Il est urgent de clarifier le cadre stratégique de la NUPES, en premier lieu dans un débat interne, mais large, au sein du PCF, ensuite avec les partenaires, car à l’évidence, au travers des actes politiques régulièrement produits par Jean-Luc Mélenchon (JLM) ou par les premiers dirigeants de LFI , il y a un projet politique de faire de la NUPES un cadre d’intégration des forces de gauche, sous domination des Insoumis et leur chef. Disons le clairement. Ce n’est pas la conception du rassemblement que porte le PCF et nous ne devons pas mettre le doigt dans l’engrenage. Pour autant, faudrait-il, sous la crainte de ce projet qui n’est pas le nôtre, tourner le dos à une amorce de rassemblement à gauche qui a déjà changé la donne, redonné de l’espoir à une partie de l’électorat et serait mortifère pour qui serait considéré comme responsable de son effondrement ? Entre les deux écueils, la navigation est certes serrée, pour nous, comme pour les autres organisations «partenaires minoritaires» de la NUPES, mais de mon point de vue, elle s’impose à nous.
Remarquons d’abord le changement de pied de JLM par rapport à une stratégie mise en œuvre jusqu’en 2022, à savoir jouer la carte de de la différenciation absolue, sans alliance ni compromis, avec ce qu’il a régulièrement désigné la «gauche traditionnelle». Il pense en effet avoir aujourd’hui le rapport de force favorable pour réaliser ce pilotage sans entraves. Ne dit-il pas lui-même qu’à gauche les questions du programme, de la stratégie et du leadership seraient désormais tranchées ?
Or, ce qui doit justement être mis dans le débat public, ce sont le programme, la stratégie, et le leadership, que l’accord politique de la NUPES n’a ni réglés ni figés. C’est même la condition pour que s’ouvre la voie à un changement profond de société, qui suppose un cadre de rassemblement qui déborde largement la NUPES, telle qu’elle est pensée actuellement par LFI.
Changer de méthode
Faute d’une réflexion à temps sur ce que nous voulons faire de la NUPES et dans la NUPES, et sur ce que nous ne voulons pas qu’elle devienne, nous risquons de voir s’installer en routines de fonctionnement les expériences vécues depuis la conclusion de l’accord, dans un enchaînement implacable: en amont, une proposition de LFI déjà rédigée -tract, communiqué de presse, organisation de conférence de presse, etc- à laquelle il faut réagir en quelques heures, et qui ne peut être modifiée qu’à la marge. Sous cette pression permanente de l’organisation «leader» qui ne nous laisse comme choix que le suivisme ou le désaveu, il n’y a de temps disponible ni pour la délibération collective interne dans nos instances ni pour une mise à plat avec les partenaires d’une méthode de travail qui permette véritablement une co-conception des actions politiques sous le label NUPES.
L’exemple du tract NUPES sur le pouvoir d’achat
Le tract NUPES sur le pouvoir d’achat est l’illustration de ce que nous devrions réfuter: décidé par LFI et présenté dans le comité de «coordination» NUPES qui réunit les premiers responsables des partis, puis amendé dans l’urgence par quelques dirigeants du parti, notre exécutif, le CEN , du mois de juillet en a pris connaissance sans qu’il soit possible d’en discuter ni l’opportunité ni le contenu. Or, la convergence des points de vue sur l’urgence sociale existe certes au sein de la NUPES sur certaines propositions (SMIC, revalorisation des retraites, du point d’indice, etc..), mais elle bute toujours sur de « comment y parvenir». Nous l’avons éprouvé lors des discussions programmatiques comme dans la préparation des conférences de presse au cours de la campagne des législatives.
Les mesures sociales doivent être selon nous accompagnées inséparablement des leviers de financement et des conquêtes de pouvoirs. Dénoncer les profits du CAC 40, aussi éhontés soient-ils, ne fait pas la maille. Ce ne sont pas les profits qui vont financer directement les traitements des fonctionnaires, les retraites et les minima sociaux. Il faut donc desserrer l’étau des politiques d’austérité sous tutelle des marchés financiers. Le blocage des prix à la consommation n’a de sens que s’il est obtenu sur les marges de l’agrobusiness et de la grande distribution. Sur les salaires du secteur privé, il ne s’agit pas seulement d’obtenir ponctuellement une répartition moins scandaleuse grâce à des prélèvements exceptionnels sur les profits tirés des crises sanitaire et énergétique, en laissant intacte la logique de rentabilité du capital, pour continuer à externaliser, délocaliser, réduire l’emploi, augmenter les temps de travail, mettre en concurrence les salariés du monde entier. L’enjeu est bel et bien de faire émerger une nouvelle logique fondée sur le développement des capacités humaines, où le travail reprend du sens, est reconnu et valorisé. Il est de ne pas laisser la démocratie à la porte des entreprises, et considérer le patronat comme seul maître à bord, mais de faire monter en puissance le point de vue des salariés grâce à de nouveaux pouvoirs d’intervention et de gestion.
