La crise que nous vivons est à la fois sanitaire et économique, de façon indissociable. Chaque jour vient le rappeler. On sait que la crise économique avait commencé avant avec un net ralentissement de la croissance et un reflux des marchés financiers. La pandémie en a été un catalyseur, un accélérateur. Mais il faut aussi voir que si la pandémie est devenue une véritable crise sanitaire, contrairement à d’autres pandémies, c’est parce que la domination du capital et de sa logique de rentabilité sur tous les champs de la vie économique et sociale a mis l’hôpital et l’ensemble de notre système de santé à bas, dans ses différents aspects (industrie incluse). Sans oublier le fait que l’impératif de profit à tout prix a conduit à bien trop retarder les décisions nécessaires.
Face à ces crises « siamoises », sanitaire et économique, l’irresponsabilité des dirigeants politiques de notre pays, depuis le début, est révoltante. Elle nourrit la colère. Nous avons tardé à dénoncer cette irresponsabilité. Il s’agit de donner un sens politique à cette colère et à cette irresponsabilité.
Table des matières
Sortir de la double crise
A présent, la perspective de sortie du confinement telle qu’elle se prépare, chaotique, coûte que coûte, pourrait relancer les deux crises : l’économique, avec un tsunami de licenciements et de chômage, puis la sanitaire avec l’insuffisance de production industrielle au service de la santé (masques, tests sérologiques, médicaments, etc.) entraînant un regain excessif de contamination et de malades, et une surtension dans le service public de santé ou de transports ou de l’éducation.
Ceci, alors que pourtant on assiste à un recul du pic de la pandémie, ou plutôt un recul de la pression de la crise sur le système sanitaire.
La cause profonde de cette situation inédite de crise, c’est la domination du capital sur l’ensemble de la vie économique et sociale : son système de pouvoirs, sa logique, son coût. Dit autrement, c’est la dictature du taux de profit. Elle a entraîné, politiques d’austérité à l’appui, un écrasement du service public de santé — l’argent est allé « au capital et pas à l’hôpital » — l’arrêt il y a quelques années des recherches pourtant indispensables sur les différents Corona virus, une organisation des chaînes d’activité au service du marché et des profits des multinationales au lieu des besoins dans les territoires et, plus récemment, un confinement trop tardif.
Croire qu’on va en sortir avec un peu de redistribution et de correctifs, mais sans s’attaquer à cette domination, c’est sous-estimer la très profonde suraccumulation de capital qui nous met en crise et pèse sur toute notre économie et, au-delà, sur notre société. Jusque sur notre culture !
La domination du capital en cause
Regardons ce qui est en cours. Dès maintenant. A peine quelques miettes pour l’hôpital, pas d’emplois nouveaux. De l’argent pour les entreprises mais sans interdire les licenciements donc de l’argent pour les profits. Des milliers de milliards de la BCE mais presque uniquement pour regonfler le capital. Et une pression pour reprendre le travail en sacrifiant le temps de travail, la santé, les conditions sociales… Le chômage a commencé à gonfler comme rarement… (+424.000 pour l’ensemble des inscrits à pôle emploi, dont +246.000 pour les demandeurs de catégorie A) et une explosion des licenciements se prépare ! Sans parler des conséquences de la fin des dispositifs de chômage partiel sur le pouvoir d’achat.
Il nous faut alerter et mobiliser. Or, lorsqu’on décline ad nauseam l’idée de préparer le « jour d’après », on incite au contraire à sauter par-dessus la bataille immédiate, pied à pied, y compris celle qui va s’amplifier avec la sortie progressive du déconfinement… Alors que cette sortie n’aura rien à voir avec « les jours heureux » ! De même en disant « rien ne doit plus être comme hier » on fait monter des illusions. Des coups sont portés en ce moment. Le gouvernement et le grand patronat profitent de la crise pour taper encore plus fort. Ce n’est pas en faisant payer les travailleurs en décuplant l’austérité et en regonflant le capital que l’on sortira de ces crises siamoises.
