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Régionale en Ile-de-France : vers un profond déni de démocratie au PCF

Alors que notre secrétaire national Fabien Roussel arpente les plateaux de télévisions et les médias, pour porter une présence communiste, montrant ce que pourraient être l’intérêt et l’apport d’une candidature à la présidentielle, il respecte ainsi les vœux très clairs des adhérent·e·s du PCF exprimés lors de son 38ᵉ congrès : celui d’un parti communiste qui renoue avec une présence à toutes les élections, en particulier les élections nationales. En Ile-de-France, un tout autre scénario, amené par le sommet, se joue concernant les élections régionales : la désignation d’une liste et d’un texte d’orientation qui font fi des décisions et des exigences exprimées collectivement lors de notre dernier congrès.

Par Cédric Goulmot (92) & Fanny Chartier (75)

Alors que notre secrétaire national Fabien Roussel arpente les plateaux de télévisions et les médias, pour porter une présence communiste, montrant ce que pourraient être l’intérêt et l’apport d’une candidature à la présidentielle, il respecte ainsi les vœux très clairs des adhérent·e·s du PCF exprimés lors de son 38ᵉ congrès : celui d’un parti communiste qui renoue avec une présence à toutes les élections, en particulier les élections nationales. En Ile-de-France, un tout autre scénario, amené par le sommet, se joue concernant les élections régionales : la désignation d’une liste et d’un texte d’orientation qui font fi des décisions et des exigences exprimées collectivement lors de notre dernier congrès.

Le tout pour aller vers un programme qui ne porte pas les propositions des communistes, en particulier – mais pas seulement – celles de notre campagne nationale sur l’emploi.

Avec cette attitude de renoncement, il n’est pas étonnant que leurs promoteurs et promotrices parlent de larges convergences.

Un travail préparatoire à la conférence régionale allant à l’encontre des décisions de congrès

Une commission préparatoire à la conférence régionale a rendu ses travaux, cette commission est composée principalement des secrétaires fédéraux et d’élu·e·s régionaux. Premier problème : s’il est naturel qu’une commission de ce type soit composée de dirigeants fédéraux et qu’il y ait des élu·e·s, il est en revanche anormal que des élu·e·s qui n’ont pas étés élu·e·s dans nos instances aient autant de poids dans la stratégie politique que déploie notre parti (sans parler de la porosité entre les exécutifs fédéraux et les mandats électoraux). Il y a 100 ans le congrès de Tours s’est conclu par une scission de la SFIO, principalement à cause du poids des élus dans le parti : ils étaient déconnectés de la base militante, et dirigeaient pourtant le parti, jusqu’à prôner l’union sacrée, en dépit des appels de Jaurès à l’action contre la guerre.
Aussi, parce que dans ce cas précis, se joue leur réélection : les élu·e·s peuvent être frileux et frileuses à appliquer les décisions de congrès consistant à être présent à toutes les élections, sur un contenu de classe d’aujourd’hui, parce que cela n’est pas aussi confortable que des accords de sommets pour garder ou gagner des sièges[1]Comme délégué titulaire à cette conférence, on y trouve le maire de Gennevilliers Patrice Leclerc, membre du PCF mais non-élu dans nos instances, il ne participe pas aux travaux du conseil … Continue reading – alors que l’électorat est de plus en plus en rejet de ce qui apparaît comme de la cuisine électorale. Le document d’orientation proposé par cette commission[2]Proposition d’orientation pour les élections régionales 2021 montre cette déconnexion avec notre base militante : l’enjeu serait de savoir à quelle liste se rallier. L’expression majoritaire de cette commission est de rallier la liste LFI menée par Clémentine Autain.[3]Alors même que la démarche de Clémentine Autain est contestée dans sa circonscription : lire cette lettre des élu·e·s et militant·e·s de sa circonscription telle que publié par François … Continue reading Il y est évoqué – à raison – les différences de fond (dont les contentieux des choix de droite de Hollande à Valls), qui nous opposent au Parti Socialiste, et qui ont écarté l’option d’un ralliement à cette liste. Y sont évoquées aussi la participation de LFI aux luttes et manifestations. Pourtant, les différences importantes qui nous oppose au programme social-démocrate de la France Insoumise[4]Lire, par exemple, l’article de Denis Durand Le « contre-budget » de la « France insoumise » : des pudeurs de gazelle devant le pouvoir du capital publié dans le numéro de … Continue reading ne sont jamais évoquées.[5]Notamment sur la question du chômage si grave aujourd’hui et que Mélenchon entend régler par l’embauche des chômeurs de longue durée laissant tranquille le patronat responsable des … Continue reading Ni leur ambition de nous effacer du paysage d’Ile-de-France, alors que nous continuons à y compter nombre d’élu·e·s, et que nous pourrions profiter du paysage présidentiel national.