En somme, les mesures d’urgence sociale ne peuvent être déconnectées des grands enjeux de transformation, sauf à devenir des mantras, sans possibilité de réalisation concrète. Le simplisme des formulations ne fait pas avancer les consciences qui butent aujourd’hui sur la faisabilité et la crédibilité des avancées sociales revendiquées à gauche.
Alors, que faire avec la NUPES ?
Le fait politique de la NUPES
Nous avons besoin d’une analyse partagée sur cet objet politique nouveau qu’est la création de la NUPES pour les élections législatives de 2022. Ce serait à mon sens une erreur que de la réduire à accord électoral ponctuel. D’abord parce qu’il y a un accord programmatique, le premier entre les forces de gauche depuis 40 ans. Ensuite parce que la NUPES est devenue un fait politique nouveau. Pas seulement parce qu’il y a la visibilité d’un logo, d’ un fonctionnement parlementaire coordonné avec un intergroupe, mais surtout parce qu’il y a eu un vote NUPES dans le pays, répondant à une demande d’union de l’électorat de gauche, et lui redonnant l’espoir que la gauche n’était pas finie. Celles et ceux qui ont fait campagne le savent bien, elles et ils ont rencontré nombre d’électrices et électeurs satisfaits, au premier et au deuxième tour, lors des duels droite/gauche. Il n’est pas question de prétendre que le rapport de force global en a été bouleversé : il reste écrasant en faveur de la droite et l’extrême droite, mais la NUPES a permis, dans le cadre de ce rapport de force défavorable, d’éviter un scénario à l’italienne de marginalisation des forces de gauche, et même d’augmenter leur représentation à l’Assemblée Nationale.
Face à l’exigence de rassemblement des forces de gauche, le parti qui serait considéré, même à tord, comme premier responsable de sa dislocation, serait inévitablement sanctionné. Participer au rassemblement tout en dissipant les illusions des citoyens sur la NUPES et en déjouant les pièges tendus par la stratégie de JLM, telle est l’équation qui nous est posée.
Nous devons accepter la complexité de la situation et en gérer les contradictions, au lieu de les nier par deux fausses issues : se mettre en retrait sous l’argument que la NUPES ne correspond pas à ce que nous souhaitons, ou bien y aller en acceptant la logique qui nous est imposée, en estimant que nous n’avons pas le rapport de force pour la changer.
La situation présente nous met une fois de plus dans notre histoire face à l’épreuve concrète de notre rapport au rassemblement de la gauche. Ce rassemblement, qui occupe tant de belles pages de nos textes de congrès, est à la fois notre ADN historique et notre talon d’Achille. Nous l’avons souvent initié pour en être in fine à chaque fois le perdant, et avec nous, la gauche tout entière et les intérêts populaires. Qu’il s’agisse du programme commun donnant naissance à l’alliance PCF/PS des années 70, des collectifs anti-libéraux nés après le référendum constitutionnel de 2005, ou du Front de Gauche, à chaque fois, le PCF en est sorti affaibli, pour deux raisons:
– la détermination des «partenaires» de nous effacer,
– la perception par les citoyens d’une équivalence entre les partis membres de l’alliance , du fait d’erreurs de notre parti.
Ne pas reproduire les erreurs du passé sur les rassemblements
Même si le 38ème congrès a commencé le travail, nous ne sommes pas au bout de l’analyse critique des erreurs que nous avons commises dans les rassemblements, en particulier dans le dernier en date, celui du Front de gauche.
Le premier enseignement, c’est que plus les questions politiques sont confinées à des échanges de sommet, moins elles ont de chances d’être réglées dans le sens que nous souhaitons, c’est à dire celui de la construction d’un mouvement populaire en situation de s’approprier la dynamique de transformation et de la mettre en œuvre. C’est la raison pour laquelle nous devons réfléchir à l’opportunité de faire vivre des espaces décentralisés de dialogue, débats et actions collectives entre les forces de la NUPES, ouvertes aux citoyens, au monde associatif et au mouvement social.
Deux instances locales sont mises sur les rails par LFI, avec comme visée affichée de construire des ponts avec le monde de la culture et des arts et la variété des mobilisations sociales et citoyennes. Il s’agit d’une part du parlement de la NUPES, avec des déclinaisons locales, d’autre part la création d’un espace NUPES dans chaque circonscription, apparemment sur initiatives locales, mais en réalité selon une feuille de route pensée et décidée par les dirigeants LFI, sans avoir été mise en débat avec les partenaires.
Aussi importe-t-il que nous menions notre propre réflexion sur ces sujets, avec des propositions précises sur les objectifs, les modalités de fonctionnement et les garde fous à poser pour éviter les dérives, plutôt que de laisser filer en regardant ailleurs, pratiquer la chaise vide, et cantonner la NUPES à un pilotage de sommet qui saperait les possibilités de construction d’un mouvement populaire et ne réduirait en rien, bien au contraire, le risque de domination actuel par LFI.