Il faut construire dès maintenant à la fois la résistance et la construction, les deux se renforcent. L’enjeu est de mettre en évidence la domination du capital dans toutes les décisions prises dès maintenant et de la faire reculer. Et pour cela de rompre avec la logique qui guide ces décisions, le taux de profit, et de poser la question du pouvoir à prendre sur le capital pour commencer à imposer une tout autre logique, de développement de toutes les capacités humaines : par des pouvoirs politiques à conquérir dans les institutions, ou à créer, pour agir tout autrement sur les banques et les entreprises et pour des coopérations nouvelles, régionales, nationales, européennes et mondiales.
Pour des comités de mobilisation
Nous pourrions en effet entrer dès à présent dans une bataille et un processus de création d’institutions nouvelles, à partir d’enjeux de lutte.
- Au niveau territorial (régions, mais aussi département et communes) (a) à partir des exigences sur la santé des comités de mobilisation pour une démocratie sanitaire, exigeant des moyens nouveaux pour la santé, à commencer par l’annulation des plans régionaux de santé (PRS) élaborés par les ARS (agences régionales de santé), une transparence des informations et le suivi de la mobilisation de tous les acteurs de la santé, y compris sa filière industrielle et productive, (b) mais aussi à partir de l’argent déversé par le gouvernement des comités de contrôle et de suivi des aides et investissements publics et du crédit bancaire aux entreprises, incluant la bataille sur les 20 milliards débloqués par le gouvernement pour investir, voire prendre le contrôle, des entreprises avec des conditions précises sur l’emploi, les productions, ou encore pour la planification et le suivi de la reprise pour la sécurisation de l’emploi et la formation dans des conditions sanitaires maîtrisées et raisonnables, avec l’identification des activités les plus essentielles, prioritaires, l’exercice d’un véritable droit de retrait, le suivi des moyens nécessaires dans les services publics (enseignement, transports) ou pour l’alimentation des plus démunis.
- La bataille au niveau national, sur les conditions d’utilisation des milliards mis par l’Etat : pour les services publics, pour un pôle public du médicament, pour la sécurisation des emplois, de la formation et des revenus (au-delà des dispositifs de chômage partiels qui vont d’ailleurs être arrêtés), ou pour la prise de contrôle publique nécessaire de certaines entreprises et pour les critères à exiger en contrepartie, avec des pouvoirs permettant un suivi, et pour un pôle public bancaire impulsant un tout autre comportement des entreprises ou pour une fiscalité sur les entreprises qui ne soit pas de simple compensation mais qui soit conséquente et constitue un levier pour changer leur comportement.
- Au niveau européen pour un Fonds européen démocratique et solidaire pour la santé et les services publics, alimenté par la création monétaire de la BCE (plus de 1.000 milliards annoncés, qui ne doivent pas aller aux marchés financiers), ou pour que la BCE agisse pour un autre comportement des banques ou pour des coopérations industrielles avec une répartition équilibrée des activités. Il faudrait travailler à mobiliser les différents partis communistes sur des batailles communes et tous ceux qui le souhaitent parmi les progressistes (voir la pétition change.org/ArgentBCESanté).
- Et au niveau mondial nous devons poser la question d’une conférence sous l’égide de l’ONU et de l’OMS pour une création monétaire mondiale affectée à la lutte contre la pandémie, dans ses différentes dimensions, santé, alimentation, sécurisation de l’emploi, de la formation et du revenu, impliquant tout autrement le FMI et la Banque mondiale. L’enjeu est à la fois sur l’argent, les coopérations, de nouvelles règles (partage des brevets, à commencer par ceux concernant la santé), et une nouvelle « gouvernance » mondiale vraiment coopérative et mondiale, ne séparant pas l’ONU et l’argent (FMI, Banque mondiale).
Le succès de la pétition « De l’argent pour l’hôpital, pas pour le capital », signée en quelques jours par plus de 100.000 personnes, avec des revendications précises au niveau élevé, et dont le slogan est repris par plusieurs banderoles dans le pays, montre le potentiel pour aller en ce sens (change.org/HopitalPasCapital). D’autant plus qu’elle appelle déjà à des comités de mobilisation pour « une démocratie sanitaire ».