L’emploi de formules telles que « La gauche de transformation sociale » ou de « démarche anti-libérale », sans jamais que soit évoquée le capital, ni la nécessaire démarche révolutionnaire de dépassement du capitalisme est évocateur quant aux orientations que cette liste risque de prendre. Le document d’orientation présente ainsi le ralliement à la candidature de Clémentine Autain comme une évidence sans non plus qu’il soit rendu compte aux communistes de la teneur précise des négociations passées et en cours avec LFI et le PS, notamment sur les contenus qui pourraient nous rassembler, ni des éventuels points d’accord et difficultés rencontrés aussi bien sur le fond que sur les répartitions des différentes forces politiques sur les listes par département. La seule information qui vaille, c’est le nombre d’élu·e·s que nous accordent les uns et les autres : promesses qui n’engagent que ceux qui veulent y croire, puisqu’en définitive le score du 1er tour aura une certaine importance dans ce nombre.

L’idée d’avoir une liste communiste permettant à la fois de créer les conditions du rassemblement et de porter haut et fort, avec esprit de rassemblement les propositions novatrices des communistes, ne semble même pas avoir été examinée, ni même avoir fait débat. Tout semble être fait pour renouer avec les logiques qui ont mené à une marginalisation durable du Parti Communiste, alors que les adhérent·e·s se sont clairement exprimés pour y mettre fin. Ainsi nous pouvons lire dans notre texte adopté au 38e congrès : « À partir des spécificités de chaque échéance électorale, il est essentiel d’être présents avec nos candidat·e·s à toutes les élections. Notre ambition est d’avoir, en renforçant l’influence de nos idées, le plus d’élu·e·s possible, à tous les niveaux. […] Porter une parole communiste claire dans les temps forts de la vie politique est nécessaire à la réussite de ces rassemblements. »[6]Pour un manifeste du parti communiste du XXIe siècle Section 5.7 S’il est essentiel d’avoir des élu·e·s, il est tout aussi important de rompre – au moment où la crise du capitalisme est exacerbée – avec les logiques d’effacement de nos idées, et les logiques électoralistes de ralliement. Il est bon de se rappeler que le rassemblement électoral est un moyen parmi d’autres de faire avancer nos idées, de changer efficacement les choses, et non un but en soi. En ce sens, le document qu’a émis cette commission minore profondément la radicalité des propositions des communistes.[7]Dans ce document programmatique 10 priorités pour une région solidaire, écologique, populaire et démocratique, il n’est, par exemple, pas fait mention, dans le volet emploi, de la sécurité … Continue reading
Enfin, ce texte et cette démarche entrent en opposition avec l’une des exigences les plus importantes de notre texte de congrès : « Le Parti doit travailler à créer les conditions d’une candidature communiste à l’élection présidentielle de 2022. » En effaçant les communistes et leurs propositions par un ralliement à la liste France Insoumise dans la région la plus importante de notre pays, la région de la Capitale, que préparent les initiateurs et initiatrices de cette démarche à part un ralliement sans condition à la candidature Jean-Luc Mélenchon, le même ralliement qui a été un échec stratégique majeur en 2017 ?

Plus largement, alors que notre peuple émet une grande défiance vis-à-vis des responsables politiques (y compris envers Jean-Luc Mélenchon[8]L’Observatoire Politique – janvier 2021 Enquête d’opinion réalisée par ELABE commandée par « Les Échos » et « Radio classique » – On peut y … Continue reading), il est déraisonnable de privilégier les accords électoralistes, au lieu d’obtenir de réelles avancées pour les populations qui subissent de plein fouet une nouvelle crise du capitalisme. Comment aller chercher les abstentionnistes sinon ? Comment les propositions du Parti Communiste peuvent-elles être connues s’il s’efface systématiquement ?