Être lucide sur la stratégie de LFI
Ne nous y trompons pas, il y a une évolution stratégique de LFI, par rapport à la conception du mouvement «gazeux», non organisé, à direction centralisée. Les limites d’une absence d’organisation locale ont été éprouvées avec l’effondrement des « groupes d’appui » après 2017, et la marginalisation de LFI aux élections locales, départementales et régionales. L’objectif des dirigeants de LFI est de structurer une organisation dans un maillage territorial préparant les prochaines élections législatives, une «maison commune» intégrant à marche forcée des organisations politiques, vouées il y a encore récemment aux gémonies du passé et de l’archaïsme, mais jugées aujourd’hui suffisamment affaiblies aujourd’hui pour être fongibles dans une NUPES dominée par la personnalité de JLM et le premier cercle dirigeant de LFI.
Dans son entretien à Regards, Emmanuel Bompard dévoile le projet assez clairement : « Nous avions parlé de la création d’une fédération populaire – ou d’un front populaire – dont l’objectif serait de créer un cadre ou une organisation politique pérenne(…) On sait que ce processus va prendre du temps, mais avec ce Parlement, nous aurons le bon outil pour avancer dans cette voie….La France insoumise a un rôle déterminant. Elle doit d’abord être le fer de lance du renforcement et de l’élargissement de la Nupes. Mais nous devons aussi transformer la force collective qui s’est mise en mouvement autour de la candidature de Jean-Luc Mélenchon en une force politique organisée capable de mener la bataille idéologique, de soutenir les mobilisations de la société, de favoriser les dynamiques d’auto-organisation populaire et de former les générations militantes de demain. (…)».
Il y a donc deux objectifs d’organisation assez clairement exprimés:
–un pour la NUPES, qui dans la conception des dirigeants de LFI doit prendre la forme organisée d’un rassemblement qui rende acceptable la stratégie populiste, sans en changer les principaux ressorts et prépare l’intégration des forces de gauche au sein d’une « fédération commune». La diversité politique de la gauche en France, que LFI a cru pouvoir contourner, s’est en effet imposée comme une réalité la plaçant sous un plafond de verre, en dépit de sa domination. La NUPES répond à cet obstacle .
–Mais il y a aussi un changement de conception sur l’organisation de LFI. La laisser sous la forme « mouvementiste » et «gazeuse» n’est pas compatible avec un cadre de rassemblement décentralisé d’alliance avec des forces organisées et l’objectif de les dominer.
Le parlement de la NUPES donne une idée assez précise du projet: les organisations politiques sont présentes, contrairement aux postures antérieures de LFI, qui ne passait des alliances qu’avec des candidats engagés en tant qu’individus sur la charte LFI, perdant ainsi de facto leur statut de membre d’une autre force politique. Les organisations politiques sont donc désormais reconnues es qualité, mais avec une représentation numérique minorée au profit de personnalités qualifiées (artistes, intellectuels, militants associatifs), et d’une représentation citoyenne tirée au sort. Des modalités d’élargissement qui, en marginalisant les forces politiques organisées, permettent de préserver à coup sûr l’hégémonie centrale du « chef politique» charismatique, conformément aux préceptes du populisme. Les partis politiques sont destinés à faire office de simples courants de pensée dans les instances du parlement de la NUPES.
La première réunion du parlement NUPES a été caricaturale de ce point de vue. La seule prise de parole politique a été celle de JLM, les vice-présidentes «politiques» -toutes des femmes, dont Eliane Assassi pour le PCF, étant réduites au rôle de figurantes sur la scène, sagement alignées derrière le pupitre du leader ! Une mise en scène pensée pour poser JLM en chef de la NUPES ! C’est inacceptable et cela ne doit pas se reproduire.
De même, le lien avec les forces organisées du mouvement syndical, qui pour nous est essentiel à la construction d’une alternative progressiste, n’est pas à l’ordre du jour du parlement de la NUPES. C’est conforme aux conceptions connues de JLM, pour qui c’est aux forces politiques qu’il revient de prendre l’initiative sur les questions sociales. L’objectif affiché d’auto-organisation populaire, qui pourrait faire écho à la construction du mouvement populaire que nous appelons de nos vœux, semble en réalité davantage destiné à servir de force d’appui aux stratégies électorales que devenir force motrice de transformation.
Quant aux structures NUPES locales qui sont mises en place ici et là, elles sont de deux ordres :
–des parlements locaux, appelés PLUPES (parlement local de l’Union Populaire Écologique et Sociale), déclinaisons locales du parlement NUPES, avec des compositions analogues.
-Des assemblées générales de circonscription, lancées à l’initiative des députés ou candidats LFI, destinées en réalité à constituer la base militante de soutien aux futures élections législatives, que LFI estime proche, avec le pari de la dissolution de l’Assemblée Nationale.
