Conseil National

Nous sommes maintenant engagés dans la campagne des présidentielles. Après 18 ans d’absence dans l’élection considérée comme majeure par les institutions et les citoyens.

Avec Fabien Roussel, nous entendons faire des propositions d’un niveau sans équivalent et capable de nous distinguer des autres candidatures.

Nous partons donc de loin, mais il faut constater que notre candidat et ses propositions commencent à percer le mur du silence médiatique. Le gouvernement a engagé une intense bataille idéologique quant à la nature de la crise. Il s’efforce en effet à faire avaler l’idée que la crise que nous vivons est uniquement due à la situation sanitaire et non à la crise systémique du capitalisme et de sa financiarisation. Pour l’instant, c’est cette idée qui domine dans la tête des gens et singulièrement des salariés. Nous devons redoubler d’efforts pour faire la clarté sur la nature de cette crise, car la crise du Covid est venue se superposer à la crise préexistante, économique, sociale et politique. Une forme d’intégration idéologique est à l’œuvre et n’est pas sans conséquence sur la façon dont les citoyens conçoivent le niveau des réponses à y apporter. Si l’origine de la crise est perçue comme étant sanitaire, alors le fatalisme peut s’installer, et les mauvais coups interprétés comme inéluctables (on n’y peut rien). Ce qui laisse au gouvernement une large opportunité pour dérouler son programme. A contrario, si nous contribuons à faire la clarté sur la crise, les mesures du gouvernement apparaissent pour ce qu’elles sont : des décisions politiques ayant pour but de servir les intérêts des grands actionnaires et de la finance. Et au niveau des réponses à y apporter. Ce qui aiderait à la conscience sociale et politique. A mon avis, nous devons donc redoubler les efforts pour faire émerger cette idée. C’est une bataille politique incontournable que nous ne devons pas lâcher. Cela va conditionner le terrain sur lequel vont se dérouler les élections futures. C’est une bataille pour l’hégémonie culturelle. Cela conditionne pour une large part, le comportement social et politique des citoyens et des salariés. Deux grandes mobilisations sociales, unitaires, à l’appel de plusieurs syndicats de salariés et de jeunesse, sont devant nous. Le 1er octobre avec la mobilisation des retraités, pour une revalorisation des pensions, et le 5 octobre, pour une revalorisation des salaires et pour l’emploi, aujourd’hui au cœur de l’affrontement de classe. Après la journée de mobilisation dans l’éducation nationale le 23 septembre. Force est de constater que le mouvement social est à la peine. Malgré, parfois, des luttes gagnantes dans les entreprises mais qui peinent à s’inscrivent dans une démarche de convergence reposant sur une claire conscience de classe. Parallèlement à ce que je développais plus haut, voila 20 ans, au moins, qu’ils travaillent à faire percevoir toutes les mobilisations sociales comme stériles, inutiles. La fameuse phrase de Sarkozy à propos des grèves qu’on ne voit plus, n’est pas un accident de langage. Mais participe de cette bataille idéologique visant à tétaniser toute velléité de résistance. De même que cette obstination à ne pas vouloir céder aux mouvements sociaux, aux mobilisations, a fortiori syndicales, quelle que soit leur ampleur ! C’est la pédagogie du renoncement, du découragement, savamment orchestrée !

Conjuguée à l’absence de perspective politique, cela donne un mélange détonnant qui laisse le champ libre pour installer un type de société garantissant, in fine, le plus de profit possible pour les détenteurs de capitaux et de la finance. Laisser cette logique perdurer avec les dégâts que nous connaissons pour l’être humain et la planète.

C’est à cette logique que notre candidature a l’élection présidentielle, avec Fabien Roussel, nous entendons dévoiler et mettre en accusation, et faire des propositions d’un niveau sans équivalent et capable de nous distinguer des autres forces politique et candidatures. Notre campagne pour l’emploi va nous aider dans ce sens, à condition qu’elle ne soit pas perçue comme un coup. Enfin, il nous faut affiner nos propositions concernant le droit des salaries et des usagers dans les entreprises. Pour aller bien au-delà du seul droit de véto si utile soit-il. Sans oublier dans nos propositions, le rôle et le droit que nous concevons pour les syndicats eux même, alors que les gouvernements successifs et le Medef, n’ont eux de cesse de vouloir les opposer. En les couplant avec cette volonté d’une réappropriation des moyens de production comme le porte Fabien Roussel. Cette présidentielle peut nous permettre de marquer des points dans la bataille des idées !

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