À ce titre, l’expérience des élections européennes de 2019 est loin de n’être que négative : certes, nous avons obtenu un score très décevant pour les camarades qui s’étaient investi·e·s – sur fond de défiance légitime des français·e·s vis-à-vis des institutions européennes. Mais pour autant, la parole du Parti communiste est bien plus existante qu’elle ne l’a jamais été ces dernières décennies. Depuis qu’est apparue l’option d’une candidature communiste en 2022, notre secrétaire national est très régulièrement invité sur les plateaux de télévision et radio, lorsque, avant, on y préférait inviter nos alliés. Des propositions inédites dans le champ politique telles que « l’éradication du chômage » ou « un socialisme à la française » ont commencé à y être portées. Notre porte-parole, Ian Brossat, est désormais bien plus connu en 2 ans de porte-parolat qu’Olivier Dartigolles ne l’a jamais été, alors qu’il a exercé cette fonction pendant 10 ans.

Vers une conférence régionale antidémocratique

Ajoutons que – de manière scandaleuse ! – cette conférence, telle que prévue, ne sera pas représentative des communistes en Ile-de-France. Les délégations fédérales ont été préparées par les mêmes camarades (à l’exception de Paris) qui sont présents dans cette commission de préparation, c’est-à-dire les secrétaires fédéraux et quelques élu·e·s. La convocation rapide des Conseils Départementaux, et l’envoi très tardif des documents aux membres des CD (dans le 92, quelques heures avant !), n’ont pas permis aux communistes de proposer de nombreuses alternatives[9]L’une de ces alternatives proposée par les communistes est cette Contribution collective au débat des communistes sur les régionales 2021 en Ile-de-France qui a été reproduite sur ce blog., à la fois à ces textes, mais aussi aux délégations nommées par les exécutifs fédéraux. Dans la majorité des fédérations d’Ile-de-France, les délégations sont majoritairement composées de camarades ayant rejeté le texte du 38e congrès. Le petit nombre de délégué·e·s invité·e·s à cette conférence ne permet même pas de construire des délégations faisant participer largement ceux et celles qui font vivre nos sections sur la région.

Les secrétaires de section ayant été écarté·e·s, il y a peu de chance que cette conférence contredise les orientations votées par la commission. Dans les Hauts-de-Seine, par exemple, aucune section n’a été consultée.

Ainsi, il n’y aurait aucun débat à l’échelle de l’ensemble des communistes de la région sur la candidature que nous devrions porter, la question serait donc évacuée par une poignée de cadres et d’élu·e·s ? Il y aurait même un risque important, que (dans le meilleur des cas) l’on demande aux adhérent·e·s derrière quel parti s’effacer, et que l’on ne leur laisse même pas l’occasion de s’exprimer pour une option qui respecte les décisions de congrès : c’est-à-dire pour une liste communiste qui permet de réaliser les conditions du rassemblement, tout en affirmant nos idées et nos propositions.

Le format de cette conférence régionale doit être revu pour que les animateurs de section prennent largement part aux débats. On ne peut pas demander aux communistes de s’exprimer uniquement par voie de vote, surtout lorsqu’il s’agit de voter pour ou contre le ralliement à une seule liste, à quelques semaines des dépôts de liste. Il s’agit là d’un véritable déni de démocratie ! Les communistes n’ont pas vocation à avaliser des décisions bureaucratiques pour donner une bonne conscience démocratique à des dirigeant·e·s. Ce déni de démocratie pourrait avoir des conséquences graves sur cette campagne et sur l’unité du parti : les communistes ne voudront pas prendre part à une campagne qui se moque autant des décisions collectives qu’ils et elles ont prises.

Il y a 100 ans, au congrès de Tours, un camarade, délégué du Cher prenait la parole pour dire : « Nous en avons assez, chez nous, d’être des machines à cotiser et de servir les intérêts de quelques individus qui, une fois munis d’un mandat, nous combattent, détruisent l’unité de chez nous, détruisent l’organisation […] Nous en avons assez du Parti socialiste uniquement électoral, nous voulons un Parti socialiste révolutionnaire. »[10]18e Congrès national tenu à Tours les 25, 26, 27, 28, 29 & 30 décembre 1920, compte rendu sténographique. Une intervention qui, 100 ans plus tard, est toujours pertinente.