Dans beaucoup de cas recensés, les organisations constitutives de la NUPES, dont nos fédérations, n’ont pas été consultées es qualité. Les premières invitations sont lancées à la cantonade, soit par des militants des divers partis de gauche (Var), soit, le plus souvent, par les députés ou candidats LFI (Nièvre, Doubs, Territoire de Belfort, etc…). Preuve dans les deux cas de deux traits majeurs de ces constructions politiques locales actuelles:
-d’une part la mise à l’écart des organisations politiques (autres que LFI) dans la prise de décision,
– d’autre part la visée étroitement électoraliste de ces NUPES locales, autour des candidats LFI, qui, de plus, entend graver dans le marbre le rapport de force des élections législatives de 2022, dans une sorte de «Yalta » territorial, où les 50 circonscriptions à candidats communistes sont laissées à l’initiative du PCF…, et les 400 à LFI !
Développer notre propre conception du rassemblement à gauche, dans la NUPES, et au de là…
D’abord analyser l’accord comme un point de départ, en aucun cas un aboutissement qui serait gravé dans le marbre. Conclu dans l’urgence d’une échéance électorale, sous la pression et le rapport de force issu d’une élection présidentielle et de ses dérives, nous devrions affirmer qu’il est forcément destiné à évoluer au fil des événements, de la réflexion des partenaires et de la situation politique., car nous le considérons dans l’état actuel comme insatisfaisant et étroit.
…sur le programme…
Le caractère inachevé et contradictoire du programme est une évidence, avec ses acquis, ses divergences assumées, et ses non dits.
Parmi les 650 mesures affichées, discutées à partir du programme de l’AEC , certaines représentent des convergences nouvelles, par exemple sur les salaires et le SMIC, et des points d’appui sérieux, à ne pas sous estimer, pour contrer les politiques libérales d’ouverture à la concurrence menées par des élus PS et EE-LV en région, en contradiction totale avec le programme NUPES (par exemple les TER en Bourgogne Franche-Comté).
Il y a les mesures qui ne font pas consensus et sont reconnues comme telles. C’est un progrès démocratique de ne pas mettre sous le tapis ce qui divise, d’être transparent sur certains désaccords et d’en appeler au débat public et à l’arbitrage parlementaire. .
Il y a enfin le non dit , c’est à dire le doute qu’on peut avoir sur la capacité à réaliser les objectifs sociaux et écologiques sans affronter plus résolument le capital que ne le fait le programme NUPES, dont la conception de transformation sociale et écologique sous-estime la puissance du capital, ses pouvoirs, sa logique, et ses moyens.
Considérons donc le programme NUPES comme le début d’un processus, un appel au débat public, à la confrontation d’idées. Le programme des jours heureux est une base solide pour le faire, en appui des luttes. Il faut développer fortement la formation des communistes sur les contenus pour que ce travail politique de fond se diffuse dans les fédérations.
Vis à vis des citoyens, il est impératif de répondre à l’exigence de rassemblement tout en dissipant l’illusion que le débat de fond serait clos et le programme achevé. D’ailleurs, la situation internationale de la guerre en Ukraine et des tensions Chine-USA au sujet de Taïwan montrent bien
l’ampleur des divisions géopolitiques à gauche !
…et sur la stratégie
Il y a un piège stratégique à déjouer : la volonté de LFI de structurer une nouvelle force, sous sa domination et son pilotage, dans une stratégie d’étouffement des autres composantes, avec une mention spéciale pour le PCF, qui contrairement à ce qu’affirme Emmanuel Bompard dans l’article précité, selon lequel « aucun partenaire n’a été floué » a bel et bien été réduit à portion congrue dans l’accord pour les élections législatives: alors que nous avions un groupe autonome mais constitué avec les députés ultra-marins, et que chaque organisation était censée disposer d’un groupe avec l’accord, le seuil d’un groupe communiste n’ a pas été atteint. Avec un seul député PCF de plus, l’autonomie est acquise une fois de plus grâce aux députés ultra-marins. La présentation de seulement 50 candidates et candidats communistes titulaires, c’est à dire le strict minimum nécessaire au financement public, et notre effacement dans plus de 500 circonscriptions ont créé un malaise certain parmi les communistes, après la dynamique de la Présidentielle, et le sentiment de subir une revanche pour avoir osé présenter un candidat.
Nous devons dire dès maintenant haut et fort que nous n’accepterons pas une nouvelle fois une alliance au prix d’une telle marginalisation de notre parti.
Nous n’acceptons pas le postulat mélenchonniste selon lequel il faudrait un leadership à gauche, et qu’il serait désormais réglé avec le score de JLM aux Présidentielles. Le ralliement à un chef relève d’une vision populiste qui n’est pas conforme aux valeurs de gauche. Nous posons au contraire le principe d’une alliance où chacun compte pour un dans les décisions, et où le rapport de force est évalué à partir d’une variété de critères, et non pas seulement sur l’élection la plus discutable de notre système politique.
