Contributions

Présidentielles : de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace ! Contribution collective dans le débat sur l’élection présidentielle.

La question de l’heure, c’est de rassembler pour s’attaquer vraiment à la logique du capital qui conduit à la barbarie, en lui opposant une autre logique, à faire avancer en pratique dans les luttes sociales et politiques.

Contribution collective, pour la préparation de la conférence nationale des 10 et 11 avril 2021 sur la présidentielle.

Comment préparer l’élection présidentielle dans les circonstances actuelles si tragiques ? L’enjeu ne saurait se réduire à la présentation d’un·e candidat·e. L’essentiel, du fait-même de ces circonstances, réside comme jamais dans les idées à gagner, les propositions à faire avancer, en liaison avec les luttes. C’est ainsi qu’on contribuerait à construire un rassemblement populaire susceptible de changer effectivement les rapports de force contre le capital et pour une autre société. C’est pour cela qu’il faut un·e candidat·e du PCF à la présidentielle et qu’il est important que son secrétaire national se soit dit disponible pour l’être.

Nous pouvons jouer un grand rôle. Mais, pour cela, trois questions essentielles exigent d’être traitées. La première partie de cette contribution traite des deux premières questions. Une deuxième partie traitera de la troisième question et des conclusions qu’on peut tirer de l’ensemble.

Première question : suffit-il de proclamer que l’on veut « une rupture profonde » avec le capitalisme, comme l’a écrit Jean-Luc Mélenchon à Fabien Roussel, le 10 décembre, pour obtenir son ralliement pour 2022, un mois après avoir unilatéralement déclaré sa candidature aux médias ?

Et l’enjeu pour 2022 est-il de s’en remettre à un « sauveur suprême », parce qu’il proclame une telle intention ? N’est-ce pas François Mitterrand, modèle de Jean-Luc Mélenchon, qui déclarait en 1971 : « celui qui n’accepte pas la rupture avec la société capitaliste, celui-là ne peut être membre du Parti socialiste » ? Ceci, tout en projetant d’affaiblir le PCF dans une étreinte mortelle. Et une fois au pouvoir, il renonçait totalement à changer la vie et l’économie sous la double pression des marchés financiers et de l’échec de sa politique économique centrée sur la relance de la demande, sans affronter l’enjeu majeur de la gestion des entreprises, d’une autre production, de nouveaux pouvoirs des travailleurs·ses, ni celui de la réorientation de la construction européenne.

Le même, avec « le tournant dans la rigueur » en 1983, puis tous les Présidents suivants ont mené finalement le même type de politique, au service de la domination du grand capital. Tous se sont posés en interlocuteur ultime du peuple, allant jusqu’à professer, au nom d’une « union sacrée », le dépassement du clivage gauche-droite et même celui des partis. Tous ont accru, au nom de la lutte contre le chômage et l’exclusion, le rationnement des services publics, la baisse du « coût du travail ». Tous ont œuvré à accentuer les divisions salariales, ethniques, de genre et de génération, terreau du vote d’extrême droite qui a commencé de prendre son envol avec Mitterrand.

Alors, n’a-t-on pas suffisamment donné ?

La question de l’heure, c’est de rassembler pour s’attaquer vraiment à la logique du capital qui conduit à la barbarie, en lui opposant une autre logique, à faire avancer en pratique dans les luttes sociales et politiques.

La politique, précisément, est aujourd’hui écrasée par l’économie capitaliste financiarisée et mondialisée, l’obsession de rentabilité qu’elle répand comme des métastases dans tous les domaines de la vie. Il faut libérer la politique de cette emprise mortifère, ce qui ne pourra pas se faire sans métamorphose de l’économie. Aujourd’hui beaucoup plus qu’hier, car utiliser l’argent pour faire plus d’argent, règle existentielle du capitalisme, est devenu comme jamais dans l’histoire de l’humanité « l’alpha et l’oméga » de la production et de la répartition des richesses, jusqu’à détruire le système même du vivant.

Mais cette œuvre de libération ne peut être conduite du seul sommet des Etats précipités, depuis les années 1980, dans les filets des marchés financiers. Face à leur puissance déchainée, c’est la force d’un très large rassemblement populaire, pour des changements radicaux, effectifs et cohérents, de toutes les règles du système qu’il faut opposer. Il s’agit donc d’armer les travailleurs, les citoyens pour intervenir à tous les niveaux de transformation, avec des idées précises, conséquentes, faisant le poids, et non des propos vagues, des mesures sectorielles éparses ou des promesses démagogiques.