Notes

Notes
1 Comme délégué titulaire à cette conférence, on y trouve le maire de Gennevilliers Patrice Leclerc, membre du PCF mais non-élu dans nos instances, il ne participe pas aux travaux du conseil départemental du PCF92 (dans lequel il a pourtant le statut « d’invité » car maire de Gennevilliers). Dans un article de « Médiapart » publié le 30 décembre 2020 Face au risque d’«effacement», le PCF de 2020 cherche encore sa boussole celui-ci dit : « Pour rester fidèles au communisme, les cocos devraient avoir le courage de se dissoudre ». Une opinion minoritaire dans notre parti, tel que l’ont montré les débats du 38e congrès.
2 Proposition d’orientation pour les élections régionales 2021
3 Alors même que la démarche de Clémentine Autain est contestée dans sa circonscription : lire cette lettre des élu·e·s et militant·e·s de sa circonscription telle que publié par François Asensi, maire de Tremblay-en-France.
4 Lire, par exemple, l’article de Denis Durand Le « contre-budget » de la « France insoumise » : des pudeurs de gazelle devant le pouvoir du capital publié dans le numéro de septembre-octobre 2018 d’Économie & Politique.
5 Notamment sur la question du chômage si grave aujourd’hui et que Mélenchon entend régler par l’embauche des chômeurs de longue durée laissant tranquille le patronat responsable des licenciements de masse.
6 Pour un manifeste du parti communiste du XXIe siècle Section 5.7
7 Dans ce document programmatique 10 priorités pour une région solidaire, écologique, populaire et démocratique, il n’est, par exemple, pas fait mention, dans le volet emploi, de la sécurité d’emploi et de formation. À la place, une « stabilité de l’emploi » est évoqué : cela va à l’encontre de notre proposition, qui permet une grande souplesse bénéficiant toujours au salarié·e et lui octroyant une sécurité de revenu, y compris pendant les périodes de formation. Il ne faut pas une stabilité mais une sécurité de l’emploi et de la formation.
8 L’Observatoire Politique – janvier 2021 Enquête d’opinion réalisée par ELABE commandée par « Les Échos » et « Radio classique » – On peut y lire que Jean-Luc Mélenchon est la seconde personnalité politique la plus rejetée des français·e·s après Marine Le Pen. Une constante depuis de nombreux mois, selon ce baromètre.
9 L’une de ces alternatives proposée par les communistes est cette Contribution collective au débat des communistes sur les régionales 2021 en Ile-de-France qui a été reproduite sur ce blog.
10 18e Congrès national tenu à Tours les 25, 26, 27, 28, 29 & 30 décembre 1920, compte rendu sténographique.

18 comments on “Régionale en Ile-de-France : vers un profond déni de démocratie au PCF

  1. De très nombreux adhérents ignorent le bilan de mandat du groupe francilien. Il suffit d appeler le groupe pour en recevoir un.

    • Philippe Maslonka

      c’est quoi une commune un département a qui et à quoi ça sert? c’est quoi les régions grandes Aquitaine Grand EST a qui et à quoi ça sert? au fait en 2013 un référendum fut organisé en Alsace ou le non l’emporta pour ne pas supprimer le Haut Rhin le bas Rhin pourquoi en 2021 plus de Haut Rhin plus de bas Rhin mais une Région alémanique?

  2. Je ne suis plus en région parisienne depuis très longtemps mais je constate à la lecture de ce texte que les pratiques n’ont guère évoluées à l’égard des militants de base… Il y a les « sachants » et les braves !

  3. Les Marie-George Buffet et consorts avaient déjà commencé à manoeuvrer, par presse interposée, avant même toute réunion dans le Parti. C’est lamentable ! S’ils visaient la disparition totale du Pcf, ils ne s’y prendraient pas autrement. Comment peut-on avoir une candidature communiste aux présidentielles, et se rallier à Clémentine Autain aux régionales ? A moins qu’on nous prépare à une volte face future ?
    Qui votera LFI qui nous a « fait la peau » ?
    C’est suicidaire !