Enfin, nous récusons la conception que JLM vient de rappeler à plusieurs reprises ces derniers jours, selon laquelle la place des syndicats serait de se cantonner à l’entreprise, tandis qu’il reviendrait aux forces politiques -sous son leadership personnel, bien entendu- de « fédérer le peuple». Nous portons une autre conception des relations avec le mouvement social, sans hiérarchie ni suivisme, où chacun joue son rôle, avec sa spécificité et son autonomie d’action. Ces divergences ont des impacts forts sur l’organisation de la riposte à la politique du gouvernement pendant cet automne et perturbent la construction du rapport de force pour marquer des
victoires.
Mais la question concrète qui se pose ici et maintenant à notre parti est de reprendre l’initiative politique, en développant notre conception du rassemblement pour la faire partager le plus largement possible.
Les forces politiques à égalité dans le parlement de la NUPES !
L’idée du parlement de la NUPES est intéressante en ce qu’elle imagine une structure qui déborde le champ exclusif de la représentation politique, pour prendre en compte les attentes des citoyens et du mouvement associatif. Il faut d’ailleurs reconnaître au programme de l’AEC, repris en partie dans les 650 mesures du programme NUPES, le mérite d’exprimer de nombreuses mesures concrètes détaillées issues des associations environnementales et sociales. Nous lui faisons le reproche d’un manque de charpente solide pour une confrontation ambitieuse avec le capital, ses moyens et ses pouvoirs, mais beaucoup de propositions concrètes sont indéniablement en prise sur le terrain.
Nous pourrions, nous communistes, imaginer que le parlement NUPES, s’il est relancé, se dote des objectifs suivants:
1– Être un lieu de débats et de confrontation sur les sujets politiques sensibles, y compris non consensuels, qui ne soit pas circonscrit aux forces de gauche et à huit clos, mais soit public, intégrant les expertises scientifiques, de façon à créer les conditions de choix éclairés, débarrassés d’idées toutes faites : on pense à l’énergie, à la planification écologique, à tous ces sujets qui méritent mieux que des slogans dont la gauche n’est pas exempte, hélas. On pense aussi à un débat transparent au sein de la gauche sur les questions géopolitiques et sur l’Europe, qui aurait l’avantage de trancher sur le fond la question de la liste commune aux élections européennes.
2-Donner de l’écho aux mobilisations, grâce à des auditions des personnes concernées, au soutien public et assurer ainsi une jonction entre le mouvement social, le mouvement associatif et les propositions politiques, de nature à renforcer et consolider les luttes et aider à la construction du mouvement populaire en surmontant le fractionnement et l’éparpillement des luttes.
3-Inspirer des propositions de lois et soutenir les interventions des parlementaires de la NUPES sur les sujets défendus en commun au parlement.
Pour fonctionner en tant qu’espace de dialogue, de confrontation et de réflexion ouvert, ce lieu n’a nul besoin de calquer sa représentation sur les rapports de force politiques issus des élections. Lieu de débat d’idées, qui préserve l’ autonomie de pensée et d’action de chaque force politique, il devrait adopter la règle de l’égalité pour la représentation politique.
Ce n’est pas le cas du « parlement actuel » puisque sur les 200 membres actuels, dont 100 citoyens tirés au sort, le PCF ne dispose que de 10 sièges. Et l’on peut craindre que dans la conception de LFI il soit la première étape de la construction de la «fédération commune».
Trois règles devraient être impérativement exigées de notre part:
1- l’égalité de temps de parole entre les forces politiques : donc plus de séances où JLM est le seul orateur politique, c’est l’évidence, et plus de marchandage boutiquier où chaque parti reçoit un temps de parole proportionnel aux prétendus rapports de force politiques, comme LFI l’a imposé dans toutes les réunions publiques communes jusqu’à présent. Chacun compte pour un, point.
2-L’idée de confier la présidence du parlement NUPES à une personnalité issue du monde associatif, ou culturel est à retenir. Mais LFI a tendance à capter ces figures de proue associatives et les intégrer dans son mouvement. Il en a été ainsi de Manon Aubry, d’Oxfam, devenue députée européenne insoumise. De même Aurélie Trouvé, qui fut dirigeante d’Attac, est aujourd’hui une députée insoumise. Elle ne peut plus présider le parlement. Le choix d’une nouvelle présidence devrait se faire par consensus entre les partis de la NUPES, sur une personnalité réellement représentative du mouvement associatif ou culturel.
3-Un fonctionnement au consensus dans lequel aucune position ne saurait être imposée à une organisation.
Notre histoire longue et notre culture nous ont forgé un bagage politique que nous avons tout intérêt à mettre à l’épreuve de la confrontation d’idées, pour le faire valoir mais aussi l’approfondir au contact de la contradiction et des luttes, et faire reculer l’idée dominante à gauche selon laquelle on ne peut pas faire autrement que de laisser le capital aux manettes.
Comment faire vivre le rassemblement localement ? Que faire avec les NUPES locales ?