Vers un grand mouvement populaire contre la domination du capital
Il s’agirait de chercher à constituer un grand mouvement citoyen et populaire contre la domination du capital. Un mouvement de masse, à l’instar de ce qu’avait permis le mouvement Amsterdam-Pleyel dans les années 1930 contre le fascisme, voire le mouvement de la paix dans les années 1950.
C’est très ambitieux. Cela peut paraître un peu fou. Et pourtant. N’est-ce pas en affirmant des objectifs d’une grande ambition, mais à la hauteur des défis qu’on réveille les énergies, prêtes à s’investir, à inventer ? Ceci parce que l’enjeu en vaudrait la chandelle. N’oublions pas l’exemple de ceux qui nous ont précédés qui, aux heures les plus noires de l’occupation nazie, organisaient la Résistance, affirmaient la possibilité d’anéantir l’ennemi nazi en Europe, tout en entamant le travail d’élaboration et de construction du rapport de forces qui a conduit au programme du CNR.
Comment s’en donner les moyens ?
Ce n’est certes pas du tout simple en pratique. Et cela demande d’immenses efforts d’organisation, de construction de bataille d’idées, de formation. Mais n’est-ce pas de cela que l’on doit discuter dans le parti ? Plutôt que du nième amendement à un texte de compromis avec des partenaires (même s’il en faut).
« Pour l’heure, il y a des différences importantes à gauche : il est de la responsabilité du PCF d’en expliciter publiquement les termes pour chercher à les dépasser. » écrivions-nous dans notre texte d’orientation, « Pour un Manifeste du parti communiste du 21ème siècle ». Il faut effectivement avant tout mettre les débats et enjeux dans les mains du plus grand nombre. C’est bien tout l’enjeu du Manifeste et de sa mise en œuvre, avec une conception originale du rassemblement. S’adresser aux gens, organiser les luttes politiques, donner un sens à ce qui se passe et au nécessaire changement révolutionnaire, tout en cherchant l’unification. Ceci sans être sur une position gauchiste de type « tout ou rien », ni sur une position réformiste de conciliation avec le capital et de compromis plus ou moins social.
Dans la réponse à la crise sanitaire, économique, politique, se cherchent en effet différentes variantes d’un Etat fort au service du capital, cherchant à enjamber les enjeux de classe, vers une sorte de collaboration de classe : une variante nationale de guerre économique (FN, droite), un saut fédéraliste européen de guerre économique lui aussi (Macron, droite), un capitalisme vert (une partie des écologistes, voire Macron), une compensation sociale plus ou moins forte de ces différentes variantes (PS, Macron, EELV, voire LFI), ou bien encore la politique du pire, qui consiste à tout rejeter, à être dans le « tout ou rien » … Toutes ces variantes font fi de la gravité de la crise de suraccumulation de capital et du besoin absolu de l’affronter pour sortir de cette crise de civilisation que nous vivons !! Elles font fi aussi des potentiels d’unification de toutes les couches de travailleurs, et au-delà, mais sur des bases radicales. Car nous partons d’enjeux humains profonds, transversaux d’une certaine façon, mais nous nous heurtons à un enjeu de classe, la domination du capital. Encore faut-il le faire percevoir et en concrétiser la réponse. C’est aussi un potentiel d’unification internationale, tant européen que mondial qui se développe pour des coopérations contradictoirement avec un potentiel d’affrontement généralisé entre pays, confirmant encore une fois le diagnostic posé par le texte du 38ème congrès.
