Crises, alternatives, actions Présidentielle 2022

Repères pour la bataille des salaires et du pouvoir d’achat

Avec le rassemblement national à Paris avec Fabien Roussel, retour sur la bataille du pouvoir d’achat d’autant que les mots emploi et salaires étaient absents de la dernière intervention télévisée de Macron.

Avec le rassemblement national à Paris avec Fabien Roussel, je reviens sur la bataille du pouvoir d’achat d’autant que les mots emploi et salaires étaient absents de la dernière intervention télévisée de Macron. Il martèle que le quinquennat aurait permis des gains de pouvoir d’achat pour tous, cette contre-vérité a été révélée par une étude indépendante de l’Institut des Politiques Publiques (IPP) qui montre que les gagnants sont les ménages les plus aisés (+1%) et les catégories populaires les plus pénalisées. Elles continuent de l’être notamment avec le chômage partiel qui provoque des manques à gagner de l’ordre de 15 à 25 % des salaires selon les entreprises.

Le pouvoir d’achat des revenus du travail et de remplacement, est attaqué au contraire de celui des revenus financiers et immobiliers du capital. Des situations dramatiques sont vécues dans les familles frappées par l’austérité salariale et sociale, d’une part, et, d’autre part, par la flambée continue du coût des « dépenses contraintes » ou « pré-engagées ». Ce sont des dépenses  impossible à éviter comme le loyer et les charges, les factures d’eau ou d’électricité, les primes d’assurances, les crédits immobiliers, les frais de cantine scolaire, les dépenses de télécommunication et de télévision…Leur poids dans le revenu des ménages est passée de 12 % dans les années 1960 à 29 % en 2019, selon l’Insee. Elles représentent 64% des revenus pour les familles de catégories pauvres et modestes, contre 39% pour les catégories moyennes.

L’inflation actuelle des prix à la consommation accentue si brutalement ce phénomène que le pouvoir, pour tenter de contenir la colère distribue des compensations misérables qui ne coûtent rien au capital. C’est le cas de la prime de 100 € à 38 millions de personnes. Donnée d’une main, elle sera vite reprise de l’autre sous diverses formes : impôts, coupes budgétaires, etc.

Il est salutaire que les communistes agissent pour défendre le pouvoir d’achat, le faire progresser comme nous le proposons avec Fabien Roussel. Ils ne doivent pas en rester là et pousser le débat sur des éléments clés de notre projet. C’est l’objet de cet article.

Emploi sécurisé et salaire brut, conditions premières du pouvoir d’achat

Il faut avoir à l’esprit que le pouvoir d’achat est la somme disponible que l’on va pouvoir dépenser pour faire face à ses besoins (loyer, alimentation, mobilité, santé, services divers, culture, loisirs, vacances, etc.), à ses obligations (Assurances, impôts, taxes etc.) et à la solidarité familiale avec les enfants adultes au chômage ou en étude et sans revenu.

Ce revenu disponible est constitué de trois grandes sources : le salaire net perçu, les prestations sociales et la prise en compte de l’accès “gratuit” à différents services publics. Pour les retraités, les pensions se substituent au salaire net, pour les chômeurs inscrits à Pôle emploi se sont les indemnités chômage.

Le salaire net perçu pour un temps de travail donné est égal au salaire brut dont sont déduites les cotisations sociales et les impôts sur le revenu prélevés à la source, pour celles et ceux qui sont imposables.

Ce rappel, permet de bien voir que le salaire brut est fondamental. Il ne peut exister que s’il y a l’emploi. Dit autrement, c’est l’emploi qui conditionne tout travail utile que l’entreprise rémunère avec le salaire brut (paiement de la force de travail). C’est pourquoi face à la montée des prix, la revalorisation du salaire brut permet à la fois la revalorisation du salaire net disponible et celle des cotisations sociales payées par les salariés et les entreprises.

L’ensemble des cotisations sociales (Santé, famille, retraite, accidents du travail et maladie professionnelle, chômage, logement etc) sont une part prélevée sur les richesses créées, reversée avec les prestations sociales permettant à chacun-e de voir sa vie plus ou moins sécurisée. C’est un principe né avec la Sécurité Sociale, « chacun-e finance selon ses moyens et reçoit selon ses besoins », élargi ensuite à d’autres domaines comme l’Assurance chômage.

