Conférence Nationale 2021 – Intervention Sandra Blaise (fédération des Vosges)

Nous traversons une période de crises majeures (écologique, économique, sanitaire). Le capitalisme a imposé sa propagande jusque dans la tête des plus pauvres, il a par l’action des gouvernements successifs mis en branle les possibilités de contestation. Le mouvement social est mis à mal. La démocratie est plus que jamais en danger. Beaucoup d’ouvriers se désintéressent de la politique et font le choix de l’abstention. Est-ce une raison pour céder à la fatalité ou à l’attentisme dans cette période compliquée.

Non il me semble que depuis quelques mois au contraire les solidarités s’organisent, des luttes ont lieu dans les entreprises, des salariés se mettent en mouvement comme ceux d’EDF, de la santé, de la métallurgie, du commerce et bien d’autres qui étaient encore cette semaine à débattre et à exiger une rupture profonde avec le néolibéralisme.

Il y a une nécessité absolue d’entendre les travailleurs. Elle nous appelle à être forces de propositions pour rompre avec les critères de rentabilité financière du capital. Il est primordial de renouer avec la démocratie pour faire émerger les priorités productives et agir sur les choix financiers des actionnaires. Il est nécessaire de se réapproprier les outils de production et la gestion des entreprises. Pour cela il nous faut un rapport de force à la hauteur des enjeux. Il nous faut des organisations politiques qui rassemblent non pas autour d’un homme mais bien sur des visées programmatiques à la hauteur des exigences du peuple.

Dans ses batailles le parti communiste sait être rassembleur. J’en veux pour preuve celle que nous menons, avec d’autres organisations certes, mais dont nous en sommes les faire de lance celle de la levée des brevets sur les vaccins. Cette bataille nous la portons sur tout le territoire et les gens s’y intéressent. Dans ma région elle s’est traduit cette semaine par un rassemblement aux pays des trois frontières (France Luxembourg Belgique) elle a rassemblé plus de 200 personnes autour d’un même souhait en finir avec les critères de rentabilité des big pharmas et faire du vaccin un bien commun.

Cette campagne a trouvé aussi un écho dans la presse puisque notre secrétaire national Fabien Roussel présent sur cette action a été interviewé 2 fois dans la même journée par France 3. Je ne sais pas si Fabien aurait été interrogé s’il n’avait pas fait part de la mise à disposition de sa candidature à la présidentielle.

Mais au-delà de cela c’est bien la question de notre visibilité qui est posée non pas pour dire que l’on existe mais bien pour redonner espoir aux français à tous ceux qui souffrent de ces politiques mortifères et qui ne voient plus leur avenir sereinement.

A un moment où les Français les travailleurs, ont le plus besoin de retrouver la sérénité, le parti communiste comme il l’a toujours fait dans les grands moments de l’histoire se doit d’être présent et ne doit pas s’effacer à nouveau. Il faut un candidat communiste à l’élection présidentielle pas pour y faire de la figuration mais pour rassembler le plus largement possible sur le besoin d’alternatives révolutionnaires qui émergent si fortement. Il nous faut un candidat communiste pour montrer la force du combat du PCF pour bâtir une autre société. Il nous faut un candidat communiste à la présidentielle pour permettre de préparer les législatives car ces deux élections sont indissociables, et qu’une absence à la première nous mettrait en difficulté pour la seconde.