Débattre pour comprendre et organiser l’action pratique
Comment organiser cela ? Comment s’outiller ? Comment y répondre ? Quel diagnostic formulons-nous ? Par exemple, peut-on dissocier crise sanitaire et économique ? La tentative de réponse de Macron (contre laquelle il fallait voter dès le début) n’est-elle qu’insuffisante en moyens financiers ou aussi perverse ? Et pourquoi ? Sommes-nous dans la reconstruction du pays comme en 1944 où nous appelions à l’unité nationale pour « retrousser nos manches » et dans le « jour d’après » ? Ou dans une bataille opiniâtre de résistance et de construction nouvelle face au grand capital ? Quels liens entre bataille dans les entreprises et les services publics pour une nouvelle industrialisation et réponse aux besoins et bataille politique nationale ? Quels sont les enjeux du débat sur la fiscalité redistributive ? Comment faire monter comme une question de masse le besoin de pouvoirs politiques nouveaux sur les entreprises et en leur sein, en faisant le lien au débat sur les critères d’utilisation de l‘argent, débat qui monte dans le monde entier ? Comment se saisir des enjeux révolutionnaires de lacréation monétaire pour une autre utilisation de l’argent des banques et des entreprises ? Comment caractériser le projet que cherche à mettre en œuvre le pouvoir ?
Il faut débattre de cela et de comment organiser des comités de mobilisation dans les territoires. Il faut travailler à des procédures, à des cas types, une méthodologie pour y arriver. Il devrait s’agir de développer une sorte de plate-forme de mobilisation décentralisée du PCF.
Une colonne vertébrale
L’organisation de comités de mobilisation, tels qu’on les a dessinés, doit à mon sens devenir la colonne vertébrale de l’organisation d’une riposte pratique et idéologique pour sortir de la crise sanitaire, économique et de civilisation. Cela permettrait de riposter tout de suite aux mauvais coups que le gouvernement et le patronat vont dérouler et amplifier. Ceci depuis les licenciements massifs jusqu’aux plans d’austérité contre les services publics, à commencer par les plans des ARS de fermeture de lits d’hôpitaux, qui ne sont pas remis en question, comme les suppressions de classes programmées par le gouvernement, en passant par les hausses de salaires, les embauches nécessaires, la formation massive, la sécurisation de l’emploi, du revenu de celles et ceux qui ne doivent pas reprendre le travail, ou leur mise en formation à l’instar de toutes celles et ceux dont les productions, voire les métiers, exigent un changement profond. On pourrait chercher à retourner en ce sens les dispositifs de chômage partiel. Tout cela en lien avec le suivi des milliards que le gouvernement ou la BCE déversent dans l’économie.
Plus généralement, on devrait plus se préoccuper de l’intervention populaire et de l’expression de nos propres idées. En effet, tout en voyant la montée d’exigences populaires sur des questions majeures (services publics, rôle de l’Etat, démocratie, banques), qu’il nous faut cependant nourrir, il nous faut dépasser deux options symétriques et complémentaires : soit on sous-estime le besoin de bataille d’idées communiste pour donner un sens révolutionnaire à ces exigences et un débouché de luttes (avec des leviers institutionnels précis à créer sur les banques et les entreprises) ; soit on sous-estime le potentiel existant dans les consciences et l’intérêt qu’il y a à désigner le capital, potentiel dont témoigne en particulier le succès de la pétition qu’on a évoquée plus haut.
Plus profondément, on a tendance à sous-estimer la crise économique – qui n’en est qu’à ses débuts – son lien indissociable avec la crise sanitaire comme ses enjeux de civilisation : on ne peut s’en sortir par de simples prélèvements, fussent-ils sur le capital !
Cela renvoie à une dernière question : nous ne devons pas chercher à être les « gentils » sous motif d’être porteurs d’espoir, ni d’ailleurs les méchants, mais devons désigner l’adversaire et l’ennemi, l’obstacle qu’il faut affronter : le capital et les institutions à son service. Il faut cliver, il faut un adversaire. Cela donne sens à la bataille qui apparaît bien étrange sinon : sortir de la crise, ce serait juste une question de bonne volonté au sommet de l’Etat ? Ce serait une question d’énonciation de propositions à la télévision durant une campagne présidentielle ? Nous voulons conquérir des pouvoirs dans les toutes institutions, de la région à la Nation, sans oublier l’Europe, pour permettre aux intéressés d’agir sur les entreprises et sur les banques selon une tout autre logique, avec une toute autre cohérence entre des objectifs sociaux ambitieux, des pouvoirs démocratiques nouveaux et des moyens financiers émancipés du capital et de sa logique. Au cœur de ces objectifs sociaux, nous mettons la sécurité d’emploi, de formation et de revenu, avec sa triple dimension : services publics, nouvelle industrialisation écologique et sociale, une tout autre mondialisation. Et pour cela, nous associons résistance et propositions, pour une Union populaire agissante avec notre apport à toute la gauche pour sa refondation sur une nouvelle base. Il faut donc mobiliser, mobiliser, mobiliser et donner un sens, s’affuter face aux obstacles.