Cela exige de faire prévaloir de nouveaux critères de gestion d’efficacité sociale dans les entreprises, pour un nouveau type d’industrialisation et de tertiarisation du pays, socialement et écologiquement responsables. Cela exige d’engager sans attendre la construction d’un système de sécurité d’emploi, de formation et de revenu pour chacun·e, consolidant et promouvant la Sécu, capable d’entraîner toute la société vers une éradication du chômage et de la précarité. Cela exige un progrès massif des services et entreprises publiques publics, contre les rationnements de dépenses et les privatisations, un bond dans le partage des savoirs, l’accès sans aucune exclusion à tous les biens communs. Cela exige des pouvoirs décisionnels des salariés et des citoyens sur l’utilisation de l’argent des sociétés, celui des banques jusqu’à la BCE, celui de l’Etat et des collectivités pour qu’elle réponde à leurs besoins de développement si contrariés. Cela exige de nouvelles institutions pour une démocratie sociale d’intervention populaire et d’émancipation des dominations, de nouveaux rapports de la France à l’Europe et une tout autre mondialisation. Cela exige de travailler à une unification du salariat sur ces objectifs.

Deuxième question : Est-ce que, pour l’heure, nous menons avec l’ampleur, la détermination et la précision nécessaires la bataille des idées sur ces enjeux ?

Certes, le contexte de la pandémie rend les choses difficiles. Mais travaillons-nous à rendre suffisamment visibles nos idées originales, celles qui nous permettent de nous distinguer ?  Car nous ne partons pas d’une page blanche. Nous disposons, avec les propositions de notre dernier congrès, d’une base substantielle novatrice. N’est-il pas grand temps de s’en emparer et d’en faire la pédagogie politique ?

Les élections régionales devraient nous encourager à nous les approprier en commençant à les populariser en toute autonomie, dans une saine émulation d’enrichissement mutuel sur les contenus avec nos partenaires, pour que puisse se réaliser, au second tour, une union combative et responsable de toute la gauche, sans exclusive, afin de battre la droite en juin prochain. Du même coup, nous créerions, sans attendre, « les conditions d’une candidature communiste » pour 2022, comme nous l’avons décidé à notre dernier congrès.

Il faut rompre, en effet, avec cette intériorisation de notre affaiblissement qui fait que nous abordons chaque élection comme l’ultime échéance et que, par crainte d’y avoir tout à perdre, nous refoulons sans cesse nos propositions originales pour, finalement, nous rallier à un plus petit dénominateur commun ou à une surenchère démagogique. Ne voit-on pas qu’ainsi nous contribuons, malgré nous, à faire perdre de son utilité au vote communiste lui-même ? Et cela participe à discréditer toute la gauche qui périclite et s’éparpille, faute d’une force qui en son sein porte haut, branché sur les luttes, un projet suffisamment radical et réaliste pour crédibiliser une alternative possible.

Dès lors, suggérer, comme le font certains dirigeants, que la grande question pour 2022 est celle de la « construction d’une majorité politique », ne reviendrait-il pas à sauter le principal : l’exigence d’une avancée, à réaliser, des idées de notre dernier congrès?

Or, elle est incontournable pour renforcer l’utilité du vote communiste, sans le poids duquel aucune majorité crédible n’arrivera à se constituer à gauche pour briser le duo Macron-Le Pen et empêcher la droite de se refaire une santé. Elle est indispensable pour armer les luttes de résistance contre les forces du capital et leur ouvrir un horizon avant et, plus encore, après 2022, quels que soient les résultats.

« S’ils invoquent le ciel, c’est pour usurper la terre »

(Discours par Maximilien Robespierre — 17 Avril 1792 – 27 Juillet 1794)

Troisième question : peut-on alors laisser confondre le PCF et Mélenchon, comme il le suggère ?

C’est en se laissant enfermer dans l’idée que la promotion de nos idées risque de diviser plutôt que rassembler à gauche que nombre de nos électeurs ont fini par se dire que nous avons perdu notre originalité et donc notre utilité à l’échelle nationale.

