Jean-Marc Durant
Conseil National

Conseil National – L’originalité des propositions communistes sont un atout indispensable

La nouvelle création de richesses et leur nouvelle répartition seront un point d’appui essentiel au développement des services publics et de l’emploi public, un des enjeux de la campagne emploi que nous lançons dès le 9 octobre avec son point d’orgue le 20 novembre à Paris.

Intervention de Jean-Marc Durand au CN du PCF le 25 septembre 2021

Dans son rapport d’ouverture, Ian BROSSAT a souligné le comportement d’E Macron qui est dans les faits d’ores et déjà en campagne, s’évertuant à distribuer des broutilles de ci de là, aux uns et aux autres.

Ainsi il veut occuper le terrain et surtout donner l’impression qu’il prend en compte une question qui est au cœur d’une contestation montante, faisant craindre au journal les « Echos », une surchauffe sociale, celle des salaires, intimement liée au niveau du pouvoir d’achat et à celui de l’emploi.

Mais sur le fond aucun changement de politique. Les objectifs du pouvoir demeurent les mêmes rivés sur les profits et le soutien au capital contre la prise en compte des exigences sociales et écologiques.

Le projet de loi de Finances pour 2022 atteste de cet entêtement dans une logique au service des profits. Et cela se traduit par un volet dépenses toujours attaqué et réduit. Il s’agit de faire baisser la dépense publique. Quoi de mieux pour cela que de supprimer des emplois publics ? 1340 nouvelles suppressions au Ministère des finances qui chaque année depuis le milieu des années 2000 a connu 2000 suppressions d’emplois en moyenne chaque année. S’ajoutent 1200 suppressions chez les opérateurs qui regroupent plus de 400 000 emplois dont plus de 200 000 sont des emplois liés aux missions d’enseignement supérieur et de recherche. On mesure ce qui est en jeu derrière ce choix dans de tels secteurs…

Mieux l’effet ciseaux refermés va permettre en 2022 de compter sur 11 milliards d’euros de dépenses nouvelles, résultats de recettes fiscales supplémentaires. Mais on a bien du mal à en retrouver la destination à part le saupoudrage évoqué plus haut qui demeure loin du compte. Sans doute qu’une partie de ce montant servira à nouveau après les 31 milliards affectés aux impayés fiscaux et sociaux des entreprises pour « cause » Covid à de nouvelles compensations de cet ordre en 2022 et ce ne sont pas les plus petites entreprises qui bénéficient le plus de cette manne.

Sans doute que la fin du « quoiqu’il en coûte » bien qu’annoncée à tue-tête, risque de ne pas être aussi nette que cela, année électorale et soutien au capital obligent !

Enfin le gouvernement se gargarise des chiffres de la croissance. Certes on devrait être à + 6% en 2021 mais déjà pour 2022 les prévisions sont plus incertaines. Est annoncé du 4%, mais on verra à l’usage.

En tout cas, un constat en dit plus que de longs discours. Si on rapproche l’évolution du taux de croissance prévu en 2021 et 2022 du niveau du PIB fin 2019, on en arrive à un niveau de croissance moyen sur les 3 dernières années, de 1,5% soit, celui enregistré depuis des années ; ce qui est très loin du compte pour par exemple une véritable relance de l’emploi. Et en plus cette croissance est de plus en plus intoxiquée par la finance, voir les résultats du CAC 40 en ces premiers mois de 2021.

Tout cela montre à quel point il y a besoin d’une toute autre utilisation de l’argent de celui des entreprises et de l’État. C’est pourquoi il faut une véritable révolution fiscale particulièrement de la fiscalité des entreprises et du capital. Une révolution de la fiscalité étroitement liée à une autre utilisation du crédit bancaire absolument nécessaire pour amorcer la pompe qui permettra l’élargissement de la base de prélèvements fiscaux et sociaux qui à leur tour inciteront à des investissements utiles pour l’homme et la planète.

Cette nouvelle création de richesses et leur nouvelle répartition seront un point d’appui essentiel au développement des services publics et de l’emploi public, un des enjeux de la campagne emploi que nous lançons dès le 9 octobre avec son point d’orgue le 20 novembre à Paris.

C’est en mettant ces questions au cœur de notre combat que nous pourrons construire une initiative emploi qui placera le parti communiste au centre des enjeux politiques de la présidentielle, qui permettra de mieux nous identifier et de mieux repérer notre candidat montrant en quoi l’originalité des propositions communistes sont un atout indispensable au développement des luttes et à la reconstruction d’une gauche de combat et de conquêtes.

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