Débattons de tout cela ! Le débat est indispensable dans le parti. Il est normal et sain. D’autant plus dans cette période totalement inédite et gravissime. Il doit être sans tabou. En d’autres temps, dans une autre situation, pensons aux interrogations des communistes face à l’occupation nazie : « lutte armée ou pas ? » lorsque Tillon organise les FTP, au début à l’initiative de quelques camarades, de même lorsque Pierre Georges, dit Fabien, abat un officier nazi dans le métro. Il n’est donc pas nouveau que le parti hésite, ait besoin de débats, d’expérimentations, aussi bien lors de crises (pensons à juillet-août 1940) ou pour mettre en œuvre une réorientation décidée collectivement (de nos jours, comme après 1920).
Sortir de la crise sanitaire, économique et de civilisation
Poser la question en termes de « date de sortie du confinement », comme le font Macron et le gouvernement, c’est biaiser les cartes. La réponse politique, c’est « comment sortir de la crise sanitaire, économique et de civilisation ».
Au total, la crise actuelle interpelle la relation entre travail et revenu, notre relation à l’argent, la relation entre argent et production, la relation entre entreprises et politique, notre relation aux banques tout comme la relation entre les pays (le type de mondialisation). Ces relations sont imposées par des institutions précises (Etat, Régions, Banques, Entreprises) et par la logique du taux de profit, une culture. Commencer à les changer concrètement répondrait à la situation tout en posant des enjeux proprement révolutionnaires. Cela ferait bouger les lignes politiques tout en rassemblant très largement notre peuple dans sa grande richesse et sa diversité. Qu’est-ce qu’on attend ? En avant le Manifeste !
L’enjeu pour moi se résume ainsi. Comment peut-on engager le débat ?
Ce texte est ambitieux mais, c’est la bonne direction il me semble, cela va être un travail de titan. Il ne faut pas oublier la démocratie dans l’Entreprise et comment redonner du pouvoir aux salariés via les organisations syndicales bien sûr, comment créé un contre pouvoir sans pour autant verser dans la cogestion !!
Chèr-e-s camarades je suis claude roda j’habite 14 rue Ré à Audeloncourt près de chez Louise Michel.
Quelques remarques succinctes :
-s’agissant de la reconstruction d’une Internationale Communiste il m’apparaît qu’il y a lieu de faire les choses avec soin face à sa complexité: exemples comment faire avec les partis survivants PC Allemand contre Die Linke, quelle attitude adopter avec le PCC. Quel soutien apporter aux camarades ukrainiens par exemple et où trouver l’argent
-Rôle de la BCE grosse difficulté car son existence est à peu près illisible en termes de masse et le rapport de forces ne nous est pas favorable. Faut-il plutôt avancer des propositions concernant la Banque Centrale Française ce qui aurait au moins l’intérêt de re-colorer en bleu blanc rouge les propositions.
-En ce qui concerne la monnaie mondiale comment faire avec les chinoise et américaine? Intérêt éventuel pour la rupture avec la France Afrique CFA.
-Quelques remarques de droit.
C’est précisément qui doit appuyer relayer conforter nos luttes, avec les mêmes réserves que sur les autres points bien sûr, car il existe des lois internationales sur lesquelles s’appuyer pour avancer. Les Palestiniens, combien de chars?: le droit international à l’autodétermination.