Mais n’est-ce pas aussi cela qui peut faire dire à Jean-Luc Mélenchon, dans sa lettre à Fabien Roussel, que « parce que nous sommes de la même famille de volonté politique » il serait naturel que le PCF ne présente aucun candidat à la présidentielle pour lui laisser la place. Et cette fois-ci, susurre-t-il, il ne nous tirerait pas dans les jambes pour les législatives. Une offre en forme de menace en quelque sorte.

Le retournement est cependant de taille quand on se souvient combien le chef de la FI a pu nous agonir parce que nous refusions de nous rendre à l’idée, chère à Manuel Valls, qu’il y aurait « deux gauches inconciliables » en France. Il est vrai, comme le disait, dans les années 1960 le Président Edgar Faure – un artiste en la matière – « ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent » ! Eh oui, le vent tourne et, malgré notre affaiblissement, nous continuons de compter, pour des ententes entre appareils, dans cette gauche, parce qu’elle est devenue très anémiée par tant de reniements.

Mais, foin de polémique. La manœuvre est, certes, à but électoraliste mais ne vise-t-elle pas beaucoup plus profond : achever l’œuvre mitterrandienne de faire disparaitre le PCF en l’étreignant?

De fait, si nous nous contentions d’une candidature de témoignage pour la présidentielle, sans chercher à faire la pédagogie politique de nos idées et nous distinguer à gauche par l’originalité et la cohérence de notre programme, on pourrait nous reprocher d’avoir voulu affaiblir Mélenchon, voire diviser la gauche…et alors gare aux suites !

C’est dire s’il nous faut travailler pour confirmer en pratique que « PCF is back ».

Nous sommes en effet très différents sur des points essentiels (sa vision populiste, l’énergie, la conception de l’entreprise, le financement de la protection sociale, l’Europe…) et il faut en débattre publiquement, non pour diviser mais pour éclairer l’électorat de gauche dont une large part s’abstient désormais.

L’exemple le plus parlant concerne la lutte contre le chômage. Il ne suffit pas de prétendre vouloir l’éradiquer, encore faut-il s’attaquer à la logique du capital faisant dominer les critères de rentabilité dans la gestion des entreprises sous monarchie patronale et sur la sélectivité du crédit bancaire sous emprise des marchés financiers.

Ainsi, Jean-Luc Mélenchon propose que, pour mettre fin « au chômage de longue durée », l’Etat serve  « d’employeur en dernier ressort ». D’abord, cela ne vise pas à mettre fin au chômage lui-même, comme le veut l’idée de « plein emploi » qui n’a jamais été l’emploi pour tous et est devenue un niveau d’emploi « non accélérateur d’inflation ». Cela signifierait pour la France d’aujourd’hui le maintien d’un volant de plus de 2 millions de chômeurs ! Quant aux exclus du marché du travail, les chômeurs dits « de longue durée », ils seraient, propose Mélenchon, embauchés par l’Etat, comme après la révolution de février 1848 , avec les « Ateliers nationaux » mis en place en réponse à une proposition de Louis Blanc, dont l’échec fut patent. Quelle aubaine pour les entreprises qui, ainsi seraient totalement déresponsabilisées et pourraient continuer, au gré de la conjoncture, d’innovations plus économes en travail et d’occasions de restructuration, de lessiver l’emploi existant puis réembaucher, moyennant un taux de salaire rabaissé par un chômage que l’on qualifierait « de transition », pour le faire accepter. Et cela, aux frais des contribuables !

C’est tout le contraire de notre projet de sécurité d’emploi, de formation et de revenu. Celui-ci, une fois réalisé, permettrait à chacun·e voulant travailler de disposer d’un droit inaliénable à l’emploi et à la formation de qualité et pourrait alterner, tout le long de sa vie active, périodes en emploi choisi correctement payées et périodes en formation choisie rémunérées comme l’emploi quitté. Celles-ci ouvriraient l’accès à un meilleur emploi choisi avec des droits relevés. Dans l’emploi, chacun·e percevrait un salaire correct versé par son « employeur » et, en formation, un revenu mutualisé de remplacement, au même niveau que le dernier salaire perçu, financé par prélèvement public national sur la valeur ajoutée produite dans chaque entreprise.