  4. Il faut maintenant trouver le moyen d’enrayer cette initiative. On peut considérer que ces responsables rompent les liens avec leurs bases et donc ne pas prendre de gants avec eux. Ceci dit, je ne suis pas en Ile-de-France et ne peux là-dessus que donner un avis de principe.

    • Boulanger Frédéric

      Tout à fait Christian. Les décisions du 38eme congrès doivent être respectées.

  5. Un délai trop serré entre la tombée des 2 textes et le CD95 préparatoire et la séance de la conf rég (avec néanmoins un effort d’explication bienvenue, mais organisée trop courtement par la FD 95 avec la présidente du groupe FdG en Idf, lors d’une conf call organisée le soir de la tombée des textes ! 18h pour 20h30…) > pas eu le temps d’opérer un retour auprès des adhérents en bonne et dues formes (à ce jour, bp d’adhérents du 95 ne connaissent pas encore l’existence des 2 textes !). Un texte d’orientation programmatique sur lequel il n’a pas été possible de préciser des amendements dans l’objectif que les membres de la déleg. le muscle en séance régionale (il n’y a même pas eu refus des précisions à apporter : le débat en CD n’était pas organisé dans ce but…). Un texte sur les alliances stratégiques très (trop) fermé. Mais surtout une délégation à la conf. construite ex nihilo, par très peu de personnes, sans débat, sur des critères de nb d’adhérents, qui renvoient dans leur pénates les sections dt le nb d’adhérent est < au seuil fixé, nonobstant leur résultats électoraux ou leurs contributions au débat ou à la vie du parti. Au final une délégation qui résiste mal à une votation des membres du CD (non prévue originellement !) obtenue aux forceps et un vote dont les alternatives ou les modifications de la délégation ont été tué dans l'oeuf. Une délégation dont les membres ont peu ou pas porté jusque là les éléments de projet pour l'idf : gratuité ; f.r.e.f ; plan vélo ; plan santé. Voire s'y sont opposés ! CPTG/Projet Carma; Enfin, absence de capitalisation du boulot abattu par le conseiller régional sortant, dont on ignore s'il sera associé aux prochaines initiatives autour du projet et la campagne régionale dans le 95. En résumé : 1 – Une délégation décidée par très peu de personnes ; 2 – aucune réflexion collective sur le texte et les singularités à davantage faire ressortir ; 3 – Une proposition de voter pour des personnes et non pour des propositions. Du coup pas de débat, car il entendu qu'on ne peut pas contester untel ou untel, sauf à passer pour un vilain "kamarad".. On aurait du au contraire commencer par le fond et déterminer dans un second temps qui était mieux à même de porter les propositions du 95 affinées ou complétées, en panachant la composition de la déleg. selon la diversité des membres du CD et de la fédération. Aucun enseignement tiré du passé. Et de ses échecs.

  6. Je ne suis plus en Idf mais je partage pleinement ce texte qui illustre bien ce que nous vivons depuis une décennie voire plus et n’en déplaise aux élus et sénateurs professionnels il y a bien eu un congrès qui a redonné aux adhérents aux militants la place et les droits qui font la démocratie de notre parti
    Il faut respecter les décisions de notre dernier congrès et il me semble qu’en ce sens d la même manière que l’on a demandé à la direction nationale de s’exprimer et d’agir suite aux élections municipales de Vitry il serait juste que la direction nationale s’invite dans l’organisation de ce débat régional pour que la démocratie de notre parti ne soit pas bafouée

    • Tout à f ait solidaire à avec les camarades qui n’admettent pa,s de se laisser marginaliser par fi qui n’en st pas autre chose qu’.un mouvement socia’l democr.g’auchiste qui n’a de soif que pour le pouvoir.
      Non aux Mgb et compagnie qui ne souhaitent que la disparition du PCF en tant que tel et se noyer dans un mvt vaguement de gauche.
      Non ‘à cette démarche e suicidaire.