Du nombre d’emplois et du niveau des salaires dépend la masse d’impôt sur les revenus, donc une partie des recettes de l’État utilisées pour financer les services publics, les investissements publics, les administrations, en partie les collectivités territoriales et les missions régaliennes de l’État (justice, police, ordre public et sécurité, diplomatie et affaires étrangères, défense, monnaie et finances) et la politique de redistribution. Voir l’article de Jean Marc Durand publié dans le blog.[1]Fiscalité d’Etat : une dangereuse évolution au profit des taxes à taux proportionnel par Jean Marc Durand

Un pouvoir d’achat « sécurisé » repose donc sur une double condition : avoir un emploi sécurisé donc un emploi durable et un bon salaire brut, et l’intervention des salariés pour résister aux attaques du capital et pour un paiement de la force de travail le plus proche de sa valeur d’usage.

Les autres composantes du pouvoir d’achat

Les deux autres composantes du pouvoir d’achat sont les prestations sociales et les services publics. Elles sont importantes. L’Insee pour 2019, montre que les salaires nets effectivement perçus par les ménages, ne représentent plus que 57 % du revenu des ménages (hors entrepreneurs individuels et revenus du capital).

Les quatre branches de la Sécurité Sociale sont gérées par la Sécurité Sociale dont l’orientation politique et le budget sont fixés par l’État depuis l’étatisation de la Sécu en 1995, l’Unedic gère la cotisation chômage et des associations le 1 % au logement (PEEC). Les versements aux ayants droit se font avec la prise en charge du salaire (arrêts de travail), de remboursements, de prestations, de pensions, d’indemnités ou de prêts, quand on en a besoin ou dès qu’on liquide ses droits à la retraite.

Pour un salarié, la moyenne des cotisations sociales prélevées va de 21 à 23 % du salaire brut et pour les entreprises de 25 % à 42 %. On mesure mieux l’enjeu de classe qu’elles constituent, pour les salariés car cela équivaut à une part importante de leur salaire brut qui leur est reversée, et pour le capital qui doit céder une part des richesses créées pour la protection sociale, elle échappe à ses profits. Selon l’Insee en 2019 l’ensemble des cotisations sociales s’élevait à 466 milliards d’€.

Réhabiliter la cotisation sociale

La cotisation sociale est le principe fondamental de financement de la protection sociale de notre pays sans cesse attaqué par les néolibéraux, les sociaux démocrates, de concert avec le capital qui cherche à limiter la contribution des entreprises. A l’offensive sur cette question depuis les années 1980, il obtient des résultats, comme les exonérations de cotisations patronales dont le cumul est passé de 40 milliards d’€ en 2017 à 75 milliards d’€, comme les diverses primes exonérées ou l’intéressement, comme le transfert à l’impôt du financement de la solidarité avec la CSG.

Ces exonérations, s’agissant de la seule cotisation chômage, représentent plus de 15% des recettes de l’Unedic soit 9 milliards d’€. Elles conduisent à des déficits si le gouvernement ne les compense pas intégralement comme la loi organique sur les lois de financement de la Sécurité sociale l’y autorise depuis 2019. Le principe de compensation à l’euro près (Loi Veil de 1994) a été remis en cause générant un système opaque. Prétextant des déficits qu’il crée, s’il étatise la gestion de l’Unedic pour échapper à la compensation intégrale, le pouvoir a le cynisme de réduire les indemnités chômage et avec indécence accuse les privés d’emploi de ne pas vouloir travailler.

Nous devons réhabiliter la cotisation sociale. Nous proposons de modifier le calcul des cotisations patronales : elles demeuraient assises sur la masse salariale mais leur taux serait modulé afin de pénaliser les entreprises qui cassent l’emploi, rationnent les salaires et la formation et font des opérations financières, tandis que seraient encouragées celles qui créent des emplois, fournissent des efforts de formation, reconnaissent les qualifications et investissent pour développer la valeur ajoutée.

