Local de la section de Suresnes et Saint-Cloud du PCF
Écho des militant·e·s

Pour une candidature communiste à l’élection Présidentielle

Aucun des autres candidats potentiels de gauche ne propose un socialisme à la française ou la réappropriation collective des outils productifs. Aucun ne met l’entreprise au centre de la lutte contre les pouvoirs exorbitants des patrons et de la finance, aux salariés un rôle premier avec des pouvoirs citoyens qui ne s’arrêtent pas aux portes des entreprises.

Nous publions cette lettre ouverte de la section de Suresnes et Saint-Cloud du PCF en faveur d’une candidature à l’élection présidentielle, destinée aux membres du Conseil national du PCF.

La présidence d’Emmanuel Macron est lourde de conséquences pour les conquêtes sociales et les droits des salariés avec l’application, jusqu’au bout, d’un programme rétrograde sous l’apparence de la nouveauté. En pleine crise du capitalisme, révélée et exacerbée par la crise sanitaire avec une montée du chômage catastrophique et d’immenses difficultés à venir,  l’idée du dépassement du capitalisme que porte le parti communiste est une idée particulièrement pertinente. Dans l’immédiat, notre projet nourri d’idées, d’actions et de novations, apparaît de plus en plus nécessaire à  notre société.

Le « quoi qu’il en coûte » du gouvernement, a surtout été un quoi qu’il en coûte pour donner de l’argent aux actionnaires, soutenir les profits et la finance. La paupérisation des couches moyennes et populaires est plus que prégnante aujourd’hui, chacun·e peut le constater auprès de sa famille, de ses voisins, de ses proches.
Cela nous pousse à une exigence : avoir un parti communiste dont les idées portent haut et qui soit reconnu de nos concitoyen·nes.

En effet, alors que les élections présidentielles et législatives approchent à grands pas, il faut que la voix des communistes soit audible.
Il n’existe pas d’autre parti politique qui porte dans le débat des idées et propositions d’actions à la hauteur des transformations dont nous avons besoin.

Personne d’autre que nous ne portera une transformation de notre société avec l’idée d’une sécurité de l’emploi et de la formation permettant de dépasser le marché du travail capitaliste actuel, un programme de développement des moyens de santé ou des questions de l’enseignement appuyés sur le service public.  
Aucun des autres candidats potentiels de gauche ne propose un socialisme à la française ou la réappropriation collective des outils productifs. Aucun ne met l’entreprise au centre de la lutte contre les pouvoirs exorbitants des patrons et de la finance, aux salariés un rôle premier avec des pouvoirs citoyens qui ne s’arrêtent pas aux portes des entreprises.
Aucun parti candidat déclaré n’est comme le nôtre en faveur d’une écologie matérialiste qui s’aligne sur l’état de nos connaissances scientifiques (GIEC) et propose par exemple un mix énergétique qui donne toute sa place à la production d’énergie hydraulique et nucléaire, comme moyen d’éviter la catastrophe climatique.

Dans l’état actuel de la gauche, nous pensons que seul un candidat communiste sera porteur de propositions concrètes pour donner un prolongement politique aux luttes sociales avec l’objectif de ruptures avec le capitalisme loin des diversions d’une France insoumise qui portait dans son programme de 2017 l’embauche des chômeurs longue durée par l’État, dédouanant ainsi le patronat de ses responsabilités dans les licenciements, renvoyant à des solutions étatiques excluant, de fait, le mouvement social.

Sur les questions du racisme, du féminisme, de la culture, du numérique, ou de l’internationalisme, il y a besoin d’un candidat communiste pour porter nos idées, et personne aujourd’hui, à part nous, ne peut en être les porte-paroles.

Nous pensons que l’expérience de 2017 a été forte de sens : lorsque l’on refuse de se présenter aux présidentielles, et que l’on soutient un candidat avec qui on n’a même pas cherché à discuter d’un accord, et bien on le paye par un effacement des idées révolutionnaires sur le plan national.
De plus, quels ont été les résultats concrets de ce ralliement par défaut ? La gauche s’est retrouvée très affaiblie à l’Assemblée Nationale après un score pourtant important de Mélenchon, et la force de ce vote a été jetée aux orties.

Aujourd’hui l’offre d’une candidature Communiste est capable de représenter une diversité, en rassemblant des militants attachés à la transformation sociale et qui veulent dépasser les échecs : communistes, socialistes, extrême gauche, écologistes, mouvement social… cette pluralité est une formidable richesse. Conjuguée à une réelle assise populaire, elle peut permettre de co-élaborer des bases de luttes pour un projet transformateur pour la France.

Notre dernier congrès a montré que notre base militante voulait que l’on renoue avec une participation à toutes les élections nationales.

