Tribune collective signée par : Yves Dimicoli, Nicolas Marchand, Jean-Marc Durand, Frédéric Boccara, Pascal Joly, Jean Louis Cailloux, Paul Hutt, Denis Durand, Jean Chambon, Anne Lafaurie, Cédric Goulmot, Evelyne Ternant
Il n’est pas exagéré de qualifier de raz-de-marée les résultats de la consultation nationale des communistes qui vient d’avoir lieu. C’est une très grande victoire sur eux-mêmes face à l’adversité de la situation politique et aux intimidations dont ils ont fait, de toute part, l’objet. Maintenant tout, ou presque, reste à faire. À commencer par une campagne réussie, collective et à la hauteur des défis.
Nous sommes heureux d’avoir activement contribué à ce résultat avec « En avant le Manifeste » fut, par notre bataille pour le 38ème congrès, pour lequel nous nous sommes impliqués de façon déterminante, sans ménager leur peine ni craindre les coups à prendre, puis par nos interventions, très tôt et des articles argumentés, pour soutenir la nécessité de décider d’une candidature du PCF en 2022.
Un mouvement de fond chez les communistes
La participation au vote a été forte (68,85%), de même que le total des exprimés (98,58%). Avec 72,47% l’option 1 réalise plus de trois fois le score de l’option 2. Elle amplifie le vote de la Conférence Nationale.
Cette majorité est encore renforcée, pour le choix du candidat, Fabien Roussel, avec 82,32% des exprimés.
L’option 1, d’une candidature communiste, avec tout un contenu précis et ambitieux, est majoritaire dans 90 fédérations sur 95. Elle ne remporte un score inférieur à 50% que dans six fédérations sur 95 (l’Aisne, le Bas-Rhin, les Deux-Sèvres, la Lozère, l’Yonne et la Seine-Saint-Denis). Il faut noter qu’en Ile-de-France l’option 1 est majoritaire avec 58,84% des exprimés et 69,41% pour Fabien (par exemple dans les Hauts-de-Seine où l’équipe dirigeante a mené un combat agressif pour l’option 2, il y a eu 76,86% de votants et 98,48% d’exprimés avec, pour résultat : 58,56% pour l’option 1 et 72,78% pour Fabien Roussel).
1 – Les communistes expriment avec force qu’ils ne veulent plus de l’effacement à l’élection présidentielle dont ils ont fait l’expérience depuis 2012, après une candidature par défaut en 2007, et particulièrement après qu’eut été piétiné par le secrétaire national de l’époque le choix, par une conférence nationale souveraine, d’une candidature autonome du PCF en 2017…le tout au profit de Jean-Luc Mélenchon.
2 – Ils ont la conviction très majoritaire que le PCF, armé des idées de son dernier congrès, a une valeur ajoutée singulière, considérable et décisive à apporter au débat politique de réponses aux attentes immédiates, d’issue à la crise systémique du capitalisme et de construction d’une gauche nouvelle de combat, d’un rassemblement de gauche transformateur.
3 – Ils ont mesuré combien notre effacement a contribué à créer un vide d’idées alternatives dans la gauche. Aussi celle-ci s’est-elle affaiblie au point que nul candidat commun s’en revendiquant ne soit en mesure d’être présent au second tour en 2022. C’est sur cette béance désespérante que l’extrême-droite a pu récupérer une partie de la colère et des frustrations laissées en déshérence, augmentant d’autant plus son poids relatif que nombre d’électeurs de gauche se sont réfugiés dans l’abstention.
4 – Ils ont refusé de céder au sentiment de panique que l’on a voulu leur inspirer avec la peur de l’extrême droite et du duo Macron-Le Pen. Pourtant les pressions n’ont pas manqué, jusqu’à la veille des votes décisifs (conférence et consultation) : celles venues de l’intérieur-même du parti, celles du chantage misérable de Mélenchon, celles aussi des sondages, de la télévision et des évènements. Ils ont compris, comme le disait Roosevelt, face au trou noir de la crise de 1929 et à la montée du fascisme dans le monde, que « la seule chose dont il faut avoir peur c’est d’avoir peur », qu’un vote guidé par la peur de l’extrême-droite aurait accru l’effacement de leurs idées novatrices seules à même de faire sortir de l’abstention nombre d’électeurs de gauche écœurés.
