectifs vraiment transformateurs.
Pour aider dans ce travail d’amendement, nous vous recommandons également la relecture attentive du texte final du 38ᵉ congrès. Que vous pouvez retrouver dans son intégralité ici.
En première réaction :
Je reste « sans voix » … décidément les communistes restent des « bavards » à l’occasion de chacun de nos Congrès. Car enfin 44 pages pour le projet de base commune du prochain Congrès c’est encore exagéré, non seulement on rencontrera quelques difficultés à le lire, si ce n’est de l’ennui, et encore plus à le commenter sachant qu’après le Congrès il sera oublié, personne n’en fera plus référence et ce jusqu’au prochain Congrès et pourtant on se sera « chamaillé » pour une virgule pour rajouter du texte et encore du texte parce qu’on aura oublié telle ou telle chose. On ne sait pas faire de synthèse. Dans un projet on veut tout dire sauf l’essentiel.
Car enfin que retient-on du précédent Congrès si ce n’est, et seulement, que les communistes ne veulent pas l’effacement de leur parti et souhaitent que le parti présente des candidats à chaque élection en particulier à la Présidentielle ! Pour le reste du texte je ne m’en rappelle plus si ce n’est qu’on n’a toujours pas réussi à définir un projet de société comme dans ce dernier texte pour le peu que j’en ai lu … de belles phrases mais un peu creuses. J’y ai même lu le mot « anthropocène » ça fait chic et dans le vent (mais discuté si ce n’est critiqué par les scientifiques)…
Mais la vraie question est « par quoi veut-on remplacer la société capitaliste » ? Conjuguer à tous les temps le mot « communisme » ou de « dépassement du capitalisme » en reprenant les antiennes développées par L. Sève et maintenant par B. Vasseur – ce dernier, je le rappelle, fut un proche de R. Hue, avec le succès que l’on sait pour le Parti : la période la plus noire pour le Parti qui a vu fondre ses effectifs en le mettant sur les rails du réformisme ! – ne mènera à rien si ce n’est à l’invisibilité du Parti.
Cette fuite en avant vers un communisme indéterminé sous le couvert de la phrase d’un texte de jeunesse de Marx « le mouvement réel qui abolit l’état actuel » encore que « l’état actuel » signifie pour Marx les rapports de production existants – on a tendance à réduire le communisme de Marx à cette seule phrase alors qu’il fut quand même, faut-il le dire, mais ça on veut l’effacer de nos mémoires, celui qui avec Engels, développa le concept de « dictature du prolétariat » – donc cette phrase hors de son contexte ne veut rien dire, qui dogmatisée dispense de caractériser les transformations qui permettraient d’identifier une société nouvelle ! Si les communistes en restent à une « visée communiste » aussi vaseuse que gazeuse, ils ne sont pas prêts d’être entendus ni même crédibles…On en revient aux utopistes pré marxistes, c’est dire ! Le PCF a intérêt à faire la clarté sur la perspective de société qu’il propose.
Marx écrivait « … Ce socialisme est la déclaration permanente de la révolution, la dictature de classe du prolétariat, comme point de transition nécessaire pour arriver à la suppression des différences de classes…» (Les luttes de classe en France, 1850)
Et si nous aussi on reparlait enfin du socialisme du XXIème siècle que nous voulons construire… Socialisme, mot tabou aujourd’hui dans le Parti, et pourtant nos ainés pendant des décennies ont développé l’idée du « socialisme pour la France » – abandonnée par un R. Hue et ses successeurs (sans réel débat d’ailleurs) – et le Parti avait une autre allure qu’aujourd’hui ! Le socialisme est l’alternative véritable au capitalisme en crise ! Il n’est que temps de remettre l’ouvrage sur le métier !
Gilles Figuères,
PCF Malakoff (92)