Nous relevons qu’une partie de nos élus, minoritaires, mais évidemment très médiatisés, ne l’accepte pas et veut imposer ses opinions au mépris des choix très majoritaires des communistes au 38e congrès et en dehors de tout  débat dans nos instances. Cela conduit à des divisions dans notre parti, à détourner un certain nombre de communistes des décisions de luttes pour l’emploi prises lors du CN de septembre au profit de supputations électoralistes sur ce que serait notre score, ou la croyance magique d’une victoire électorale sur la base d’une alliance de sommet !  

« Celui qui combat peut perdre » disait Bertolt Brecht, « mais celui qui ne combat pas a déjà perdu ».

Chaque année, nous commémorons les fusillés de Châteaubriant, ces militant·es communistes qui se sont lancés dans un combat contre l’occupant nazi, alors que les perspectives d’une libération de notre pays paraissaient quasiment impossible. Aujourd’hui, l’horizon n’est pas aussi sombre, et nous ne pourrions pas nous battre ?

C’est aux communistes de décider collectivement et démocratiquement de présenter ou non, une candidature à l’élection présidentielle et il faut le faire vite.

Il faut avoir l’audace d’une candidature Communiste à la présidentielle.

Le PCF se doit de participer à la clarification de ces enjeux, lors de la présidentielle comme l’avait décidé le 38ᵉ congrès.

Il faut donc que notre Conseil National travaille, au plus vite, à la préparation d’une proposition de candidature communiste à la présidentielle, à prendre les dispositions d’élaboration de la campagne avec l’établissement d’un programme et la formation d’une équipe. Il faut organiser rapidement au début de l’année 2021, une conférence nationale et la consultation nationale des communistes.

3 comments on “Pour une candidature communiste à l’élection Présidentielle

  1. Bonjour,
    Permettez moi de dire qu’il faudra aussi que le candidat de notre parti se démarque résolument du gauchisme anti-républicain, anti laïque et irresponsable, voire complaisant envers le danger obscurantiste et l’islamisme, auquel malheureusement de très nombreux citoyens nous associent à tort.
    Je peux en témoigner.
    Jean-Robert Franco

  2. Gérard Calvinhac

    Au sujet de l’Islam, il faut tenter de voir clair dans la nébuleuse religieuse.
    Faute d’une position matérialiste forte, certains louvoient, il y aurait les bons religieux, les moins bons et les méchants.
    Toutes les religions ont pour objectif affichè de supplanter les autres, par la persuasion, le prosélytisme ou la violence.
    Les millénaires passés le démontrent, il en est de même des religions que du rapport des forces à l’entreprise, patrons et religieux (ils sont souvent les mêmes) veulent aller le plus loin possible pour faire valoir leurs intérêts.

    Il existe une alliance de classe objective entre ceux qui veulent « moins tout de suite » pour les salariés et ceux qui promettent le « paradis » quand nous serons morts alors que pour eux le paradis, c’est ici et maintenant.
    Cessons de nous focaliser sur l’Islam car les obscurantismes se renforcent mutuellement de même que la misère et le désespoir remplissent leurs lieux de culte.
    Parlons de la laïcité vraie, ne nous focalisns pas sur la Loi de 1905 qui, malgré des avancées certaines, contient un ensemble de concessions aux religions, avant 1905 le débat était vif parmi les gens pro laicité et la loi n’a réglé qu’une partie des problèmes.
    Parlons de l’école Laique, proposons de supprimer les subventions aux écoles confessionnelles et si des parents choisissent une école non Libre, c’est à dire non Laique on pourra respecter leur choix et ils l’assumeront financièrement.

  3. Claude Béziers

    La position matérialiste s’agissant des religions, elle a été donnée pas des gens qui s’appelaient Marx, Engels. Elle a été reprise par le PCF en 1934 lançant un appel aux travailleurs chrétiens, et pendant la Résistance. Elle a été illustrée par quelqu’un qui s’appelait Aragon dans un célèbre poème intitulé La Rose et le réséda. Je passe sur les périodes plus proches de nous.
    Déclarer que toutes les religions sont nocives, c’est être ignorant de l’histoire: profondément religieux, les Grecs n’ont cessé de se faire la guerre sans jamais prendre des prétextes religieux. Les différents protestantismes sont nés contre le catholicisme officiel et nombre d’intellectuels des pays protestants ont théorisé la tolérance, la liberté de conscience et ce qu’on a appelé les droits de l’homme…
    En menant une politique antireligieuse imbécile les ci-devant pays « socialistes » ont suscité un renouveau religieux débouchant sur le pire obscurantisme, sous des formes diversifiées en Pologne, Hongrie, Roumanie sans parler des pays de culture musulmane.
    Quant aux millénaires passés, ils ne démontrent rien (seules les mathématiques démontrent). Ils n’enseignent rien. C’est nous qui tirons des enseignements. Encore faut-il pour les tirer connaître ce dont on prétend parler …

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