  7. Chevallier

    Bonjour et bonne année 2021
    Intéressant de lire ce qui se débat dans une autre région que Paca dont je suis
    Effectivement je suis d accord que la majorité des votes des communistes du dernier congrès soit suivie d effet pour en évaluer son efficience
    Je n étais pas pour cette option mais je la respecte et je souhaite que son évaluation nous permette de tirer des conclusions du type est ce l effacement de nos candidatures ? Ou encore un soutien à une candidature non communiste etc qui sont à l origine de notre affaiblissement électoral
    Je pense qu on pourrait peut être constater que les causes sont moins programmatiques moins électorales mais plus à chercher dans notre quotidien militant
    Doit on tout miser au moment des élections et apparaître comme les autres partis comme electoraliste?
    Pourquoi les militants ne s investissent plus dans des assos comme la FCPE le SPF MNLE ou syndicats où la lutte de classe s aiguise ?
    Pourquoi ne pas reconnaître que trouver des candidats communistes surtout jeunes et femmes devient mission impossible?
    D accord pour que les débats se fassent préalablement à la seule consultation par vote rapide avant les échéances
    Attention à ramener aux seules prestations de nos responsables devant les Media et de ramener nos difficultés seulement depuis 10 ans ( cf Robert Hue )
    Yan Brossat n’a t il pas dit globalement qu il avait voté Macron au 2ème tour ou Fabien Roussel n’a t il pas dit récemment que l option d une candidature communiste ou d un soutien à un autre candidat était envisagé en 2022
    En tant que secrétaire du parti et garant du congrès sa seule option pour l instant est celle de non effacement
    Sinon comment évaluer nos décisions et enfin en tirer définitivement des conclusions sur les difficultés de notre parti
    Merci

  8. Bronès Olivier

    Merci Fanny , Cédric

    Les directions fédérales de ile de France et nationale ce moques de nous , on se croirait à la FI

    adhèrent du 94 je ne sais même pas ou ce déroule ce jour la conférence régionale et quelques sont les délègues du 94!!!

    Pourtant, nous les militants de base nous avons des choses à dire et des propositions à faire !

    Dommage ce tripatouillage nous fait perdre des moments si précieux pour faire valoir nos propositions , originalité pour bien préparer les présidentielles !

    J’en rage devant un tel mépris .Dans ces conditions, je vais chausser mes tongs et sortir ma chaise longue
    je ne suis pas le porteur de tracts de cette appareil et dirigeants

    Olivier Bronès section fontenay/bois

  9. Pierre BOUDET

    Le défunt centralisme démocratique qui n’avait pas que des vertus, permettrait de mettre à la raison ces liquidateurs du parti

  10. Aline Béziat

    Je suis tout à fait d’accord avec ce texte. Ce qui vaut pour l’Ile de France vaut pour toutes les Régions de France et de Navarre. Chaque communiste est en droit de proposer, de décider et d’agir, le mieux possible, pour qu’une véritable Cohérence Démocratique puisse porter ses fruits. Encore faut-il qu’il soit au courant de ce qui se trame dans les couloirs. C’est bien parce qu’il y a des trous dans la raquette de notre Démocratie interne que nous ne pouvons toujours pas la nommer véritablement Démocratie Communiste.
    En effet, il est essentiel et déterminant que chaque communiste puisse à partir de dialogues, de débats et des comptes rendus que chaque instance doit obligatoirement lui communiquer, pour qu’il propose, décide et agisse en conséquence et en son âme et conscience.
    Sans hégémonie et sans exclusive vaut en priorité pour les communistes. Le Socialisme à la Française ce n’est pas la Social-démocratie. Sans Communisme pas de Socialisme à la Française. Sans décider, sans faire en Commun et à partir de chaque individu, la Socialisation de la société reste dans la préhistoire.
    La Démocratie Communiste, doit être débattue maintenant dans toutes les instances du Parti de la Cellule au National, pour que le Congrès la fasse sienne. Pour ne plus être déconnecté de la société mais au contraire lui être utile en toutes circonstances. Ainsi nous pourrons en finir avec la Démocratie Libérale, pilier du Capitalisme. Ainsi le Communisme deviendra indispensable, avec sa démocratie et son économie aux yeux du plus grand nombre, pour Éradiquer le Chômage et la Précarité, pour sauver tous nos Services publics, tous nos biens communs, pour une vie meilleure et sauver la planète. Ainsi le Communisme permettra à la société de sortir de la préhistoire.