5 – Ils ont décidé, à une majorité écrasante, que ce doit être celui-là même qui, contre les partisans de l’effacement, a été élu par le 38ème congrès secrétaire national qui doit en porter l’ambition, la cohérence, l’originalité des propositions et en faire la pédagogie politique en campagne.
En campagne tout de suite et tout le temps…
Dans l’Humanité du 10 mai, Robert Injey affirme que les communistes auraient voulu seulement exprimer un « vote anti-Mélenchon », alors que le sujet serait « le risque d’un second mandat Macron et une vraie menace de l’extrême-droite ». Bref, les communistes n’y auraient rien compris. Misère de la pensée renonciatrice…
Disons aux camarades qui ont voté pour l’option 2 sans aucune arrière-pensée de recomposition politique que l’heure est au rassemblement de tous les communistes dans leur diversité pour que leur vote majoritaire serve de puissant ressort à engager tout de suite la campagne conduite par Fabien. Celle-ci sera forte d’un gros potentiel d’avancées si chaque communiste se veut dépositaire de la responsabilité de faire grandir l’influence nationale du PCF et de ses idées novatrices et s’engage dans la campagne pour les porter. Pas question d’être seulement spectateurs d’une bataille que livrerait seul notre candidat. « Tous candidats », telle est la maxime qui devrait être notre d’ici à l’échéance de 2022.
De ce point de vue, les élections régionales, dont les conditions ont frustré, voire révulsé tant de communistes dans plusieurs régions, ne sauraient être utilisées pour parasiter la campagne pour la présidentielle. Elles ne sauraient constituer une parenthèse dans laquelle nous suspendrions notre travail de conviction pour 2022. La fadeur, l’inconsistance de certains programmes pour les régionales doivent servir, au contraire, d’aiguillon pour que les communistes, pendant cet épisode, déploient de façon autonome et adaptée aux conditions locales un argumentaire de campagne présidentielle communiste.
…avec les idées du 38ème congrès
C’est un défi considérable. Mais c’est le seul qui soit réaliste. Il nous faut mesurer la marche à franchir pour cela. Après l’immense sécheresse qu’a connue le champ des idées politiques avancées par la gauche, il est nécessaire d’irriguer abondamment celle-ci de propositions cohérentes, radicales et réalistes, rassembleuses. Il s’agit plus que jamais de rompre avec la tendance, qui a participé de nos échecs et a fortiori de ceux de la gauche au pouvoir, de se contenter d’énumérer des objectifs sociaux sans faire la pédagogie politique des pouvoirs que doivent conquérir salariés et citoyens pour que l’argent de l’Etat et des collectivités, celui des entreprises et des banques soit utilisé à ces fins. Car, il s’agit de commencer à rompre avec la logique du capital.
Fabien, interviewé le 11 mai par J-J. Bourdin, a déclaré : « je veux que les Français choisissent sur les idées » et non entre telle et telle combinaison politicienne.
En outre, le chantier des objectifs sociaux doit être lui-même révolutionné, comme y invite notre dernier congrès. On ne peut se contenter de regarder dans le rétroviseur d’anciennes conquêtes largement mises en cause depuis, sans tenir compte des révolutions technologique, démographique, écologique et monétaire en cours. Il faut de nouvelles conquêtes pour consolider les anciennes et aller au-delà en prenant appui sur les potentiels de la révolution informationnelle.
C’est dire si la conjugaison des aspirations éthiques et émancipatrices avec les questions économiques est centrale. D’autant que la crise tape et va taper dur.
Aujourd’hui, les forces réactionnaires ont engagé une entreprise d’instrumentalisation de la peur, du besoin de sécurité des gens engendrés par leurs politiques, en mettant en avant, jusqu’à la nausée, les thématiques répressives, sécuritaires, identitaires.