Cela passerait par la conquête nécessaire de pouvoirs des salariés dans les entreprises et la promotion d’institutions nouvelles démocratiques permettant aux salariés, aux populations, aux élus d’avoir une prise directe, dès le terrain, sur l’utilisation du crédit.

Cela passerait par la constitution d’un grand pôle financier public , à partir des établissements publics existants et de nouvelles nationalisations, pour faire reculer la dépendance des grandes entreprises au marché financier et l’asymétrie des rapports entre TPE-PME et leurs banquiers, imposer progressivement à l’échelle de tout le pays une sélectivité du crédit favorable à l’essor de l’emploi, à celui de la formation et à la transition écologique avec les investissements nécessaires. Cela amènerait la BCE à devoir refinancer ce nouveau crédit à l’opposé de son soutien massif actuel aux opérations financières et spéculatives, rendant progressivement l’appel à la Bourse pour se financer moins attractif que le recours au crédit bancaire.

Ainsi, avec l’appui d’une importante réforme fiscale imposant le capital et dissuadant de faire des placements financiers, on ferait baisser le coût du capital (dividendes, intérêts…) et reculer l’obsession de la baisse du « coût du travail ».

Cela placerait la France aux avant-postes de la bataille pour une refondation de la construction européenne, mise tellement en défaut aujourd’hui, en sollicitant, par le biais d’un Fonds européen démocratisé, l’immense pouvoir de création monétaire de la BCE. Et cela, non seulement pour des annulations et restructurations de dettes publiques, mais surtout pour financer en grand de nouvelles dépenses pour les services publics. Car des millions d’emplois doivent y être vite créés, comme le montre la pandémie et y appelle la « transition écologique », laquelle ne pourra pas se faire en France sans une modernisation maitrisée du nucléaire, vers un nouveau « mix énergétique », ni par la seule vertu d’une fiscalité punitive.

Engager sans attendre la campagne présidentielle

Commençons à populariser ces idées dès la campagne des régionales :

  • en exigeant des pré-recrutements massifs de jeunes dans les services publics, notamment la santé afin que, dans la lutte contre la pandémie, « l’argent aille à l’hôpital et non au capital » ;
  • en proposant de créer de nombreux emplois dans les transports ferroviaires publics pour sortir des embolies métropolitaines et faire reculer le transport du fret par la route, si polluant ;
  • en proposant la tenue de conférences citoyennes permanentes pour faire, dans chaque région, l’inventaire des besoins de création ou conversion d’emplois et de formation et délibérer des moyens financiers nécessaires pour y répondre ;
  • en revendiquant, à l’appui de ces conférences, que des Fonds publics régionaux recueillent toutes les aides territoriales aux entreprises pour faire levier sur le crédit pour leurs investissements : plus ces derniers programmeraient d’emplois et de formations de qualité, de progrès écologiques, et plus, par bonification, le taux d’intérêt du crédit serait abaissé, jusqu’à 0% voire moins. Ce serait autrement plus efficace que d’illusoires « contreparties » demandées au versement d’ aides publiques.

En 1933, en pleine crise de l’entre-deux guerres et alors qu’Hitler prenait les rênes en Allemagne, le Président Roosevelt, annonçait le lancement aux Etats-Unis du « New Deal » en déclarant : « La seule chose dont nous devons avoir peur est la peur elle-même ». Nous communistes pourrions faire nôtre cette maxime. A fortiori, parce que le « New Deal », qui annonçait malgré des différences les politiques d’inspiration keynésienne d’après-guerre, échouerait aujourd’hui, confirmant le besoin de solutions novatrices autrement plus radicales, quoi que réalistes, faisant des salariés et des citoyens les principaux acteurs : nos solutions.

Signataires : Boccara Frédéric (94), Cailloux Gisèle (92), Cailloux Jean-Louis (92), Chambon Jean (69), Dimicoli Yves (75), Durand Denis (75), Durand Jean-Marc (26), Goulmot Cédric (92), Huttl Paul (83), Joly Pascal (94), Lafaurie Anne (94), Marchand Nicolas (94), Ternant Evelyne (25).

14 comments on “Présidentielles : de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace ! Contribution collective dans le débat sur l’élection présidentielle.