-Qui prend les contacts et comment sont désignés les acteurs et actrices de l’activité internationale ?
Fraternellement et sororement chè-r-es camarades. Audeloncourt le 5 mai 2020
c’est précisément ce que j’ai fait il y 10 minutes mais la confirmation ne semble pas avoir marché cela me gofle claude roda
je retire l’assertion ci-dessus claude roda
ce texte est une base qui permet des pistes pour sortir de cette crise majeure de la société capitaliste. Priorité à donner aux comités d’entreprises avec de vrais pouvoirs de gestion, aux communes avec les moyens d’une autonomie plus grande , développer le secteur public en remettant celui-ci à hauteur des besoins……LE TOUT voulu sur le terrain et encadré par les comités citoyens élus démocratiquement …………….
100 % d’accord avec Frédéric, nous sommes en guerre contre le Capital. Mais pour en finir avec lui, en partant de l’existant, nous devons développer une Économie Communiste qui transforme les Profits en Valeur Communes, et qui circule dans des banques mais aux mains de ceux qui veulent reconstruire tous nos Services Publics, ceux qui veulent que les entreprises ne subissent plus les injonctions et les dominations du capitalisme, et tous ceux qui veulent que le Bénévolat soit rémunéré pour la reconnaissance des valeurs sociales, il est source de créations emplois. Tout ceci implique la constitution de Comités Populaires qui du Local au Mondial s’organisent avec les mêmes processus que la Démocratie Communiste déploie, arme redoutable contre le Capitalisme et outil incontournable pour la construction et la reconstruction d’une société sans Profits. Armons chacun des membres des comités populaires d’une organisation démocratique puissante et identique à tous, pour qu’ils se constituent dans les services publics, les entreprises, les banques, les associations, et qui permet à Chacun de se sentir utile, impliqué, et conforté dans une confiance collective incontestable. Du local au mondial, d’étages en étages et d’étapes en étapes la Démocratie Communiste peut se déployer vitesse Grand V, car elle en finit avec toutes les dominations et les aliénations du Capital, dont les peuples aspirent depuis des siècles.
Beaucoup de camarades sont nostalgiques du programme du CNR et se laissent déduire par Mélenchon ( je ne crache pas sur le programme , car j’en ai profité) . MAIS , comme je le comprend , mis a part la Sécurité Sociale d’essence communiste , le reste était social-démocrate , qui a servi de béquille au capital .Pour dégonfler la suraccumulation, l’ Etat , a pris en charge une partie du capital avec des nationalisations étatiques . Cela n’a pas empèché la partie privée de recommencer a accumuler pour arriver a une nouvelle suraccumulation matérielle et financière cette fois vers 1970 . A partir de cette date ,il aurait fallu pousser plus loin le programme du CNR en donnant plus de pouvoirs aux citoyens dans les entreprises et dans la cité , aller vers de nouveaux critères de gestion ,vers une sécurité emploi formation tout au long de la vie , développer les services publics , utiliser l’argent autrement en les sortant des marchés financiers etc… Bref , ce que propose , comme je le comprend , la section économique du PCF . Toutes les avancées sociales ont été obtenues grace au poids du PCF et de la CGT .