Face à cela, les communistes peuvent prendre la tête d’une contre-offensive qui prendrait la sécurité sous son aspect social et émancipateur, tout en répondant aux besoins accrus de sécurité publique. Ceux-ci appellent des mesures nouvelles de prévention au-delà des mesures de répression, avec de nouveaux rapports entre police et citoyens, ce qui exige une refondation des missions de sécurité publique et un très gros effort de formation des personnels accompagnant les embauches nouvelles nécessaires.
Cette contre-offensive viserait à répondre aux attentes de protection et de promotion des gens, en faisant valoir des thématiques de liberté, d’émancipation, de coopération et de conquête de pouvoirs. Face au chômage et à l’insécurité sociale exacerbée, matrice de toutes les insécurités, les communistes peuvent avancer avec audace leurs propositions de sécurité d’emploi, de formation et du revenu, de défense et de promotion de tous les services publics, y compris pour l’écologie, de progrès de la démocratie par le ressourcement des élus aux luttes et à la créativité des populations dans les entreprises, les collectivités, le pays, jusqu’à l’Europe et au monde.
Il faut pour cela conjuguer luttes de résistance et exigence de nouvelles institutions, afin de surmonter le nouveau « mur des pouvoirs sur l’utilisation de l’argent ». C’est crucial. Cela demande un grand effort de notre candidat comme de tout le parti pour convaincre et rendre abordables nos propositions pour des Conférences régionales pour l’emploi, la formation et la transformation productive, pour des Fonds régionaux et national pour l’emploi et la formation en levier sur les banques et les entreprises, pour une nouvelle appropriation sociale et démocratique des grandes entreprises et de leur gestion, pour une maitrise sociale et démocratique de l’immense pouvoir de création monétaire de la BCE aujourd’hui asservi aux marchés financiers.
Cela s’inscrirait dans la visée d’une toute nouvelle relance, par le soutien de la demande et les progrès d’efficacité de l’offre – impliquant notamment des nationalisations d’un nouveau type, à commencer par les banques – par de nouvelles et importantes dépenses pour développer toutes les capacités humaines et protéger le système du vivant, par le recul des coûts du capital et le partage des résultats des recherches. Cette relance serait pilotée par les besoins populaires. Via la sollicitation des services publics et leur expansion nécessaire, les besoins structureraient des filières entières de production, et de services liés, gage d’une nouvelle industrialisation, comme pour la santé où cela est devenu si primordial. Celle-ci loin de se contenter de « relocaliser » en détruisant des emplois dans les pays de délocalisation, organiserait des coopérations de co-développement à partir d’un nouvel essor de notre site national de production.
L’avenir est à construire, nous devons et nous pouvons y contribuer de façon décisive. Cela exige de ne pas le regarder avec les lunettes du passé et prendre appui lucidement sur le nouveau qui émerge de façon ambivalente, pour, sans attendre, bousculer le présent. Car, comme le disait Lénine, « le temps n’attend pas ».
Un peu de philosophie politique…
REPUBLIQUE ET COMMUNISME
Un communisme pour la France
Qu’est-ce que le communisme sinon le processus qui doit nous conduire à une toujours plus grande émancipation humaine ? Notre Pays, la France, a su au XVIIIe siècle provoquer le plus grand bouleversement dans l’histoire de l’humanité, supprimant les privilèges de naissance, proclamant l’égalité en droit, affirmant la liberté et proposant la fraternité. Malheureusement, une classe dominante remplaçant l’autre, ces principes sont demeurés souvent purement formels. Le « triomphe » même de la Raison et des Lumières s’est surtout effectué sous forme de victoire de la raison instrumentale (sciences et techniques…) mais peu dans la rationnalité des rapports humains. Dans ces conditions il me semble qu’être communiste en France aujourd’hui ne veut rien dire d’autre que de parachever le mouvement de libération humaine, en poussant jusqu’au bout la logique révolutionnaire.