En termes de pouvoir d’achat, on doit veiller à ce que les prestations sociales, indemnités et pensions perçues soient régulièrement revalorisées. Cela relève de l’État et de la législation dans le cadre de l’adoption des budgets de la Sécurité Sociale et du budget de l’État qui déterminent la politique et le financement des services publics.

Les différentes activités marchandes et non marchandes des services publics, valorisées à leur coût de production, sont évaluées par l’Insee à 415 milliards d’€ en 2019. Elles sont la troisième composante du pouvoir d’achat.

Les services publics du fait de la réduction des dépenses publiques, moyens humains (l’emploi) et financiers, sont en difficulté pour assurer leurs missions (hôpitaux, Ehpad, police etc). Les gouvernements ont multiplié et augmenté les taxes payées par les usagers comme pour l’électricité par exemple. Le choix de la privatisation et de la libéralisation a été fait, transformant les usagers en clients payants et faisant perdre toute maîtrise publique et sociale des choix de développement abandonnés au marché, comme la santé, les transports, l’énergie ou certaines industries, condamnant le pays à ne pouvoir relever les immenses défis actuels (hôpitaux, médicaments, énergies, climat etc).

Tenir 5 éléments indissociables pour améliorer le pouvoir d’achat

  1. La conquête de l’emploi sécurisé ;
  2. la revalorisation des salaires bruts et des pensions de retraite, en premier lieu celles du SMIC à 1800€ et du point d’indice des fonctions publiques, avec application à toutes les grilles de salaires avec un minimum égal ou supérieur au SMIC ;
  3. la revalorisation des minima sociaux et des prestations sociales ;
  4. une liberté d’accès élargie aux services publics à développer fortement avec des créations d’emplois et des investissements en infrastructures comme les hôpitaux, les gares, les universités, les écoles, des centrales de production d’énergie nucléaire civil ou des centres de recherche fondamentale et appliquée ;
  5. l’égalité salariale entre femmes/hommes. (sur ce dernier point je renvoie à l’article publié par Progressistes)[2]Inégalités salariales femmes/hommes au coeur de toutes les inégalités par Rachel Silvera – Progressistes

Si la crise sanitaire a donné à voir l’utilité sociale des salariés des métiers du soin et leurs liens étroits aux citoyens-ennes, elle a permis de mesurer qu’ils étaient  dévalorisés et sous-payés car ils sont très féminisées. De fait, leurs qualifications ne sont pas reconnues, leurs responsabilités sont niées et la pénibilité invisibilisée. Nombre d’entre-elles sont en temps partiel subi, avec des horaires hachés et sans déroulement de carrière. La revalorisation de leur salaire et la reconnaissance de leur utilité sociale appellent des mesures d’urgence et d’ampleur, tout en recrutant et formant, et avec des créations de structures d’accueil suffisantes et de qualité (Crèches, Ehpad, maintien à domicile etc).

Construire la Sécurité de l’Emploi ou de Formation et de revenu  

Ce sont des batailles à mener au jour le jour. En tant que force politique et révolutionnaire nous devons agir pour rendre durables et améliorer les avancées sociales acquises à la Libération ou grâce aux luttes, et pour faire vivre notre projet de transformation progressiste de la société.

Ne craignons d’utiliser le mot « sécurité » non pas vue comme la protection des biens et des personnes, mais comme un renforcement des protections de chacun-e face au capital et aux néolibéraux qui cherchent à détruire les conquis arrachés, et qui pour réaliser et accumuler toujours plus de profits et de capitaux, veulent soustraire les entreprises du financement de la protection sociale, réduire les masses salariales, briser les services publics et tout ce qui peut favoriser l’émancipation humaine.

Cela a permis au capital de faire basculer 10 % de la Valeur Ajoutée (ensemble des richesses créées dans la production et les services) des masses salariales (emplois x salaires + cotisations sociales) vers les profits ! Cela a provoqué montée du chômage, précarisation et pauvreté sans pour autant ouvrir une issue à la crise du capitalisme, aggravée avec l’inefficacité des activités productives et de services, la perte de savoirs faire, et des politiques de formations élitistes, au contenu limité, non reconnues et ne faisant pas le poids face aux exigences de la révolution informationnelle qui a pénétré les activités humaines et le travail. C’est un défi majeur posé à toute la société.