  1. Pour aller dans ce sens, c’est un asservissement du logiciel boursier à celui de Bercy qui permette de taxer les flux en temps réel qu’il faut imposer. On ne peut laisser le capital faire ce qu’il veut au dessus de la tête des états et des gens. A quoi doit servir l’économie? S’il est permis d’être au dessus des lois et de la société pour certains alors pourquoi les gens devraient respecter la loi ou simplement aller voter puisque de fait cela ne ne sert à rien et n’atteint pas les vrais fauteurs de troubles sociaux et écologiques.

  2. Jacques Guével

    le pcf m’a quitté depuis plusieurs années, mais vous me redonner espoir dans le communisme

  3. abdallah Benatia

    Meme si je suis accord avec analyse des années Mitterand et virage 1983. Il est aussi vrai que le parti a participé à la gauche plurielle menée par le PS au cours de laquelle des privatisations( que le PS appelait ouverture de K.)Ets publiques ont été réalisées avec presence de ministres PCF. au gouvernement.

    Il serait plus pertinent et objectif analyser la situation et le lien avec PS et JLM partir de 2012, Front gauche et ce qui en sorti.

    • BESSE Daniel

      Quand la gauche ( surtout réformiste ) est au pouvoir , il ne faut pas attendre que tout tombe d’en haut . Il faut que les citoyens interviennent , comme en 1936 . Sans les grandes grèves de 1936 , pas de congés payés , pas de semaine a 40h .

  4. Dominique GABELLE

    Dans le dernier sondage publier, Mélenchon est à 14%, Roussel 3%, Jadot 5% et le PS au ras des paquerettes, je pense que c’est sans commentaires. Le grand rève de macron, c’est un deuxième tour avec marine. Qu’est ce qui est le mieux le programme de la LFI remanier, que vous n’arrêter pas de critiquer, ou alors celui de macron ou encore celui de lepen. Pour ma part mon choix et fait. Quand vous aurez fini la bataille pour savoir quel programme et le plus rouge ou le plus anti capitaliste, il sera trop tard. Macron sera réélu ou au pire nous aurons lepen. La le peuple saura qui à pris la responsabilité historique de la réélection de la peste ou du choléra.

    • D’où il sort, votre sondage ?

    • BESSE Daniel

      Il ne faut pas voir les choses d’un point du électoraliste , mais politique . Il ne faut pas oublier que c’est Mitterrand qui a mis le pied de Le Pen a l’étrier en 1982 en écrivant a la 2eme chaine de télé pour qu’il passe . Le but était que Le Pen pompe des voix a la droite pour l’affaiblir et ouvrir un boulevard pour les candidats socialistes .  » On a intérêt a ce que le FN soit fort , ça rend la droite inéligible . C’est une chance historique pour le PS  » Disait P. Bérégovoy . Mélenchon est toujours grand admirateur de Mitterrand . Depuis 1982 droite et dirigeants du PS utilisent l’extrême droite pour se faire élire ou réélire et continuer la même politique . A force de jouer avec les allumettes … La crise radicale du capitalisme va s’aggraver . Le PCF a intérêt a mettre en avant ses propositions ( qui sont peu connues ) et présenter une candidature pour les présidentielles . Mélenchon s’en remet a l’Etat , c’est a dire qu’il va servir de béquille au capital .

  5. PIERRE ASSANTE

    D’accord Daniel.

  6. BESSE Daniel

    « Entre un capitalisme financier a qui tout est permis et un socialisme qui a oublié jusqu’a son B.A – BA , s’est ouverte une grande brèche , et le courant d’air qui sort de la fait tourner les ailes du moulin Le Pen depuis une vingtaine d’années  » Régis Debray . Je pense depuis 1982