Liberté : oui, mais liberté d’esprits libres, débarrassés des préjugés, informés sur la réalité du monde, mais aussi doté d’un solide esprit critique pour pouvoir changer dans le monde tout ce qui doit l’être, pour que les femmes et les hommes puissent s’épanouir. Liberté, oui, mais à condition pour chacun de disposer de droits nouveaux d’intervention dans la cité et l’entreprise. Egalité, oui, mais pas seulement en droit mais en fait, c’est à dire la possibilité pour chacun de prétendre aux moyens d’avoir une vie libre, d’y effectuer un travail qui lui permettre d’affirmer son identité, sa conscience de soi, son utilité sociale, bref, un travail qui ait un sens et permette d’exercer une possible créativité. Vivre n’est pas survivre ! La Fraternité ne se décrète pas, elle ne s’établira que dans la justice. Etre communiste aujourd’hui c’est donc tenter de réponse à la question de la République de Platon : qu’est-ce que la justice ? On ne peut pas dire que rien n’a été fait dans ce sens depuis la Révolution Française par les mouvements d’inspiration communiste : droits et protection des travailleurs, sécurité sociale, etc. Prenons l’exemple de la Sécurité sociale de notre république : c’est la stricte application du principe « à chacun selon ses besoins de santé, de chacun selon ses possibilités de contribution ». L’ambition communiste aujourd’hui devrait donc être de pousser cette logique jusqu’au bout, en contradiction absolue avec ce que réclame le capitalisme à son stade mondialisé et financiarisé, dans les domaines de la Liberté, de l’Egalité, de la Sécurité, de la Citoyenneté. Liberté : un homme libre est celui dont l’esprit libre et raisonnable lui permet d’exercer dans le monde sa puissance d’être (Spinoza) et de se relier librement aux autres. Cela exige socialement une éducation nationale qui forme chaque citoyen en lui permettant de dépasser certaines inégalités matérielles et culturelles de départ, d’être immunisé contre toutes les formes de régression et d’obscurantisme qui minent encore notre société, d’accéder aux savoirs et à la sagesse nécessaires pour devenir un citoyen libre, et critique, car le propre de l’homme libre est de ne pas se contenter du monde tel qu’il est. Cela exige aussi de disposer de droits nouveaux pour intervenir efficacement dans les différents champs de la société. On voit bien que cette conception s’oppose diamétralement à ce que veut la logique capitaliste : des hommes formatés pour être de simple rouages obéissants du système. La liberté est précisément ce qui peut mettre un terme aux déterminations mécaniques, aux rouages qui nous broient ou nous aliènent, pour aller vers un nouveau commencement, pour être à l’origine de quelque chose de neuf.
Egalité : Il ne peut y avoir d’un côté ceux qui jouissent (souvent de façon primaire) et décident, et de l’autre ceux qui subissent tout en essayant de survivre le moins mal possible. Chacun doit pouvoir disposer de la formation et des moyens matériels compatibles avec une vie digne, libre et enrichissante. Non seulement le développement de notre société le permettrait, mais ce serait la condition même d’un nouveau développement raisonnable et respectueux de la planète.