    Aline Béziat, Rochefort le 17 janvier 2021

  11. Denis Lemoine

    Il y a urgence à renouer avec le centralisme démocratique et la lutte des classes (contre ceux qui ne prônent que la lutte des places). Il est aussi scandaleux que les minoritaires à l’échelle du parti et dans les sections décident de tout sans véritablement consulter les camarades. Le parti communiste reste la seule voix qui distingue encore Internationalisme et mondialisation. Beaucoup de nos élus l’ont oublié. Vive le parti communiste : le grand parti des travailleurs !

  12. Stéphane Bailanger

    Je suis profondément choqué de constater que les « printaniers », adeptes de la soumission à LFI, ont gagné la première manche lors de la conférence régionale. On sait ce qu’il en est dans un parti encore traditionnellement marqué par la discipline de parti. Si c’est comme dans ma section en province, les camarades suivent leur secrétaire de section, leur secrétaire fédéral. Pourtant, un sursaut de conscience politique et de fierté devrait convaincre les adhérents(e)s à la base en Île-de-France de refuser cet accord qui n’en est pas un ! C’est une capitulation sans condition aux exigences de LFI d’imposer Clémentine Autain, députée LFI, comme tête de liste : « travailler sans attendre à la construction d’une liste commune avec la FI conduite par Clémentine Autain » voilà ce que la majorité des délégués a voté. Quelle honte ! Le Parti est vendu à la LFI. La leçon de 2017, le coup dans le dos aux législatives, « la mort et le néant » tout cela ne leur a rien appris. Le 38e congrès qui fut un large désaveux des printaniers, des Poux, Peu et autres Buffet, est bafoué dans son orientation. Une nouvelle fois on s’efface derrière LFI alors que le rapport des forces sur le terrain (en nombre d’élus) n’est pas en faveur de LFI pour être la tête de liste. Après Autain, les mêmes vont nous faire avaler le retrait de la candidature qui était en construction de Fabien Roussel. Alors que celui-ci se démène sur les plateaux, les liquidateurs poursuivent leur stratégie de dilution du Parti dans le mouvement gazeux d’un populiste mitterrandien. Camarades d’Île-de-France ne laissez pas les sirènes de l’union vous faire avaler cette couleuvre. Pire que le PS, LFI vous insulte et vous rabaisse. Dites-leur le mot de 5 lettres aux liquidateurs. Votez et faites voter contre cette décision scandaleuse.

    • Tu parles du coups dans le dos aux législatives de 2017, des insultes (la mort et le néant) mais tu oublies le hold-up sur les frais de campagne de 2012.

  13. Figueres I

    Oui, une conférence sans que nous aillons eu connaissance auparavant des « représentants »… A contrer immédiatement, en écrivant à tous nos contacts. Peut-on avoir la liste des « délégué-es » à cette conférence?
    Isabelle Figueres, section de Malakoff

  14. Il va vraiment falloir un grand nettoyage au BN et CN, virer bon nombre qui ne souhaite que l’effacement du parti pour les intérêts de leurs amis PS et FI ou autres traîtres de la gauche, n’importe quel autre parti politique aurait viré pieu poux ou buffet pour avoir appelé au ralliement le lendemain de la candidature de Mélenchon s’opposant ainsi à la volonté des militants qui s’étaient prononcé au 38 congrès, mais non au PC ont les garde, se battre pour conserver des postes ou pour un strapontin quelque soit sa taille et sa couleur n’a fait qu’effacer du paysage médiatique le Parti, depuis le politiquement correct et l’envie de faire du pc un grand parti étatique sans aucune vision révolutionnaire n’a permis qu’une chose la perte de milliers d’adhérents, 20 ans que je ne suis plus encarté PCF vivant dorénavant aux Antilles en Guadeloupe précisément, 20 ans que je commande régulièrement une carte qu’on me refuse le pc n’étant pas présent et pourtant toutes les années il accepte une contribution, mais l’envoie de carte interdite, tuer la burocratie, re-instaurer le centralisme démocratique et remettre dans les statuts la dictature du prolétariat arrêter de se battre pour les autres partis, commençons la révolution dans notre propre parti fera renaître le PCF ✊🏼

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