Il s’agit de construire un programme de gouvernement pour la France. Non pas à 3 dans un bureau pour ” le lire à la télé ” . Non un programme précis et concret qui réponde aux préoccupations de toutes les catégories professionnelles. Un programme visant à mettre à l’abri des logiques marchandes tous les besoins fondamentaux des êtres humains à chaque âge de la vie. Ce programme construit dans des rassemblements militants et citoyens à l’initiative du PCF n’étant pas destiné à attendre les élections mais à nourrir les luttes, à les provoquer même. Faites un micro trottoir: demandez aux gens ce qu’ils pensent sur un problème précis des propositions du PCF? Ce sera vite vu. Vous voulez un exemple : Les EHPAD : Quelles sont les propositions précises du PCF? Quelles luttes du personnel sur ces propositions à l’initiative du PCF ? Zéro . Triple zéro. Le personnel dans sa masse n’en sait rien . Et beaucoup d’adhérents concernés directement… non plus. Ah il faut des sous oui. Cela ne fait pas un projet crédible et attractif. …. Défense de ceci, défense de cela…. Ras le bol !!! Rédiger ce programme aurait le mérite de voir le maçon au pied du mur . Quelle société ? Quels engagements concrets et quels financements concrets? Vous voulez rafistoler la maison libérale avec le scotch PS et la vernis vert? Vous vous êtes trompés de porte. Depuis longtemps on élude cette question . Beaucoup de grandes phrases et pardon mais beaucoup de mots creux. On cache dans l’abstraction des échanges de vrais clivages. Le PCF is back? Non pas vraiment. D’abord avoir un projet qui ringardise tous les autres. Qui serait le plus sérieux Parce que les plus révolutionnaire Vouloir et être un parti d’avant garde comme un poisson dans l’eau de toutes les questions . Etre une référence incontournable. Et n’aller voir Pierre paul ou jacqueline qu’avec ses arguments d’équerre et ses comités mobilisés. J’aimerais bien qu’ici sur cette page on ne se débarrasse pas une fois de plus de cette question . Un programme communiste n’est pas une copie pour confinement c’est un lieu de lutte de sa conception à sa mise en oeuvre. Le colonel Fabien, pourrait accueillir le lancement d’un tel travail. Ce serait l’occasion de déconfiner son grand drapeau rouge.
Ne pas laisser l’impression que j’ai depuis l’après traité de Maastricht que le Parti avait renoncé à la lutte des classes : Martigues fut le congrès de la capitulation et le début d’une orientation électoraliste montrant en pratique que le “dépassement du Capitalisme” était impossible puisque nous marchions à l’ombre du PS pour une poignée de figues et beaucoup de couleuvres à avaler… Oui nous avons besoin de débattre et d’être francs avec nous mêmes et surtout avec ce qui reste de nos militants et adhérents à l’heure où les Capitalistes nous rappellent qu’ils sont prêts à écraser toute tête qui dépasse quand il n’aura plus de miettes à distribuer, et qu’il nous montre régulièrement que son seul ennemi serait un parti communiste organisé à partir de sa “base” historique dissoute en très grosse partie dans un océan de précarité. Nous payons cher cet abandon qui peut-être avait comme projet de tailler des croupières dans l’électorat du PS, dont on a tardé à qualifier, et de dénoncer la politique de Droite pratiquée par ce parti au Pouvoir. Nous avons largement payé la priorité donnée à des alliances de “sommet” prioritaires avec les auteurs des politiques d’austérité, incompréhensibles, illisibles…
Un vrai programme communiste, pas un programme social-démocrate et petit-bourgeois de gauche comme avant, un vrai programme politique envisageant ce que pourrait être un véritable changement de société construit à partir de nos espoirs et de nos contributions aux luttes sociales. Soyons ouverts ouverts et unitaires (pas à n’importe quelle conditions) sincères, pour être plus forts mais rester nous-mêmes, en vue d’un affrontement de classes qui est inéluctable.
Dépêchons-nous.
Un texte qui fait du bien, donne une direction, une méthode et bien plus encore. Un texte qui donne de l’espoir aux communistes et susceptible de les remettre en jeu. Un texte à mettre en débat dans le parti et à faire venir au conseil national très rapidement.
Quid de l’écologie dans l’analyse de la crise. Il faut attendre presque la fin du texte pour voir apparaître le problème de civilisation. Que faire alors de la notion d’écocommunisme si on laisse de côté les problèmes de la disparition de la biodiversité qui pourrait être la cause de ces pandémies (Ebolo, Covid…) On ne peut nier également les dangers que le capitalisme fait porter sur le climat et plus généralement sur la détérioration de la planète. Pour moi le texte est intéressant mais nécessiterait d’être réévalué à l’aulne de l’écologie l’analyse économique.