Sécurité : depuis l’homme des cavernes, les hommes ont besoin de vivre en lieu sûr. Ils ont besoin aussi que la société leur procure solidairement des soins et la protection de leur vie et de leurs biens. Le communisme d’aujourd’hui consiste alors a pousser plus loin le principe de la sécurité sociale dans le domaine de la santé en proposant des soins que permettent les nouvelles technologies, mais aussi dans le domaine du logement. Avoir un toit décent et beau doit être un droit et non un luxe. Ce besoin fondamental devrait essentiellement être assuré par un service public. Nous sommes là à nouveau à l’opposé des « cages à poules » pour la reproduction de la force de travail, comme de la spéculation foncière et immobilière que suppose l’application de la seule loi du marché. • Citoyenneté : la Révolution Française a créé le citoyen. Le communisme d’aujourd’hui doit permettre à chacun d’exercer cette citoyenneté dans les faits : dans la cité et ses différents champs de décision, mais aussi dans le logement (un service public du logement traitant les locataires en citoyens et non en clients, ou en assistés) et surtout là ou se crée la valeur, dans l’entreprise. Ce qui veut dire non seulement des droits nouveaux pour les salariés dans le processus de prise de décision, mais une dissociation entre d’une part le salarié, ses compétences, ses revenus et d’ autre part les emplois qu’il est emmené à occuper. Dans cette période de rapides changements technologiques, la réponse communiste est adaptée et doit permettre qu’une nécessaire évolution des activités ne se fasse pas au détriment des travailleurs concernés. Mais notre moment historique doit être aussi celui d’une sortie progressive du salariat, comme le réclame la révolution numérique et informationnelle, en reliant entre eux des travailleurs libres. Mais là encore s’opposent deux versions, la version uberisée du capitalisme financier, et la version coopérative de travailleurs libres et associés. On le voit dans ces quelques exemples, il ne s’agit pas de prétendre appliquer un quelconque modèle étranger à notre histoire, mais de lui donner une suite dans un seul but : l’émancipation humaine, c’est à dire donner à cette folle aventure des hommes sur terre (et un jour ailleurs) un sens qui permettra à la justice de triompher, et à l’idée neuve du bonheur de se répandre le plus largement possible, et pourquoi pas aussi la joie de comprendre enfin le monde.
Jean-Robert Franco
Suite à une erreur de publication, cet article travaillé collectivement a été attribué a Yves Dimicoli seul. Nous avons republié l’article sans l’erreur, et en attribuant aux auteurs et autrices cet article.
Bonne lecture 🙂
Bonjour,
Ce texte revêt évidemment une importance considérable pour rassembler tous les communistes, adhérents à jour, adhérents non à jour, anciens adhérents continuant à nous suivre et parfois nous accompagner.
C’est pourquoi il est fort dommageable d’y trouver des coups de griffe qui n’apportent rien au fond du problème que nous nous sommes majoritairement posés pour ne pas dire imposés.
Il appelle justement à ne pas rester dans le passé et à regarder l’avenir, POUR CONSTRUIRE, et si possible avec tous les communistes puis d’autres que nous réussirons à convaincre de nous rejoindre et d’agir dans le même sens, théorique, pratique et méthodologique.
Notre vote, qui ne se réduit pas à la désignation de Fabien comme notre candidat à l’élection présidentielle mais à la définition de notre stratégie pour les 18 mois à venir, entraine selon moi plusieurs conséquences, décisions à prendre très rapidement:
1) désignation d’un nouveau secrétaire national jusqu’à la tenue de notre prochain congrès: on doit pour être efficace faire une distinction claire, à cause de tout ce qu’il y a à faire qui ne se réduit pas à cette seule élection présidentielle, entre notre candidat et notre organisation interne
2) création de deux équipes de campagne, une pour la Présidentielle et une pour les législatives, chapeauté par le CEN s’appuyant sur le CN les commissions et les secretaires départementaux
3) pour ne pas charger la barque de notre parti dont l’image, y compris des communistes comme moi, ressemble au radeau de la Méduse, report de notre 39eme Congrès à la fin de l’année prochaine, permettant de tirer au mieux toutes les leçons de l’année à venir avec l’objectif enfin d’aller au fond des choses sur nombre de sujets pour avoir des réflexions abouties comme par exemple sur qu’est qu’être communiste en 2022 au sein du PCF.
Cette période inédite de crise sanitaire nous a permis de combler un peu notre retard dans l’usage des outils numériques: nombre de visioconferences ont eu lieu pour essayer entre autres d’apporter aux communistes du PCF certains éclaircissements.
Mais il y a encore un très fort manque de didactisme et une véritable formation mérite plus d’efforts et de temps: je préconise depuis plusieurs années que nous recourions au format des FLOT/MOOC qui se deroule sur plusieurs semaines avec un accès permanent aux petites capsules de cours 24H sur 24, 7 jours sur 7, suivant les propres disponibilités de chacun.
Nous avons les capacités de le faire et beaucoup de ressources à notre disposition pour construire ces formations à distance de nouveau genre.
Au passage, elles peuvent être ouvertes à toutes et tous, dans une seconde session après la première tournée vers nous les adhérents du PCF permettant ainsi quelques améliorations rendues évidentes.