Pour relever ces défis, nous faisons la proposition de créer un système de Sécurité de l’Emploi, de Formation et de revenu. Je renvoie à l’article de Gisèle Cailloux et Anne Lafaurie[3]Le 21 novembre : avec Fabien Roussel et le PCF mettre l’emploi, la formation, les salaires au cœur de la présidentielle ! par Anne Lafaurie et Gisèle Cailloux publié sur le blog « En Avant le Manifeste » qui montre toute la pertinence politique, sociale et économique de ce projet  de société. Cette sécurisation est conçue comme un élargissement d’une Sécurité Sociale modernisée, démocratisée remettant en cause son étatisation, son financement par l’impôt, sa gestion comptable et autoritaire. Ce projet est l’apport original des communistes dans la campagne.

L’emploi est un point de départ et non une résultante

L’emploi est le moyen d’effectuer un travail avec une rémunération et de contribuer à une activité sociale utile. Il est le moyen de donner une pleine efficacité aux capacités humaines et au travail. L’emploi repose donc d’abord sur des qualifications acquises par la formation initiale et l’expérience, avec un salaire brut pour les reconnaître et pour disposer des moyens d’exister, de se développer, de s’épanouir. C’est le moyen de sa dignité dans la société, tout en s’émancipant de la logique du profit.

Le combat patronal vise à ne plus rémunérer la qualification et les compétences acquises, mais le « poste de travail occupé ». Avec la pression du chômage, cela peut amener des salariés à accepter des salaires bruts en dessous de celui reconnaissant leur qualification que l’employeur refuse de payer mais par contre utilise. C’est une surexploitation dont sont victimes nombre de salariés diplômés.

La non pratique dans le travail, des qualifications et des compétences des salariés, conduit à leur déqualification et peu à peu au déclassement redouté, créant un handicap dans leur évolution de carrière ou leur mobilité et une pression dans leur vie quotidienne. Cela joue sur la perception de l’utilité des formations avec cette phrase souvent entendue « À quoi cela sert-il, si ma formation n’est pas reconnue et si mon salaire ne change pas ? »

Avec notre projet, nous donnons une place décisive à la formation de chacun-e pour développer ses capacités, mais aussi la formation nécessaires pour des emplois durables. Le lien emploi-formation et formation-emploi est fondamental, notamment dans la présente période aussi bien dans les services publics que dans le privé. Il faut former pour embaucher, il faut embaucher pour former ! Cela appelle à changer la logique de fonctionnement du système, et à faire de l’emploi le point de départ de tout, le socle d’une nouvelle politique sociale, économique et démocratique.

Combattre « l’armée de chômeurs » du capital

Aujourd’hui, les directions (publiques ou privées) sont toujours à la recherche de l’emploi de trop, au point qu’il manque des emplois partout dans les services publics comme dans le privé. Mais, plutôt que de former et d’embaucher, on supprime des lits d’hôpitaux, on affaiblit les services publics, on gonfle les effectifs des classes scolaires quitte à dégrader la situation des enseignants et la qualité de l’éducation, on licencie et on rallonge le temps de travail. Public et privé doivent ainsi faire face à des pénuries d’emplois faisant l’objet d’une campagne de culpabilisation des salariés et des privés d’emploi, alors même que le patronat et le pouvoir les créent par leur politique de précarisation, de bas salaires, de sous qualification, de casse de l’Éducation Nationale.

N’est ce pas la fameuse « armée de réserve de chômeurs » qui permet d’accentuer tant et plus la concurrence entre les salariés dans l’emploi, et qui conduit nombre de sans emploi à accepter des petits boulots dans n’importe quelles conditions, pour vivre, voire survivre. Ce faisant, le chômage est aussi une pression psychologique qui conduit des salariés au nom de la préservation de leur emploi à tolérer l’austérité salariale en opposant emploi et salaires.

Il y a urgence à mettre en œuvre la Sécurité d’Emploi, de Formation et de revenu. Nous proposons qu’à l’issue de sa formation initiale, tout citoyen soit appuyé par un grand service public de l’emploi et de la formation pour organiser librement sa mobilité ascensionnelle, sa formation et son évolution professionnelle avec la garantie d’un salaire ou d’un revenu reconnaissant sa qualification.