Je regrette que l’analyse de la crise ne prenne pas en compte la dimension écologique (perturbation de la biodiversité cf Amazonie) On ne trouve la dimension civilisationnelle qu’au fil du texte. Je voudrais rappeler Lucien Sève qui portait l’accent sur la disparition possible de l’Humanité. Que devient la dimension de l’éco-communisme qui a fait l’objet du texte sur les communs ?
En principe l’idée de “comités de mobilisation” n’est pas mauvaise. Il s’agit de sortir du cadre étroit de la démocratie bourgeoise. En accord en cela avec nos décisions de congrès. Mais il y a une carence grave en ce qui concerne les raisons très concrètes pour l’immobilisme qui caractérise le PCF sur de telles mobilisations stratégiques. Comme s’il ne s’agissait que des questions de “débat”. Bien que cela soit nécessaire bien sûr. En ce qui est de “travailler à mobiliser les différentes partis communistes sur des batailles communes” cela présuppose de dépasser le carcan institutionnel du PGE, – qui porte le risque de plutôt orienter vers des accords de sommet électoralistes -, et d’instruire le débat de fond sur l’UE pour en trouver des statégies partagées pragmatiques, car la majorité des PC européens sont eurosceptiques.
Oui je suis tout à fait d’accord pour créer des Comités populaires et qui ne se construisent pas dans le cadre étroit de la démocratie bourgeoise car elle n’est que le piller du Capitalisme. Ils doivent se construire avec les principes de la Démocratie Communiste qui permet d’en finir avec les leaders, les chefs et petits chefs, et qui permet à Chacun de désigner qui il veut, après débats et actions collectives pour se faire une opinion, et que d’un jugement individuel, ce soit le jugement collectif après dépouillement des bulletins qui fasse force de loi. C’est comme cela que l’unité se renforcera au sein des Comités populaires, qu’ils pourront se constituer et s’associer en toute confiance. Oui l’immobilisme des communistes pèse lourd pour engranger un tel processus démocratique totalement novateur en direction du grand public. Il est absolument nécessaire car c’est c’est ce processus qui renforcera l’Unité de ce fort Mouvement populaire en perspective. Il s’agit ici de permettre une mobilisation générale et sur tous les sujets avec notre conception de la démocratie. En ne permettant à personne de se présenter, c’est le Jugement collectif qui fera force de loi, et qui renouvellera ou pas ses représentants en fonction des évolutions des idées et des personnalités de Chacun et reconnus ou pas par le plus grand nombre. De plus ce jugement collectif permettra d’impulser une confiance totalement incontestable et durable tant sur le plan politique, qu’économique. Des millions de gens veulent avoir une totale confiance envers ceux qui prennent les décisions pour le bien commun. La très grande majorité ne supporte plus ni le Capitalisme, ni les différentes Démocratie Libérales qui le maintiennent à flot. Nous savons ce que nous voulons mais ce qui nous manque c’est un puissant Mouvement populaire qui fait de la politique pour en finir avec le capitalisme, par la construction permanente d’objectifs communistes.
Pour ce Manifeste définissons en priorité des règles de vie démocratiques communes à tous les Comités pour construire des politiques cohérentes, mais surtout pour qu’aucune déviance ne puisse ternir le communisme et qu’aucun directoire ne puisse s’y installer. En effet qui dit directoire dit porte ouverte à des dictatures. C’est notre Démocratie, qu’on ne peut nommer que Démocratie Communiste qui permettra à des millions de gens d’avoir un excellent point de repère, mais surtout de s’investir dans la construction et la reconstruction de nos services publics, dans la revalorisation de toute notre protection sociale, dans l’appropriation sociale des moyens de productions, dans la reconnaissance de toutes les activités sociales jusqu’à la rémunération du bénévolat pour retisser du lien social et avec l’emploi/formation c’est non seulement la fin du chômage, mais c’est le libre développement et le libre épanouissement de Chacun comme condition au libre développement et au libre épanouissement de Chacun qui va prendre forme et consistante et ainsi espérer dans un devenir meilleur.
Aline – Rochefort 17 mai 2020