Force est de constater les différences d’expériences des communistes à l’issue des élections législatives, avec plusieurs cas de figure : des campagnes qui ont été réellement unitaires, derrière nos candidats ou des candidats d’autres partis, celles où les communistes n’avaient aucun candidat et n’ont pas été associés, celles où nous avons fait campagne tous seuls.
On peut donc à la fois comprendre l’envie de ne pas perdre une dynamique de campagne là où elle s’est produite, et la défiance de nos camarades, là où aucune dynamique unitaire n’a eu lieu, de s’associer à des initiatives forcément suspectes. Il y a donc des réactions différentes dans nos fédérations face aux structures NUPES, qui ne tiennent pas seulement aux sensibilités politiques, mais tout simplement à l’expérience vécue.
Quelles que soient les décisions locales des communistes de participer ou non à ces structures, il faut au moins que nous soyons clairs, comme sur le parlement de la NUPES, sur quelques principes à défendre partout :
1- La création d’un espace NUPES relève exclusivement d’un accord local entre les organisations, et non d’une initiative d’un(e) député(e), d’un(e) candidat(e) ou de quelques militants, fussent-ils issus de plusieurs partis.
2-Aucune action ou intervention ne peut se prévaloir du label NUPES sans l’accord des organisations.
3-L’objectif que nous pourrions proposer, comme pour le parlement, est double :
-créer des espaces de dialogue et de débats,
– donner de l’écho et de la résonance aux luttes, chercher leur convergences et leur débouché en propositions politiques.
Ce qui implique qu’un espace NUPES peut parfaitement être dissocié géographiquement d’une circonscription, pour être précisément associé à des mobilisations particulières.
L’objectif électoraliste de LFI qui cherche à faire de ces structures NUPES une base de soutien à ses députés et candidats est évident. Nous devons défendre une autre conception, celle d’élever la qualité du débat politique et d’aider aux mobilisations.
Il revient à la direction nationale de formaliser nos exigences vis à vis des partenaires de la NUPES et d’aider nos organisations qui, pour l’instant, sont contraintes de réagir aux initiatives locales NUPES sans ligne politique claire, à y répondre de façon coordonnée et cohérente.
En guise de conclusion
Poser clairement des garde fous est indispensable pour nous protéger des risques de dilution et d’effacement dans des structures dominées par LFI. Prévoir ces règles de fonctionnement ne signifie pas injonction à participer, là où les rapports humains et politiques n’y sont pas propices. C’est à nos directions de sections et de fédérations d’en juger. Enfin, participer ne veut pas dire, bien au contraire, y mettre toutes nos forces et notre énergie. Ce serait une erreur politique, car le pays a besoin plus que jamais d’un parti communiste renforcé et actif. Certaines de nos fédérations sont affaiblies, la direction nationale doit fonctionner de manière plus efficace. Nous avons donc du temps et des soins à apporter à notre organisation, de la formation sur le programme des jours heureux à diffuser à nos militants pour les armer dans la bataille idéologique du pouvoir, de ses soutiens de droite et d’extrême droite sur «l’économie de guerre» à laquelle ils préparent le peuple, et qui peut, comme chaque fois qu’un affrontement de classe s’aiguise, avoir des effets délétères à gauche.
Des camarades peuvent être tentés de penser: d’abord nous occuper de notre organisation, le rassemblement, ce sera pour après. Mais l’histoire s’est accélérée, et nous n’avons pas le choix. C’est une dialectique du «en même temps» qui s’impose, par laquelle le travail de renforcement quantitatif et qualitatif du parti doit nous permettre d’avancer avec confiance dans une stratégie de participation au rassemblement, qui bouscule et déborde le projet NUPES développé par LFI et actuellement étroitement subordonné à ses intérêts particuliers.
Document 1
Courrier de Jean Chambon
Secrétaire de la section de Pierre-Bénite du PCF, illustrant la situation à Pierre-Bénite le 1er septembre 2022
Chers camarades,
Certains militants engagés dans la campagne des législatives ont souhaité une rencontre en cette rentrée. D’abord avancée comme une initiative Nupes, elle a été ensuite présentée comme une initiative de La France Insoumise et enfin confirmée par le candidat commun Europe Ecologie les Verts à notre section du PCF qui en a débattue. Cela manque de clarté.
Nous vous rappelons que notre parti a toujours été favorable au rassemblement large des forces de gauche, écologistes, démocratiques, syndicales et associatives si en retour cela permet une participation la plus large possible à l’action des salariés et des populations. Tel est notre esprit dans la dans la santé comme Henry Gabrielle, ou pour l’emploi à JTEKT ou à Arkema sur les salaires.
Dans ce cadre, nous nous interrogeons sur la nécessité de créer une structure politique supplémentaire, de type fédération. Pour nous, cela ajouterait de la confusion quant aux exigences immédiates et de plus long terme pour sortir des crises auxquels nous sommes confrontés. Cela contribuerait à la dilution de nos partis respectifs alors qu’ils ont besoin d’une grande autonomie de réflexion et d’action.