Pour finir, je veux revenir à la stratégie que nous venons d’adopter pour dire qu’une nouvelle fois, comme trop souvent, elle n’est pas complète, totalement aboutie: il me paraît indispensable de faire mesurer toutes ses facettes dont celle de la primauté que doivent accorder nos concitoyens aux élections législatives et aux luttes sociales à poursuivre et amplifier dès maintenant..
Soyons aussi très clairs envers eux sur notre positionnement en cas d’un 2ème tour de la présidentielle opposant la droite et l’extrême droite.
Pour l’instant, consacrons nous pleinement sur le terrain aux campagnes électorales de très courte durée concernant les elections territoriales du mois prochain.
” La tradition de toutes les générations mortes , pèse d’un poids très lourd sur le cerveau des vivants ” Karl Marx
Ce texte me convient tout à fait.
En effet après le vote très net des communistes, nous devons toutes et tous nous mettre en action, quelle que soit l’option que nous avions choisie et ainsi devenir les « porte-paroles » de notre candidat Fabien Roussel.
Nous voulons nous engager autour de mesures fortes de rupture avec la politique actuelle, totalement au service des forces du capital, qu’elle soit menée par la droite hier au pouvoir, par le chef de l’Etat et son gouvernement aujourd’hui ou encore l’extrême droite qui souhaite profiter du mécontentement populaire pour s’implanter un peu plus.
Une telle rupture, a été adoptée par plus de 20 000 adhérents. Ce vote va en effet bien au-delà d’un simple rejet de JL Mélenchon, ou d’un simple repli sur nous-même.
Bien au contraire !
Déjà dans les campagnes de mai et juin 2021, nous devons être à l’offensive pour faire reculer le libéralisme sous toutes ses formes qui est l’œuvre de la plupart des régions comme des départements.
Remettons en avant nos fondamentaux, ce qui a fait la force du PCF, et que nous avons avions un peu trop laisser sur le bord de la route, pour entrer dans la bataille des échéances de 2022, présidentielle et aussi législatives.
Se concentrer sur nos propositions, et nous n’en manquons pas, aux côtés et avec les populations, sans se laisser entrainer sur le terrain souhaité par nos adversaires, sera le meilleur moyen de bousculer le présent et d’ouvrir des perspectives pour l’avenir.
Tant de certitudes de la part des signataires du
texte collectif concernant la stratégie me laisse perplexe. J’espère que vous avez raison. Mais la réalité est sans doute plus complexe. Je ferai campagne, mais avec le sentiment qu’on est passé à côté de quelque chose d’important. Plus on va se rapprocher de l’échéance, plus les électeurs de gauche vont en vouloir à la gauche de ne pas avoir su se rassembler ce qui reviendra à reconduire la droite pour 6 ans ou peut-être les fachos. En menant le combat pour un rassemblement de la gauche et des écologistes, notre candidat se serait attiré la sympathie de tous et en aurait tiré bénéfice en cas de maintien si le rassemblement avait échoué comme c’est probable. Rappelons nous Jacques Duclos dans un autre contexte: il a fait un gros score parce qu’il portait l’aspiration à l’union de la gauche. Deferre et le PS ont fait 5% parce qu’ils refusaient l’union à gauche et préconisaient l’union avec le centre (les macronistes d’aujourd’hui).
Ces 40 dernières année la fausse gauche a fait le lit de l’extrême droite , qui était a 2 pour cent en 1980 . Aujourd’hui , pourquoi les citoyens votent moins , pourquoi les gilets jaunes ?
MERCI
MERCI POUR CETTE TRIBUNE ET MERCI AUX AUTEURS EN PARTICULIER
Ce courrier précise bien les enjeux oui à Fabien ROUSSEL le candidat communiste pour nos propositions et soyons tous les artisans de cette dure bataille idéologique contre les faussaires pour qui l’abstention est une aubaine
Merci oui tous candidat le temps presse
Merci
Pourquoi tout ce vacarme , si nous sommes rien ? Si nous sommes rien , soyons tout !