Avec ce changement de paradigme, nous visons l’éradication du chômage, et l’engagement d’un processus de dépassement du marché du travail capitaliste par la formation. Au cours des périodes de formation les liens d’exploitation et de subordination du salarié au capital s’effaceraient. Chaque salarié-e devenant un citoyen à part entière dans le travail et hors travail avec des pouvoirs nouveaux sur l’utilisation des richesses créées et pour une évolution professionnelle librement choisie tout au long de sa vie.

Richesses nouvelles, financements et pouvoirs pour construire l’avenir

L’enjeu, ce sont les entreprises, l’utilité de ce qu’elles font, comment, et l’utilisation de l’argent ! Il faut donner un tout autre sens à la société que le profit.

La question des financements, donc de l’utilisation de l’argent dans la société, les entreprises, les banques, l’État et les collectivités, est incontournable d’autant que le changement voulu avec notre projet, nécessitera d’importantes ressources financières. Une nouvelle fiscalité est incontournable (Voir article de JM Durand)[4]Fiscalité d’Etat : une dangereuse évolution au profit des taxes à taux proportionnel par Jean Marc Durand, comme s’attaquer à l’évasion fiscale et aux grandes fortunes qui dilapident des masses énormes de fric.[5]En finir avec la dette publique » ou conquérir de nouveaux financements pour les services publics ? – Économie & Politique Soyons lucides, bien que très juste, cela restera insuffisant.

C’est pourquoi, nous proposons la création d’un Fonds européen pour les services publics et la transformation écologique abondé par la création monétaire de la BCE, la nationalisation des grandes banques et la création d’un pôle public bancaire géré démocratiquement, et ayant pour mission de développer un nouveau crédit pour le financement des politiques nationale et régionales.

La cohérence de nôtre projet politique et ses objectifs, impliquent de créer beaucoup plus de richesses. La pertinence de cette volonté renvoie aux propos de Yves Dimicoli dans son article ayant pour titre « l’Europe au coeur des enjeux présidentiels » publié dans Economie Politique[6]L’Europe au cœur des enjeux présidentiels par Yves Dimicoli – Économie & Politique :

« Il faudrait […] saisir les potentiels de progrès des révolutions informationnelle, monétaire et écologique en utilisant massivement les fonds publics et les fonds privés (crédits et profits) à engager un nouveau type de croissance saine et durable (et donc de nouvelles dépenses). Celle-ci, en développant toutes les capacités humaines et en faisant reculer coûts et gâchis du capital, susciterait un essor des débouchés, une inflation des prix raisonnable sur les marchés de produits mais une désinflation radicale des marchés financiers. Le tout résorberait les dettes. Cette nouvelle croissance, qui appelle une révolution populaire du système de pouvoirs, aurait pour buts, par des coopérations de partage, de sécuriser l’emploi, la formation, le revenu, tous les moments de la vie de chacun.e et d’ouvrir l’accès effectif de tous à la connaissance, vers une civilisation supérieure.»

L’Europe au cœur des enjeux présidentiels par Yves Dimicoli – Économie & Politique

Cela suppose l’intervention des salariés dans les choix de gestion des entreprises pour prioriser le développement des femmes et des hommes, la protection de leur santé avec la réduction du temps de travail à 32h, le retour de  la retraite à 60 ans, la limitation des rythmes et charges de travail ainsi que celle des heures supplémentaires pratiquées par les salariés pour compléter leurs maigres salaires et par le capital pour faire du sur-profit et limiter l’emploi et les salaires bruts. Les économies d’investissements matériels seront recherchées et l’utilisation des richesses orientée dès leur création, pour la satisfaction des besoins sociaux, le progrès social et l’émancipation humaine.

Cela suppose une régulation avec des institutions nouvelles et des pouvoirs importants pour les salariés, les citoyens et les élus-es pour faire vivre la démocratie dans les entreprises et les collectivités en inscrivant cette démarche dans une visée communiste autogestionnaire.

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