De surcroît la Nupes est un accord électoral passé dans l’urgence, inachevé et contradictoire avec des désaccords importants identifiés et pointés. S’il a permis une progression déséquilibrée du nombre de députés de gauche et écologistes à l’Assemblée, il n’a pu empêcher les droites de posséder 75 % des députés élus-es permettant à Macron de pouvoir mettre en oeuvre son programme néolibéral même s’il a perdu la majorité absolue. Cet accord a permis à l’inter-groupe existant de s’élargir et de se renouveler permettant de gagner en efficacité dans sa résistance à Macron.
Depuis, rien n’a été décidé pour aller plus loin d’autant que les désaccords tant sur le programme que sur la conception du rassemblement sont lourds. L’accord des législatives reste étriqué avec peu de cohérence pour porter une confrontation ambitieuse avec le capital. Pour notre parti, les questions de la satisfaction des besoins sociaux et démocratiques, des moyens de les satisfaire durablement et celle des droits et pouvoirs nouveaux à conquérir dans les entreprises et à tous les niveaux, sont incontournables pour une issue à la crise systémique et bâtir une alternative contribuant au dépassement du capitalisme.
En l’état et au regard des rapports des forces à construire, il nous semble incontournable que chacun travaille en toute autonomie et sans confusion, au rassemblement le plus large de toutes les forces vives de la nation afin de gagner leur implication dans l’action.
Les journées d’action syndicales des 22 septembre dans la santé et du tous-ensemble du 29 septembre interprofessionnel sont datées et doivent être réussies. C’est ce à quoi travaille notre parti. Nous faisons en sorte que cela le soit car animés de la volonté qu’elles soient le plus utiles possible aux salariés et à notre peuple.Dans la période, nous comprenons que chacun ait son calendrier, ses initiatives et objectifs.
C’est pourquoi nous ne voyons pas aujourd’hui l’utilité d’une rencontre de militants, tout à fait sympathique par ailleurs, qui va mobiliser beaucoup d’énergies.
En vous remerciant de votre sollicitation, sachez que nous sommes ouverts à toute rencontre entre les directions locales des partis de gauche et écologistes, à égalité, sans hégémonie de l’un d’entre eux, dans le respect de l’identité de chacun, sur un ordre du jour partagé et pour agir.
Enfin sachez, que nous n’accepterons pas d’expression, de tract ou de déclaration utilisant le sigle de notre parti ou se prévalant de la Nupes, qui n’ait été au préalable discuté, travaillé, amendé et expressément validé par les organisations politiques dont la notre.
Fraternellement et bon travail à toutes et tous.
Pour le Parti communiste français
Jean Chambon
Secrétaire de la section de Pierre-Bénite du PCF
Document 2
La proposition de courrier de la fédération du PCF de la Drôme
Chers.es amis.es,
Une invitation à une assemblée générale de circonscription de la « Nupes » nous est parvenue. Cette information circule par ailleurs dans certains réseaux.
D’une part cette réunion n’est le fruit d’aucune concertation préalable commune entre les organisations politiques partie prenantes de la « Nupes ».
Ensuite, comme nous l’avions écrit à plusieurs reprises dans nos publications, notamment à l’occasion de la campagne des législatives, la « Nupes » est d’abord un accord électoral ayant par la suite abouti à un programme partagé. Ce qui ne signifie pas pour autant que tout le monde est d’accord sur tout, d’ailleurs cela est présenté comme tel dans le programme et pour nous ce programme mérite de nombreuses évolutions pour devenir quelque chose de véritablement commun.
Enfin au plan national comme à l’Assemblée nationale comme au cours de la fête de l’Humanité qui vient de se tenir dans l’Essonne, des rencontres ont lieu entre forces de la « Nupes » qui suscitent débats et échanges contradictoires. C’est bien pour la démocratie, c’est bien pour la construction d’une alternative politique de gauche qui une fois aux affaires, ne se dissolve pas idéologiquement et fonctionnellement à la première embûche rencontrée. Mais en tout état de cause ces rencontres ont lieu dans un cadre ouvert où chacun garde par ailleurs son autonomie d’initiative et d’action ainsi que sa légitimité de pensée.
Proposer la tenue d’une AG suppose que cela répond à une demande d’une force organisée ou à une volonté d’organiser une force. Or en ce qui nous concerne nous ne pensons pas qu’il soit nécessaire de créer une nouvelle structure politique qui plus est, venant chapoter des forces et des partis existants. Nous ne sommes pas dans l’idée de la constitution d’une fédération des gauches, nous pensons que ce type de fonctionnement est contraire au besoin de large rassemblement du peuple de gauche et à la recherche d’une efficacité politique ayant force de transformation profonde, tel que l’exige la situation actuelle.
Pour autant, nous sommes favorables à des rencontres entre forces politiques de gauche qui visent, à partir d’une question donnée à agir ensemble sur un ou des objectifs débattus en commun et surtout autant que faire se peut, avec les salariés et les citoyens.