  7. Michel Berdagué

    Cette contribution de treize camarades communistes est des plus constructives et structurantes , elle a l’ immense mérite de poser : à qui reviendrait la maîtrise de l’  » immense pouvoir de la création monétaire de la BCE  » !
    Beaucoup plus qu’ un programme , une Révolution !
    Pour les communistes cette maîtrise ne peut qu’ être cette exigence : « Cela exige des pouvoirs décisionnels des salariés et des citoyens sur l’utilisation de l’argent des sociétés, celui des banques jusqu’à la BCE, celui de l’Etat et des collectivités pour qu’elle réponde à leurs besoins de développement si contrariés .  »
    Ces pouvoirs décisionnels des salariés et des citoyens sont l’ ADN des communistes , même si dans un temps pas si éloigné le terme de prolétariat était avancé pour la prise et l’ exercice de ces pouvoirs .
    Ceci posé , personne ne pourra faire une demande quelconque à un Draghi ou une Lagarde de s’ il vous plaît changer la politique et d’ être gentil avec le monde du travail , avec les gueux , les prolos et les dits pauvres , la direction de la BCE est issue du capital des capitalistes et des financiers spéculateurs , pour la dernière citée sic Madame Lagarde droite dans ses bottes :  » pas question d’ annuler la Dette  » déjà gigantesque avant le virus mais là devenue effarante , folle .
    Donc pour cette classe dirigeante et aux pouvoirs multiples , propagandes et matraquages de pensée u nique , vous allez payer , mais qui …? ben voyons le salariat et la citoyenneté , c’ est clair c’ est comme la TVA ça rapporte gros un MAX et en douceur pour exonérer les charges du capital dues .
    Là les candidatures communistes s’ imposent pour expliquer les mécanismes mortifères en place , élaborer des solutions à discuter et améliorer .
    Les abstentionnistes le savent au plus profond dans leur chair , leur vécu , au quotidien dans leur esprit en rejetant ces politiques qui font la part belle au capital , leur cirant leurs pompes de luxe payées par la sueur du prolétariat et de la mise en place des mannes spéculatives , gagnantes à tous les coups , qui renforcent la Giga bulle financière de sur accumulation .
    Les analyses et bilans , après virus , de l’ effarement des augmentations colossales des fortunes déjà à 10 puissance 9 , feront ressortir avec force la contradiction magistrale du capital et du travail sous le capital aux pouvoirs et le capitalisme étendu et exacerbé dans la spéculation , ET le monde du travail , avec pour le salariat ,la précarité patente , le chômage en latence , vécu , ainsi que pour les artisans , commerçants , TPE , agriculteurs , …des secteurs entiers de production et de distribution …sauf des exceptions connues et qui par leur expertise , leur savoir faire d’ hors la loi , ne payent pas d’ impôts …
    Alors OUI , pour les candidatures communistes , régionales , présidentielle , et législatives qui devraient pendant la campagne présidentielle y être liées .

  8. renard denis

    Entre autres points d’accord.

    D’accord avec ça : « armer les luttes de résistance contre les forces du capital et leur ouvrir un horizon avant et, plus encore, après 2022, quels que soient les résultats ».

    Pour armer les travailleurs avec nos idées et propositions, en discuter avec elles et avec eux, il faut pouvoir les rencontrer, dans les entreprises tout d’abord et dans la cité. Combien sommes-nous de communistes pour nous engager dans cette démarche ? Avec quels moyens de diffusion de ces idées et propositions ? … Chercher à renforcer et à renouveler nos forces n’est pas une option secondaire, c’est une des (si ce n’est la) conditions essentielles pour une stratégie opérationnelle !

    Et d’accord avec ça : « si nous nous contentions d’une candidature de témoignage pour la présidentielle, sans chercher à faire la pédagogie politique de nos idées et nous distinguer à gauche par l’originalité et la cohérence de notre programme, on pourrait nous reprocher d’avoir voulu affaiblir Mélenchon, voire diviser la gauche…et alors gare aux suites ! C’est dire s’il nous faut travailler pour confirmer en pratique que « PCF is back ». Nous sommes en effet très différents sur des points essentiels (sa vision populiste, l’énergie, la conception de l’entreprise, le financement de la protection sociale, l’Europe…) et il faut en débattre publiquement, non pour diviser mais pour éclairer l’électorat de gauche dont une large part s’abstient désormais. »

    Alors, instruisons sur le fond ces désaccords, aidons à ce que tout un chacun puisse les situer et ainsi en discuter autour de lui.

  9. Et que penser de la lettre reprise par le Figaro ?  » le choix de changer la donne, de bouleverser le débat actuel au plan politique et du débat d’idées  » . Une mauvaise analyse, à mon avis , de la situation actuelle, à la lumière du passé, ou une impatience inconséquente , ou une manoeuvre politicienne, C’est selon ! De toute façon , un mauvais calcul politique qui, sous couvert d’union, va diviser encore davantage le Parti et se permet de ne pas attendre le vote des adhérents . http://www.pourgagneren2022.fr/

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