Plutôt que des AG de circonscriptions qui n’ont pour nous pas grand sens au plan organisationnel, il nous semblerait pour l’heure intéressant que l’ensemble des organisations de la « Nupes » puisse par exemple se rencontrer au plan départemental afin de discuter ensemble de ces questions.
Fraternellement,
Document 3
Letrre du PCF
Aux responsables PS, EELV, Fi du Var
Cher-e camarade,
En mai 2021 le PCF a proposé un pacte d’engagements communs aux organisations de gauche pour les législatives de 2022.
Ce n’est que tardivement que quatre organisations politiques, le PCF, le PS, la France insoumise et EELV ont signé un accord électoral pour ces législatives de juin 2022.
Cet accord porte sur 650 propositions. Il existe toutefois des divergences sur certains points, celles-ci ont été actées.
Cet accord a donné lieu à la création de la Nouvelle Union Populaire écologique et Sociale, la NUPES.
Cette union de la gauche et des écologistes a donné une certaine dynamique et a permis l’élection de 151 députés NUPES. Mais l’objectif d’être majoritaire à l’Assemblée nationale n’a pas été atteint et force est de constater que des électeurs qui avaient voté pour les candidats de gauche à la présidentielle se sont abstenus. La gauche pèse donc aux alentours de 32 % au niveau national.
Dans le Var aucun candidat de la NUPES n’a réussi à se qualifier au second tour mais les scores réalisés sont honorables.
La NUPES n’est donc pas encore l’Union Populaire !
Pour autant, il semblerait qu’il y ait quelques ambiguïtés : plusieurs candidats Legislatives de la Fi ont lancé cet été des invitations au nom de la Coalition Nupes, pour la tenue d’assemblées citoyennes dans les circonscriptions où ils s’étaient présentés, et cela continue.
La Marseillaise du 1er septembre relate une conférence de presse apparemment de la « NUPES » sur la 8ème circonscription.
Qui a décidé de l’opportunité de faire une conférence de presse et qui l’a décidé ? Certainement pas le parti communiste qui n’en a pas été informé ! Qui a décidé du contenu de cette conférence de presse ?
En fait c’est au nom de la NUPES que des candidats LFI s’activent à titre personnel laissant croire qu’il s’agit d’initiatives des forces politiques ayant décidé de se rassembler sous la bannière de la NUPES.
La méthode est détestable ! Et doit changer si l’on veut vraiment travailler ensemble pour réellement œuvrer a rassembler toujours plus.
Si une invitation est lancée au nom de la NUPES elle doit avoir été débattue et décidée par les quatre organisations précitées sans hégémonie d’une des quatre organisations.
La NUPES est une coalition et non une fusion de partis politiques, et encore moins une organisation, chaque parti reste indépendant et autonome dans ces actions.
Si un élargissement à d’autres organisations est décidé ce doit être en accord avec les quatre organisations signataires. Il ne peut s’agir de démarches individuelles.
La fédération du Var du PCF propose une rencontre NUPES au niveau départemental pour mener des actions sur les sujets brûlants de la rentrée (transports, santé, salaires, retraite,…).
Fraternellement,
Pierre DASPRE
PCF Var
Je retiens qu’il Il est question de stratégie dans ce texte.
Stratégies de chaque organisation ou partie ou stratégie commune? SUR QUOI ET AVEC QUI ?
La formation NUPES dans la hâte entre 2 types élections reste, en effet à clarifier. Les partis( auront leurs congrès ) dans les prochains mois et LFI doivent revoir leur vision et positionnement sur urgence du projet société. Pas seulement de préparer les prochaines élections. Dans ce cas, le résultat est connu avance avec la menace fasciste et catastrophique sociale et climatique.
En effet il est question de stratégie ! Cette hégémonie imperator de la part des opportunistes/arrivistes/réformistes pour utiliser le PCF comme suiviste voire dans le purgatoire vers le ” néant et sa mort ” , ressemble de plus en plus à l’ impérialisme US et ses caniches s” accrochant à leur monde unipolaire en pleine crise du capitalisme comme jamais avec une centaine de bases US à travers le monde . Avec bonheur et joie un monde multipolaire-le seul possible- se désire et agit ! L’ Histoire n’ est pas finie …à suive …dans le Rassemblement des Communistes !
Dans le texte de Evelyne Ternant , il est ècrit : ” Nous avons des points de convergence sur les salaires et le SMIC ” Quand j’écoute J L Mélenchon , il fait référence à 1500 euros NET sans jamais faire référence au BRUT . Tous les salariés et retraités devraient se poser la question : comment va-t-il financer la Sécu. nos retraites sans faire référence au BRUT . Il faut qu’il s’explique clairement là dessus .
La FI veut mettre en place ” une maison commune ” . Est ce que cela ne ressemble pas à la ” Fédération des gauches ” présidée par François Mitterrand 1965-1968 ?